lundi 30 novembre 2009

Vent de changement

Un gros vent de changement souffle sur mon blogue et dans ma vie. Certains ont peut-être remarqué, mais dans l'historique de mon blogue, on n'aperçoit plus les anciens articles. Supprimés. Envolés. Bye Bye. J'étais tannée. Ce n'était plus moi, ces articles. J'ai changé, oui. Ma façon de voir les choses, les gens et la vie s'est modifiée. Depuis que je suis partie de ma très chère Gaspésie et que j'ai commencé mon cours à l'université, j'ai réalisé ce que je voulais vraiment et surtout ce que je ne voulais pas. Alors, mes anciens articles, ils n'avaient plus lieu d'être, même si j'en ai gardé quelque uns que j'aimais plus que les autres, je l'avoue.

Donc, un vent de changement s'amorce sur mon blogue. En fait, je suis en train de revoir complètement le concept. La jeune brunette que j'étais est toujours autant fière de la couleur de ses cheveux, mais elle a beaucoup évoluée en peu de temps. Et je n'étais plus à l'aise d'écrire dans la peu de quelqu'un que je n'étais plus vraiment. Donc, le concept et le blogue sont en remise en question. Bien sûr, je continue d'avoir un blogue. Je suis incapable de le fermer, d'arrêter d'écrire ou bien de m'abstenir de vouloir partager mon opinion ou vous parlez de ma vie, alors, ce n'est même pas une question à savoir si je continuerai de bloguer.

Un vent de changement se fait sentir dans ma vie, également. Vent qui est probablement du même sens que celui qui surviendra sur mon blogue. En fait, j'ai réalisé plusieurs choses à plusieurs niveaux. J'ai fait part de quelques unes de ses réalisations-là, dernièrement, dans mes propos, mais je les réitère quand même : Je n'aime pas Montréal (Mauxtréal comme je me plains à l'écrire depuis un bout), alors je n'envisage aucunement d'y rester plus longtemps que mes études. Je n'aime pas mes études non plus, alors j'envisage grandement d'y apporter un petit changement. Le journalisme a toujours été un domaine qui m'attirait beaucoup, sans que je sache réellement ce que c'était. Les sacrifices qui sont demandés, afin de pouvoir exercer cette profession dans son intégrité, sont peut-être trop gros pour moi ou suis-je simplement incapable (ou ne voulais-je peut-être pas) de les affronter. Bref, tout ça pour dire que la plus grande honte n'est pas de changer, mais bien de ne pas avoir essayer. Je peux affirmer avoir essayer. Tout comme avec Montréal.

Niveau social, je réalise de plus en plus que certains amis deviennent des connaissances et certaines connaissances deviennent des amis (phrase qu'une de mes amies aiment beaucoup, je crois). Au lieu de me sentir mal d'agir d'une certaine façon ou de m'éloigner de certaines personnes, je crois que je devrais focuser sur les gens qui valent la peine d'avoir de l'attention, ceux qui sont réellement là pour moi. Ils se reconnaissent tous autant qu'ils soient et où qu'ils soient.

Et avec lui, Chéri comme je me plains à l'appeler ici, qu'est-ce que ça devient. Plus que jamais, je suis convaincue de sa place dans ma vie. Il est une des plus belles rencontres que je n'ai jamais faite. Je n'ai pas peur de le dire: je le veux dans ma vie pour longtemps, je ne définis pas le sens de longtemps parce qu'il n'est pas bon de trop se projeter. Par contre, je sais que ce qu'on vit, peut-importe de que certains peuvent en penser, vaut plus que beaucoup de relations. Toute l'énergie qu'on s'efforce de mettre dans notre couple, alors qu'on est à distance depuis déjà 6 mois, ce n'est pas pour rien. Plus le temps passe, plus notre complicité augmente, plus je sens que je suis dans la bonne direction, avec lui. Je n'ai pas peur de le dire. Et il le sait.

Un vent de changement qui se fait sentir de plusieurs façons et qui aura probablement des effets sur la couleur de ce blogue. Le contenu changera probablement, l'hébergeur peut-être aussi, qui sait. Les catégories seront revues et les sujets seront probablement de plus en plus différents. À vous de décider si vous continuerez de lire mes histoires, mes fantaisies, mes délires et mes peines.


J.

dimanche 29 novembre 2009

Life is a highway, c'est le cas de le dire!

Évidemment, ma fin de semaine fut parfaite. Chéri est arrivé plus tôt que prévu jeudi soir, ce qui est toujours apprécié, même pour quelques heures. Par contre, j'aurais aimé passer plus de temps en tête-à-tête, mais c'es le sacrifice à faire quand il vient me rendre visite, les copains suivent (parce que 10h de route tout seul, c'est long et cher).

J'ai donc passé une grande partie de la fin de semaine à faire ce que tout gaspésien fait quand il vient en ville : magasiner! Parce que, voyez-vous, les boutiques de linges ne sont pas ce qu'il y a le plus dans notre belle région. J'ai donc suivi trois hommes dans des boutiques, conseillant au passage sur certains achats. J'ai surtout passé la journée à profiter du temps que je pouvais avoir avec Chéri. Encore une fois, on a pu remarquer que la distance a endurci notre couple. Sauf que, encore une fois, on ne voulait pas se quitter. C'est si dur chaque fois. Heureusement, on est allé visiter Bromont en fin de semaine. J'adore la ville, j'adore la région, j'adore son futur appartement. Je sens que j'y serai souvent.

Prendre une pause de ma vie d'universitaire m'a fait du bien. Je n'ai pas pensé aux travaux ni au devoirs, je n'ai pas pensé à la fin de session ni aux dates de remise. Je n'ai pas pensé au ménage ni aux factures à payer. J'ai oublié mes responsabilités. J'ai mis tout ça sur pause pour profiter de tout le temps que j'avais avec mon amoureux et avec mes amis. Parfois, c'est nécessaire. Je n'ai pas pris de transports en commun, on se promenait en voiture, on était bien, jeunes et libres. Ça m'a donné le goût de tout laisser tomber. Sauf que, bien évidemment, je suis beaucoup trop raisonnable pour ça et je sais que tous ces efforts porteront fruits un jour. Pas le choix, c'est le karma.

Et puis, la vie n'est pas si terrible que je le laisse paraître par fois. Il faut dire que j'ai une très grande tendance à l'exagération parfois. Mais, ça fait mon charme! Je n'ai réellement pas à me plaindre, malgré tout. Le meilleur est toujours à venir, c'est ça que je me dis. Je vois ma famille, que je n'ai pas vue depuis 2 mois, dans 18 petits dodos. Je vais également voir Chéri durant le temps des fêtes et après, on sera à 1h de route (c'est plus proche que quand on est chacun dans nos familles en Gaspésie!). Ma session, malgré le fait que je ne l'aime pas et que je ne me trouve pas du tout à ma place, va très bien. Et mes cadeaux de Noël sont presque tous achetés.


J.

jeudi 26 novembre 2009

You and me ♥

J'ai de la visite ce soir. Chéri s'en vient, avec deux amis, pour la fin de semaine. Ça fait 25 dodos qu'on ne sait pas vus, pour 3 dodos ensemble. Parfois, je trouve la vie un peu injuste parce que, c'est pas vraiment équitable comme proportion. Mais, dans ce temps-là, je pense à toutes les situations qui sont pires que la mienne. Soit 365 dodos toute seule pour 0 dodo à deux. Fait, que je me dis que je me plains encore pour rien.

Donc, en fin de semaine, Chéri sera ici, avec moi. La dernière fois que je l'ai vu, en vrai, c'était le 1 novembre à 5h45 du matin. Il me regardait partir, le visage appuyé contre la fenêtre de la porte et moi, je pleurais en silence. J'en avais presque mal au coeur tellement j'étais triste de partir. 4 semaines se sont écoulées depuis ce temps. 4 semaines où on a continué la routine installée depuis le mois de mai: les messages textes, les coups de téléphone et les heures à jaser sur Skype. Une relation à distance demande beaucoup de confiance, de temps et de compromis. Mais, on l'accepte quand on aime l'autre.

Et puis, il ne monte pas (noter ici le sens de cette expression: monter à Montréal/Descendre en Gaspésie, vous savez d'où ça vient? Moi je le sais, mais je veux voir votre culture!) seulement pour venir me voir (quoi que...), mais aussi pour aller visiter, à Bromont, le condo qu'ils (lui et ses deux colocs) loueront cet hiver pour leur stage. Donc, samedi, petite visite à Bromont. Moi qui aime tant ce coin du Québec, ça me rappelle ma chère Gaspésie, mais en moins beau, quand même!

Ma présence sur la blogosphère sera donc très limitée, pour ne pas dire nulle, en fin de semaine. Comprenez-moi de vouloir maximiser mon temps passer avec Chéri. Et bon, en bonne hôte que je serai (j'héberge quand même trois hommes, c'est du sport!), je passerai le plus de temps possible avec eux. Donc, je vous souhaite une belle fin de semaine et je vous revient dimanche! :-)


J.

mardi 24 novembre 2009

Maux Réal.

Je suis allée au Salon du livre, jeudi passé. Je n'ai pas trippé tant que ça. J'entend déjà votre exclamation devant cette déclaration. En fait, je n'ai pas tant aimé ça puisqu'il y avait trop de monde, trop de bruit, trop de livres, trop de jeunes, trop de tout. Je pense que je suis allergique au trop.

Je me suis demandée si j'étais agoraphobe ou une variante moins heavy. En fait, je n'aime pas quand il y a trop de gens. J'étouffe. J'ai la constante sensation de ne pas être à ma place. Je pense que je suis folle. Ou simplement que je ne suis pas faite pour les grandes villes. Y être de passage ne me dérange pas du tout, mais y rester trop longtemps, je suffoque. Je déteste l'individualité, les grandes surfaces et les transports en commun.

Je m'ennuie peut-être un peu trop de mon petit coin de pays pour profiter de Montréal. Mais, depuis quelques temps, mon impression d'étouffement se fait de plus en plus prononcer. J'ai continuellement peur, sans raison, quand je me promène seule. Je ne suis pas faite pour Montréal et Montréal n'est pas faite pour moi.

Sauf que je suis consciente que, plus je répète ça, moins je m'habitue et moins je suis heureuse. Alors, j'essaie vraiment très fort de me dire que, Montréal, au fond, c'est trop trop mal. En sachant très bien que, aussitôt que j'en aurai l'occasion, je partirai.

Il faut explorer dans la vie, pour savoir ce qu'on veut. Comment peut-on savoir où on veut habituer plus tard si on reste toujours dans le même patelin (et ça s'applique également aux gens de Montréal puisque certains ne sortent jamais de leur sacro-sainte île).

Pour l'instant, j'ai hâte de retourner chez-moi, au milieu de nulle part. Avec la mer, la tranquillité, les arbres et le vide. C'est à ça que je suis habituée. Ailleurs, je suis déstabilisée. Et je n'aime pas l'être. Un de mes défauts, peut-être. Même si c'est une qualité, parfois. M'enfin, l'essentiel, c'est que, les vacances de Noël seront très appréciées.


J.

dimanche 22 novembre 2009

L'inconnu, partie 12

Pour ceux qui se sont rajoutés depuis le 31 août 2009, vous pouvez lire les onze premières parties ici.
Pour les anciens, j'ai recommencé l'écriture libre. Je continue mon histoire. Si vous ne l'aimez pas, faites ce code: ALT+F4. Si vous avez des commentaires PERTINENTS, INTELLIGENTS et que vous êtes capable de ne pas les écrire de façon anonyme, je serais ravie de les
lire. À tous ceux qui me lisent et qui voulaient une suite, la voilà... Mieux vaut tard que jamais ;)

**


Elle parla des heures avec son amie et le simple son de sa voix lui remonte immédiatement le moral. Tanya était comme ça : elle avait besoin de se faire rassurer. Elle avait peur du jugement des autres, peur d’agir et de subir les conséquences. Elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas aimé sa soirée avec Pascal, mais elle se sentait mal d’avoir agit ainsi, impulsivement, dangereusement. Elle était inévitablement attirée par lui mais quelque chose l’empêchait de profiter de tout ce qui s’offrait à elle. Une petite voix au fond d’elle-même lui soufflait la réponse mais elle ne voulait pas l’entendre.

Quand elle raccrocha, elle se dit qu’il était peut-être trop tard pour entamer une quelconque activité et décida de lire un peu, quelque chose qu’elle avait mis de coté depuis un moment et qui, jadis, avait tellement fait partie de sa vie. Un livre, c’était ce qui lui faisait le plus grand bien, quand elle était adolescente. Elle n’avait pas besoin de chercher le regard des autres, elle s’inventait une vie à travers les personnages de ses livres. Combien d’heures avaient-elles passé à fantasmer sur tel ou tel héros d’un de ses ouvrages? Combien de fois avait-elle souhaité quitter pour sauter dans les pages d’un de ses livres, comme Fanfreluche le faisait si souvent. Parfois, elle s’en trouvait si pathétique qu’elle cessait de lire pour un moment. Mais l’attirance était trop forte, trop profonde, elle avait besoin de lire, comme elle avait besoin de respirer. C’était un besoin vital, qui la gardait en vie, qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie dans ce monde parfois trop grand pour une petite fille.


J.


La suite ici, sur Une Brunette écrivaine.

jeudi 19 novembre 2009

H1N1, la terrible.

Je me suis faite vaccinée pour la grippe A(H1n1), parce que je serai en contact direct avec un enfant de moins de 6 mois durant les vacances de Noël. C'est ma raison. C'est la seule phrase que j'écrirai sur le sujet parce que je suis plus que tannée d'entendre un débat stupide sur la question et des médias qui encouragent la peur.

D'ailleurs, plus j'en entend parler, de ces fameux médias, plus je me dis que je ne veux PAS travailler comme ils le font. En fait, je crois que j'ai eu une révélation, j'ai enfin compris ce qui clochait depuis le début de mon BAC: je ne veux pas être journaliste. C'est aussi simple que ça. Je veux donner mon opinion, je veux influencer les gens, changer le monde. Je veux aider les gens, déranger et être subjective. Tout ce qu'un bon journaliste évite de faire. Un journaliste informe. Il ne donne pas son opinion, il rapporte des faits, tente de trouver une certaine objectivité tout en sachant qu'il n'en existe véritablement aucune. Je ne veux pas faire ça.

Je veux parler de sujet qui me touche, défendre mon coin de pays, parler des gens que je connais. Je veux faire connaître des personnes qui valent la peine, je veux être en contact avec les gens et qu'ils aient confiance en moi. Je veux une perspective d'avenir. Je veux pouvoir travailler partout dans le Québec. Je veux, je veux, je veux...

Je suis donc toujours en questionnement. Relations publiques ou pas? C'est pas grande question. Est-ce que je serais plus heureuse avec plus de gestion? C'est la grosse question. Et y'a que moi qui peut y répondre.

Sur un tout autre sujet, histoire de donner des nouvelles vu que je le fais moins souvent ces temps-ci à cause des multiples travaux universitaires, il reste 4 petites semaines à la session. 4 semaines et je serai chez-moi, chez mes parents, en Gaspésie. Je n'ai jamais autant eu hâte, je crois!

En attendant, je continue de réfléchir à mon futur. C'est difficile d'envisager à 19 ans, ce qu'on fera pour le reste de ses jours. Et j'attend les premiers symptômes de mon vaccin, parce que je suis censée en mourir si je me fis aux médias :P



J.

samedi 14 novembre 2009

Colocation rêvée

J'ai un coloc parfait, littéralement.

J'ai un coloc qui cuisine. Tout le temps. De la tarte au sucre, du fudge, du sucre à la crème. Quand il se fait à souper, ce sont des odeurs enivrantes qui se rendent jusque dans ma chambre. J'ai un coloc qui me demande chaque fois qu'il veut m'emprunter un plat ou quelque chose qui m'appartienne, même si je lui répète que tout ce qui se trouve dans l'appartement est synonyme de commun, donc qu'il n'a pas à le faire. J'ai un coloc qui sort les poubelles sans que je lui demande, qui balaie la cour arrière pour ne pas que les feuilles qui s'y ramassent pourrissent. J'ai un coloc qui regarde la télévision avec moi et qui me raconte ses journées. J'ai un coloc qui refuse que je revienne toute seule le soir, quitte à devoir venir me chercher. J'ai un coloc qui ne voit aucune objection à ce que Chéri (et ses amis) prennent d'assaut l'appartement pour une fin de semaine, de temps en temps!

J'ai un coloc qui supporte mes sautes d'humeur de fille, un coloc gars qui n'essaie pas de me faire d'avance et qui ne me voit pas finir dans son lit. J'ai un coloc qui accepte que je le materne un peu, pour combler mon besoin de prendre soin de quelqu'un. J'ai un coloc qui écoute réellement quand je parle, et Dieu sait que je parle beaucoup! J'ai un coloc qui est reconnaissant que je fasse la vaisselle et que je passe le balai. J'ai un coloc qui va même jusqu'à m'acheter une boîte de chocolat pour me remercier! J'ai un coloc qui m'a laissé placé l'appartement comme je voulais, qui n'a jamais trouvé rien à dire de négatif sur ce les meubles que j'avais apporté et qui a accepté que je prenne en charge plusieurs choses pour le déménagement. J'ai un coloc parfait.

Tout ce que je peux dire, c'est que ça fait énormément changement de mes deux années aux résidences! Deux années à être la seule à avoir conscience de la crasse qui imprégnait l'appartement. Deux années à habiter avec des inconnus hostiles à mon endroit. Par chance que Chéri était là, la dernière année, avec moi. Sinon, j'y laissais carrément ma peau. Parce que ce fut deux années affreuses, à ce niveau-là.

C'est le karma, je crois. Tout nous revient un jour, n'est-ce pas? :-)


J.

jeudi 12 novembre 2009

Ma belle Gaspésie...

Gaspésie : La 3eme plus belle destination au monde

C'est ce que le National Geographic Society vient de publier. Bien évidemment, en tant que Gaspésienne que je suis, je sens la fibre de la fierté vibrer en moi. Parce que j'ai envie de crier à tous ceux qui disent que c'est si loin : OUI MAIS C'EST SI BEAU. Parce que oui, c'est beau la Gaspésie. C'est si beau que c'est tout ce qui retient l'attention.

Malheureusement. Autant je suis fière de ma région, pour ce qu'elle est. La qualité de vie est irréprochable. Je suis fière d'avoir grandi là, j'ai eu une enfance heureuse, dans un environnement tranquille, sain et chaleureux. C'est vrai. Ma santé est probablement meilleure que bien des gens ayant grandi dans le smog, la pollution et le stress. C'est vrai. Mon rapport avec les gens est différent. Parce qu'on a pas peur, nous, de se promener le soir, seul. Parce qu'on peut oublier de barrer les portes de la voiture sans se faire voler. Pour plein de raisons comme ça.

Sauf que, on en arrache, aussi, en Gaspésie. Ça, le National Geographic Society n'en parle pas. Que le chômage est très élevé, que les emplois ne sont que saisonniers, pour la plupart. Que tous les jeunes doivent quitter la région pour aller à l'Université (la plus proche étant Rimouski) et que le peu de Cégep qu'il y a, soit un à Gaspé, un à Carleton-sur-mer et un aux Îles-de-la-Madeleine,, ils menacent de fermer chaque année. Le National Geographique Society ne parle pas de la pauvreté. Ne parle pas du manque d'emploi, des fermetures d'usine et des coupures dans la pêche. Le National Geographic Society, et par le fait même, le reste du monde, ne parle pas de la Gaspésie comme elle est. Le monde parle de la Gaspésie comme un endroit touristique. Mais, les gens qui y vivent à l'année, ce ne sont pas des touristes. Bien sûr, l'industrie touristique est très développée, trop selon certains. Mais si le tourisme n'était pas là, on aurait quoi, pour survivre?

Êtes-vous déjà aller à Percé en plein moi de février? Laissez-moi vous dire que la ville est pas mal plus déserte qu'au milieu du mois de juillet. C'est une ville fantôme. Elle ne repose que sur le tourisme. La Gaspésie, c'est immense. Faire le tour ne suffit pas pour dire qu'on y a été un jour et qu'on connait l'endroit. Faire le tour, c'est voir ce qu'on veut voir, ignorer ce qu'on ne veut pas savoir et trouver ça dont beau le Rocher Percé. Faire le tour, c'est encourager cette ignorance. La Gaspésie, c'est beaucoup plus que ça.

J'aurai au moins ce mérite, si je ne retourne pas y vivre, c'est de l'avoir bien connu. En ayant été à l'école secondaire dans la Baie-des-Chaleurs, au Cégep sur la pointe et Chéri habitant dans la région de Percé, je peux dire que je la connais, la Gaspésie. Quoique, je ne me cache pas mal connaitre certaines parties (dont le côté Nord, mais à force de faire Gaspé/Montréal, on commence par développer des repères). Mais j'ai surtout, surtout, cette qualité que plusieurs n'ont pas: Je suis réaliste. Et je veux la connaître, moi, ma Gaspésie. J'en suis fière. Je serai toujours une Gaspésienne. Peu importe où j'habiterai plus tard, j'aurai toujours ce fort sentiment d'appartenance. Parce que les Gaspésiens, on est fiers de ce que l'on est.


J.

lundi 9 novembre 2009

Mea culpa

Je suis tellement, mais tellement impulsive. Tellement que des fois, je regrette mes paroles. Bien souvent même, j'ai des remords après avoir eu une conversation avec quelqu'un. La distance n'aide pas, dans ces cas-là. Que ce soit avec mes parents ou avec Chéri, c'est difficile d'expliquer le fond de sa pensée au téléphone ou sur Skype. Et ça me fait de la peine.

J'ai conscience de blesser les gens, mais ce n'est jamais mon intention. Et c'est tellement facile d'argumenter avec des gens qu'on sait qu'ils ne nous en voudront jamais. Voilà probablement pourquoi c'est avec ma mère que j'argumente le plus souvent. Parce qu'elle m'aimera toujours.

Je n'aime pas ce côté de moi. Ce franc-parler qui ne mâche pas ses mots. Cette facilité à dire ce que je pense, sans ménagement. Je sais que parfois, je peux m'exprimer de façon à avoir l'air fâchée alors que je ne le suis pas du tout. Je suis également une éternelle incomprise sur ce côté-là, malheureusement. Alors, je m'en veux. Je voudrais pouvoir m'expliquer, ravaler mes paroles, mais il est trop tard, la plupart du temps.

J'ai des opinions bien arrêtées, mais je suis toujours prête à les remettre en question, quand c'est pertinent et que ça ne touche pas mes valeurs morales. Je suis probablement la personne qui admet le plus facilement ses erreurs et qui est toujours prête à s'excuser, quand j'en ai l'occasion. Mais parfois, alors que les paroles s'envolent et que les gens se fâchent, je n'ai pas le temps de me justifier. Alors, je reste là, coupable, d'avoir encore une fois trop parlé.

Parfois, ce trait de caractère peut avoir du bon. Je suis incapable de mentir effrontément à quelqu'un. Si on me demande si un morceau de linge est beau, si je ne l'aime pas, je ne le cache pas. Je suis incapable de cacher ce que je pense, au détriment de certaines personnes trop sensibles bien souvent. Je ne suis pas capable d'endurer les gens qui se plaignent trop souvent des mêmes sujets, sans jamais agir (voilà pourquoi je suis incapable de m'endurer moi-même quand ça m'arrive!)

Un peu trop souvent, on croit que je n'ai pas vraiment de sentiments quand je m'exprime de la sorte. C'est tout à fait faux puisque je m'en veux très longtemps d'avoir parlé trop fort ou d'avoir répliquer un peu trop. J'aimerais pouvoir corriger ce défaut. Mais, c'est comme incrusté en moi. Je crois que ça me vient de mon père. Ah, la génétique!


J.