mercredi 30 juin 2010

Apparences

Qu'est-ce que les gens remarquent de moi lorsque je me promène dans la rue? C'est une question qui m'est venue lorsque je suis sortie faire quelques courses dans l'espoir de pouvoir faire des muffins (je suis totalement addicted des muffins bananes/extra-chocolat!). Quelle image est-ce que je projette?

Est-ce qu'on me perçoit comme une adolescente ou une jeune femme? Je sais que je tangue entre les deux, parfois. Depuis quelque temps, je sens que l'adolescente quitte tranquillement mon esprit. Par contre, physiquement, je sais que ce n'est pas la femme qui ressort en premier. J'ai l'air plus jeune que mon âge... Oui mais jusqu'à quel point? Que pensent les hommes qui me regardent dans la rue? À leur fille ou à leur amante?

Est-ce qu'on remarque je ne viens pas de Montréal? Si je parle un peu, on peut facilement discerner un petit accent, caché derrière quelques années d'exil. Pourtant, mon coeur crie la Gaspésie à tue-tête. Est-ce que mes gestes trahissent ma provenance? J'ai quelques habitudes qui détonnent avec celles de Montréalais, je le remarque. Je laisse passer les voitures sans nécessairement avoir l'air fâchée, lorsque je suis piétonne. Je fais même mes angles morts, à pied! Je souris aux automobilistes qui me laissent la voie libre, je remercie toujours les gens qui m'ouvrent les portes. Je suis sympathique avec les commis et les vendeurs. Je leur souhaite chaque fois une bonne journée. Je marche plus lentement que la moyenne des gens, je laisse passer les métros.

Mais le remarque-t-on vraiment? Quand je me promène dans la rue, j'observe. M'observe-t-on également? Que retient-on de moi? On remarque probablement ma grandeur, assez petite. On admire peut-être mes courbes, que je mets parfois en évidence. Aime-t-on le fait que je suis fière de ne pas être un cure-dent? Remarque-t-on mes cheveux qui se balancent dans mon dos au rythme de mes hanches? Que voit-on dans mes yeux? Peut-on y lire la détermination de prouver que je ne suis pas seulement des fesses et une paire de seins? Est-on capable de remarquer que je ressens plus de fierté à me faire complimenter pour mes textes et mes idées que pour mon physique? Peut-on voir la peine qui s'est installée depuis que je suis à Montréal et l'envie de retourner dans ma chère Gaspésie? Peut-on voir que je suis une fille de la mer et que l'air de la ville me rend malade?

Je ne me suis jamais trouvé particulièrement jolie (un souvenir des années 1990 où les lunettes plus grosses que le visage était à la mode), alors quand je reçois des compliments dans la rue (vulgaire ou non), je ne sais jamais vraiment comment les interpréter. Suis-je que cela? Une jolie femme. Est-il possible de dégager autre chose? L'esprit n'est-il que présent lors d'échanges de paroles ou peut-on le percevoir dans l'aura de la personne?

Décidément, ma petite marche pour aller faire mes commissions m'a amené plus loin que je ne l'aurais pensé.


J.

lundi 28 juin 2010

Chute libre

Le titre l'indique bien. En fait, ce n'est pas moi qui soit en chute libre, pas même que mon blogue. Mais plutôt ma présence sur l'univers Web. En fait, je passe en moyenne moins d'une heure par jour sur mon ordinateur depuis quelque temps, ce qui s'avère être un record national puisque j'avais tendance à l'utiliser un peu trop.

La seule raison pour laquelle ma présence virtuelle se retrouve diminuée est le travail. En fait, j'ai beaucoup travaillé dernièrement alors que je n'étais pas censée. Plusieurs de mes collègues ont appelé à la dernière minute à cause d'empêchements ce qui fait que je me suis retrouvée à les remplacer. Ça ne me dérange pas du tout de travailler, mais je déteste être appelée à la dernière minute. Je ne travaillerais jamais sur appel. Pas pour un emploi de la sorte. Si je suis journaliste, je serai pour appel par rapport aux sujets et aux endroits, mais je ne serai pas réveillée le matin pour remplacer à un collègue, du moins très rarement. Parce que ce n'est pas seulement une fois que j'ai remplacé en fin de semaine, c'est plutôt plusieurs fois. Par chance, je devrais avoir ma prochaine fin de semaine de libre. Chéri n'est qu'en congé ces deux journées-là, alors j'aime bien pouvoir passer du temps avec lui.

Parlant de Chéri, tout fonctionne comme sur des roulettes dans notre colocation. Puisque nous avions déjà habité ensemble en résidences, je crois que ça rend la chose plus facile. Il s'implique dans les tâches quotidiennes, ce qui me donne plus de temps pour moi-même quand il est absent, c'est génial. On essaie de visiter un peu Montréal, de se promener et de découvrir de nouveaux endroits. Assez difficile quand l'argent n'est pas ce qui est le plus abondant. On essaie des trucs simples.

Puisque je n'ai plus le temps d'aller sur l'ordinateur, je n'ai pas beaucoup de temps pour lire non plus. Par contre, dernièrement, j'ai réussi à terminer un excellent livre: La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold. Le célèbre réalisateur Peter Jackson en a fait une adaptation cinématographie qui est sortie au début de l'année 2010, adaptation que j'ai visionnée après ma lecture. Laissez-moi vous dire que le film rend très bien l'histoire. Même que je pourrais facilement dire que c'est la meilleure adaptation que j'ai vue, mis à part Harry Potter & la pierre philosophale. Le scénario du film rend vraiment hommage à l'histoire qui est touchante et bouleversante. J'ai adoré.

Je vous laisse sur une citation de mon livre préféré. Je l'ai écrite à une amie, ce matin, et je me suis dit qu'elle vous plairait peut-être. C'est devenu mon leitmotiv.

C'est une personne la vie, une personne qu'il faut prendre comme partenaire. Entrer dans la valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir puis elle t'attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t'écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse. Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc. Valser, valser, valser. Franchir les épreuves qu'elle t'envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée. (Katherine Pancol)


J.

mardi 22 juin 2010

Mardi soir, sans inspiration

Je n'ai rien à dire, mais j'ai envie d'écrire. En fait, plein de choses se bousculent dans ma tête mais je préfère me taire. C'est souvent le cas, car je sais que beaucoup de gens que je connais jettent un coup d'oeil à mon blogue. Ce ne sont pas des sujets en précis, seulement des inspirations du moment qui pourraient porter à confusion. J'aime beaucoup l'écriture. J'aime inventer des histoires, créer des personnages. J'aime mettre une ambiance, suggérer des chutes, tenir le lecteur en haleine. Or, trop souvent, on tente de faire des liens entre mon écriture et ma vie. Pourtant, mon imagination n'a aucune limite. Je regarde autour de moi et des histoires se créent. J'observe les gens, la façon dont ils marchent. La vitesse de leurs pas. La tristesse de leurs regards.

Je pourrais écrire des mots, de phrases, des paragraphes, des pages, juste avec un regard, un mouvement. Bien souvent, je mélange mes émotions et d'autres situations. Or, rien n'est véritablement en lien direct avec ma vie. Pourtant, je me censure quand même.

Je suis allée à la Ronde aujourd'hui. La première fois de ma vie. C'était vraiment une belle journée, ensoleillée. Une journée relaxe avec un ami gaspésien. Il avait une passe d'une journée gratuite, il me l'a gentiment offert. Je n'ai pas fait les plus gros manèges. J'avais cette petite peur au ventre, celle qui nous retient devant l'inconnu. Une prochaine fois, peut-être.

Il y avait tant de gens. Les jeunes du secondaire ayant probablement terminé depuis peu, ils étaient excités d'enfin pouvoir profiter de la passe-saison copieusement offerte par Papa & Maman pour se débarrasser d'eux durant quelques jours. Si je m'ennuie beaucoup des petits avec lesquels j'ai travaillé au camp de jour l'été passé, une chose est certaine, ce n'est pas le cas avec les adolescents. C'est vraiment l'âge ingrat. L'âge où on se fout un peu de tout le monde. Alors, une journée à la Ronde entourée de milliers d'adolescents, je vous laisse deviner.

En terminant, je dirai une seule chose (n'ayant aucun rapport avec les propos précédents): je suis en train de me créer une dépendance à Twitter. Des trucs/conseils pour m'en sauver?


J.

vendredi 18 juin 2010

Perceptions

C'est fou comme le temps est subjectif.

Comme le temps, cette semaine, a passé à la vitesse de l'éclair. J'ai eu une belle petite semaine de congé pour profiter du temps avec mon amoureux. Je ne le dirai jamais assez: à quel point je suis contente qu'il soit enfin arrivé. Qui plus est, à mon emploi, ils sont plutôt compréhensifs. Par contre, je dois toujours faire une fin de semaine sur deux et celle-ci est la mienne. J'aime beaucoup mon environnement de travail et mes collègues alors ça ne me dérange pas trop de rentrer travailler. Par contre, il y a toujours une petite voix intérieure qui me dit qu'un emploi dans mon domaine d'études aurait été encore plus parfait. Mais bon. Puisqu'on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, il faut faire avec ce qu'on a. Et je suis assez satisfaite du boulot que j'ai déniché, finalement, après toutes ces recherches.

Comme je le disais, le temps est subjectif. Je pense même que c'est la chose la plus subjective qui existe. C'est définitivement une question de perception. L'amour et la beauté sont aussi très subjectifs. Mais jamais autant que le temps. Personne ne peut se jouer du temps. Il est grand maître dans tout. On n'a pas le choix de lui obéir. Il décide, on suit. On ne peut pas revenir en arrière ni voir le futur. Le temps nous oblige à profiter du présent. Et bien souvent, on en est totalement incapable. On regrette sans cesse des souvenirs. Ou on imagine un futur irréalisable. On préfère vivre dans nos rêves, nos regrets, nos espoirs, nos remords. Plutôt que de saisir l'instant présent. Plus que de fermer les yeux et avancer. De juste suivre le courant. On trouve que le temps ne passe pas assez vite. On voudrait avoir terminé l'école, on voudrait déjà travailler, avoir un salaire. On voudrait une maison, des enfants, un chien. On voudrait trouver l'amour, être heureux en couple. Plus tard, on regrette nos années d'études, nos folies de jeunesse. On voudrait revivre nos 20 ans. On essaie d'effacer ces marques que le temps nous impose.

On tente de cacher son emprise sur nous, sur notre corps. On voudrait avoir l'air de ne jamais avoir vécu. Or, toutes ces expériences-là nous enrichissent. Nos rides ne sont que le reflet de notre vie, du chemin parcouru, des épreuves traversées. Quand je vois des femmes qui viennent se faire conseiller des crèmes anti-rides, qui tentent tant bien que mal de camoufler leur temps, je suis triste. Il n'y a absolument rien de mal à prendre soin de soi, de sa peau, au contraire. Sinon je ne serais pas cosméticienne à temps partiel. Cependant, je pense que les marques que le temps nous donne sont nécessaires, utiles. Elles nous permettent de nous souvenir, de ne jamais oublier. Parce que c'est en oubliant, qu'on vieillit finalement...


J.

dimanche 13 juin 2010

Je suis heureuse.

Heureuse. Heureuse. Heureuse.

Il me rend heureuse. Il me rend heureuse et légère. C'est un sentiment si parfait, cet amour qui nous unit.

Il est finalement arrivé hier soir. Je l'attendais patiemment. Difficile de s'occuper le corps et l'esprit durant ce temps. J'ai lu, j'ai relaxé, j'ai frotté. J'ai nettoyé tout ce qui me tombait sous la main. La journée est passée, lentement. Quand il est arrivé, je l'ai serré si fort que j'ai cru lui casser les côtes. Je tremblais de tout mon corps tellement j'étais heureuse du moment. Il y aurait pu y avoir des dizaines de personnes autour de nous, je ne voyais que lui. Lui et son adorable sourire. Ses yeux, pétillants de bonheur, quoiqu'un peu fatigués par la longue route.

Je ne voulais pas défaire mon emprise, de peur qu'il reparte. "Ne pars plus jamais" lui ai-je dit. Il a acquiescé. Il comprenait. Dans son coeur, c'était la même petite voix que dans la mienne qui parlait. Lentement, on a installé toutes ses choses dans mon appartement. Appartement qui, tranquillement, devenait le nôtre. Tout semblait naturel, comme si c'était des mouvements qui étaient destinés à être posés. Cette soirée-là, quand nous nous sommes endormis, l'un contre l'autre, j'avais peine à croire que mes prières avaient été exhaussées. Il était là, près de moi. Je sentais son souffle chaud dans mon oreille. Sa respiration lente et constante m'a doucement bercée jusque dans les bras de Morphée.

À mon réveil, il était toujours là. Je l'ai regardé dormir. J'étais comblée. Heureuse. Amoureuse. Complète.

Maintenant, on en profite. On passe du temps ensemble, tout le temps qu'on a passé si loin, on veut le rattraper d'une façon où d'une autre. On en profite lentement. Lentement parce qu'on a toujours été pressé de tout. Alors là, puisqu'aucun des deux n'a à partir, on en profite.

vendredi 11 juin 2010

Demain sera un commencement

Demain. Demain. Demain.

J'ai peine à y croire. Honnêtement, mon cerveau ne comprend pas l'ampleur de la journée de demain. En fait, c'est simple. J'ai toujours été habituée de compter les dodos. Depuis plus d'un an, je compte les dodos avant de revoir Chéri. Depuis un an, je me suis habituée à son absence physique. J'ai appris à développer une extrême confiance. Et il le sait. J'ai appris l'indépendance. La franchise. J'ai aussi appris la peur. La tristesse. Chaque fois que je le laissais partir. Mon cerveau est habitué de compter les dodos, d'espérer son retour, d'imaginer l'instant où il me serra dans ses bras. Mon cerveau imagine son retour. Mon coeur qui palpite quand je l'aperçois! Ce qu'il est beau! me dirais-je encore une fois. Son petit sourire, timide. Je me jetterai dans ses bras, finalement. Et on s'embrassera.

Je suis habituée à la passion, au besoin de tout faire rapidement, ensemble. Je suis habituée de le voir quelques jours, puis de retomber dans mon quotidien. Alors, cette fois-ci, mon cerveau ne comprend pas ce que je lui demande: de ne plus avoir peur. Mon cerveau ne comprend pas que, cette fois-ci, il ne repartira pas, dans sa petite Civic, pour sillonner la moitié du Québec et rentrer chez lui. Je ne comprends pas que, pour une fois, il n'y aura pas de larmes après nos retrouvailles. Pour une fois, il n'y aura que de la joie. Et pas cette petite vois dans ma tête qui me souffle: profites-en bien, il repart bientôt! Il n'y aura pas d'horloges pour tourner ses aiguilles trop rapidement, pas de tic-tac pour faire battre nos coeurs deux fois plus vite. Il n'y aura pas de raison de se stresser, pas de raison pour ne pas en profiter. Il n'y aura pas plein d'invités (qui ont fait le voyage avec lui), il n'y aura pas d'obligation ailleurs.

Il n'y aura que lui et moi. Maintenant. Ensemble. Il n'y aura pas de lendemain. Seulement un présent, stable, un présent unique, un présent à réapprendre, à travailler, à comprendre. Un présent à s'adapter, un présent à aimer, à chérir. Un présent à se souvenir. Parce que je ne veux jamais oublier. Jamais. Oublier. Ne jamais tenir pour acquis ce que j'ai. Ça été ma plus belle leçon durant cette année à distance. Ne jamais compter sur ce qu'on a. Il y a toujours moyen de le perdre. Alors, il faut faire des efforts. Il faut parler, mettre de l'eau dans son vin. Il faut expliquer, comprendre, négocier. Il faut aimer, s'attendrir et en laisser passer. Ainsi fonctionne la vie. Je ne veux pas oublier combien de larmes j'ai versées, combien de nuit, seule, j'ai passées. Je ne veux jamais oublier ces difficiles séparations, quand on ignore le moment où on pourra se revoir en chair et en os. Je ne veux pas oublier toutes ses soirées sur Skype, à se raconter nos quotidiens, si différents. Je ne veux pas oublier les millions de messages textes envoyés tous les jours, pour se tenir au courant quand on n'avait pas le temps.

Je ne veux pas oublier tous ces efforts qui ont valu la peine. Je ne veux pas oublier le chemin par lequel on a du passé, pour finalement être ensemble, pour de bon.

Demain, tout sera terminé. Après (environ) 380 jours loin l'un de l'autre, demain on se retrouve finalement. Pour commencer une toute nouvelle vie. Notre vie.


J.

lundi 7 juin 2010

Crise de féminisme

Depuis ce matin, j'essaie de comprendre comment installer une tablette dans ma salle de bain. En fait, je l'ai mise en place une première fois, pensant qu'elle serait solide. Or, je m'étais trompée. Les vis ne tenaient pas en place dans le mur, évidemment.

Donc, maintenant, pour que mon mur ne se retrouve pas rempli de petits trous, je pense. Je cogite. Je fais travailler ma cervelle. Comment m'assurer qu'il y a une fondation derrière le mur? J'aimerais avoir des yeux bioniques me permettant de voir la structure de mon appartement, ça serait si simple. Sauf que là, je dois me débrouiller toute seule. Je n'aurais pas le choix d'aller faire un petit tour à la quincaillerie cette semaine.

Toutes les personnes auxquelles j'ai demandé des explications et des solutions pour mon problème de tablette m'ont répondu la même chose: attends que ton amoureux arrive.

Ça me fâche un peu ce genre de réactions. Pourquoi ne serais-je pas capable de faire des travaux manuels moi-même? Oui, peut-être est-ce que je n'ai pas placé ma tablette au bon endroit. Or, je peux facilement aller faire un petit tour à la quincaillerie et trouver des ancrages pour mes vis. Pourquoi est-ce qu'une femme a absolument besoin d'hommes pour faire des travaux d'entretien? Ce n'est pas comme si ma tablette était lourde non plus. Je suis parfaitement capable de me débrouiller toute seule.

Je trouve que cette attitude-là, de laisser aux hommes les travaux plus physiques et de garder les travaux ménagers, c'est un peu dépassé. Moi, je suis pour les hommes qui aident à faire le ménage. Je suis pour les hommes qui partagent les tâches ménagères. Et surtout pour les femmes qui se débrouillent toutes seules quand elles ont des trucs à installer. Bien sûr, il y a des choses qui demandent plusieurs mains. Pourquoi pas plusieurs mains de femmes?

En tout cas, pour l'instant, ma tablette est en suspens puisque je travaille beaucoup. À peine 1 mois après mon arrivée, je suis celle qui remplace durant la journée, j'imagine que c'est parce que je ne suis pas si mauvaise (ou parce qu'ils sont vraiment mal pris). Jeudi, je retourne à ma tablette. Croyez-moi, d'ici samedi, elle sera installée.

Oh, et par le fait même, je suis sur Twitter. En fait, j'essaie de comprendre comment Twitter fonctionne. Si vous avez un compte, vous pouvez me suivre: jo_030, aka La Brunette. Ben oui, encore mon personnage! J'ai de la difficulté à donner mon vrai nom sur Internet. Surement un vestige de la paranoïa de mes parents à propos du Web. Quoique, je pense qu'ils ont raison un peu. Mais bon, puisqu'on en parle, le "J." que je signe à la fin de mes articles, il réfère à quoi selon vous? (Ps: Ceux qui me lisent et me connaissent personnellement, ne dévoilez pas la réponse!)

Sur ce, je terminerai mon billet sur cette petite note: 4 dodos, 4 dodos, 4 dodos !!!! :)


J.

samedi 5 juin 2010

1 semaine. 7 jours. 168 heures. 10 080 minutes.

Cette semaine, c'est le genre de semaine qui passe vite. Le genre de semaine où je travaille pratiquement tous les jours. Le genre de semaine que je ne vois pas passer, que je n'ai pas le temps de m'ennuyer ni même de faire du ménage. Le genre de semaine qui me donne un peu mal dans le dos (je sais, je DOIS aller m'acheter de nouveaux souliers pour travailler). Cette semaine, c'est le genre de semaine où je remplace à la job et que je n'ai pas le temps de penser à autre chose que: nettoyant - exfoliant - tonique. Le genre de semaine que j'aime quand je n'ai rien à faire. Cette semaine, c'est le genre de semaine où j'ai commencé environ 8 billets que je les ai tous terminés après quelques lignes, trouvant mes propos insignifiants. Le genre de billets qui ne vaut pas vraiment la peine d'être postés parce que ça ne veut rien dire.

Cette semaine, ç'a passé vite. Pour la première fois depuis longtemps. Et maintenant, maintenant il ne reste que 7 dodos. Une semaine pile-poil. Dans une semaine tapante, à cette heure-ci, ne me cherchez pas. Je serai confortablement installée dans les bras de Chéri. Je serai enfin heureuse.

Je sais que je donne l'impression d'être une dépendante affective de premier niveau avec cette dernière phrase, fort heureusement il y a un contexte. Comme une année à distance, 2 mois sans se voir du tout, le fait que je sois complètement seule (et perdue à Montréal). Probablement aussi le fait que j'aime ça, être dans les bras d'un homme. Mon homme. Personne ne pourrait vraiment me reprocher le dernier point. Je m'émeus de voir des couples dans la rue, un petit pincement au coeur. J'ai hâte de pouvoir, moi aussi, me promener en montrant mon amour. Me promener et rayonner, juste parce qu'il est à côté de moi. La distance, on l'aura vaincue. Par contre, je ne peux pas seulement en dire du mal. Cette distance-là, elle va nous avoir appris plusieurs choses sur nous-mêmes et sur notre couple. On est fait fort, c'est clair.

Cette semaine, ç'a passé vite. J'ai même pris le temps de lire (mais pas assez d'écrire, comme toujours...). Je suis plongée dans le dernier roman de Katherine Pancol (un très gros coup de coeur): Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi. C'est doux, simple, poétique, bien écrit, joyeux, triste et magnifique tout à la fois. J'ai adoré tous ces romans et je suis complètement absorbée par son histoire. Je suis si captivée parfois que j'oublie qu'il est l'heure de me coucher. Je continue de tourner les pages, de tourner les pages et de tourner les pages. Et des pages, ce n'est pas ce qui manque. Pratiquement 900 pages pleines, 900 pages magiques, 900 pages qui m'apportent loin, loin, loin. 900 pages qui me transforment tantôt en Hortense, la petite peste déterminée qui a décidé de ne laisser aucun homme briser ses rêves. Tantôt Joséphine, sa mère, qui se ratatine chez elle, désespérée de vieillir seule et sans courage. Tantôt Zoé, qui avance tranquillement dans l'adolescence et qui découvrir les plaisirs la vie. Tantôt Shirley, qui a peur. Gary, le jeune bohème. Philippe, l'amoureux malheureux. Chaque personne me touche, me fait pleurer, rire, penser. Et quelle plume. J'en ai rarement vu une aussi pointue, juste et précise.

Sinon je travaille encore beaucoup la semaine qui s'en vient, surtout au début de la semaine. Parce que j'ai demandé un congé la fin de semaine prochaine. Guess why? J'ai tellement hâte de le revoir, je sens que nos retrouvailles seront euphoriques.


J.

mardi 1 juin 2010

Fierté gaspésienne

Jeudi 3 juin prochain, si vous voyez des gens habillés en bleu, c'est peut-être parce qu'ils sont fiers de leurs origines. En effet, le 3 juin 2010 sera la 4e journée de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Une journée créée pour célébrer les Gaspésiens et Madelinots d'origines ou d'adoption qui sont fiers de leur provenance. Quand l'évènement a été créé, j'étais à la fin de mon secondaire et je trouvé l'idée plutôt banale. Je n'étais jamais partie de ma région. Je ne comprenais pas que les gens avaient besoin de ce genre de journée pour exprimer leur fierté. Parce que, croyez-moi, s'il y a des gens fiers au Québec, ce sont les Gaspésiens. Demandez-leur d'où ils viennent et ils ont la Gaspésie tatouée sur le coeur.

Je travaille ce jeudi. Mais sachez que sous mon petit uniforme de cosméticienne, je porterai un chandail bleu. Je vais probablement essayé de me trouver des accessoires bleus, afin de donner un petit clin d'oeil à cette journée gaspésienne. Parce que, même si je suis si loin, je me sens plus Gaspésienne que jamais. C'est étrange à quel point nos origines peuvent s'avérer importantes lorsqu'on est hors de sa région. D'ailleurs, dans le même ordre d'idées, j'ai reçu une proposition fort alléchante. Bien sûr, ce n'est qu'un prototype d'idée, mais c'est assez excitant. En fait, une des radios gaspésiennes qui a diffusé mon premier reportage m'offre un partenariat dans la prochaine année, soit la possibilité de réaliser des reportages pour eux, en direct de Montréal. Parler de la Gaspésie, alors que je suis loin de celle-ci. N'y a-t-il pas une offre plus parfaite? Qui plus est, ça me permettra de mettre de l'expérience dans mon curriculum vitae. Je ne veux pas m'avancer trop vite, alors j'attends des développements sur cette proposition, mais depuis hier, je flotte sur un petit nuage. Après la décision de Chéri, cette nouvelle-là est venue couronnée le 31 mai 2010 comme journée exceptionnelle.

Ma prochaine année scolaire s'annonce donc extrêmement positive. Étrangement, je suis presque en paix avec mon choix de continuer en journalisme. Peut-être est-ce que parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé la branche qui m'intéressait plus que les autres: les régions. S'il y a des journalistes culturels, sportifs, internationaux, politiques, ne devrait-il pas y avoir des journalistes spécialisés dans les régions de notre belle et grande province? Surtout qu'il y a plusieurs régions qui sont trop souvent oubliées. Pourquoi devrais-je me forcer à pratiquer une forme de journalisme qui m'ennuie (l'économie très peu pour moi)? Et surtout, si j'ai des opportunités pour en parler, de mes chères régions, je crois que le mieux que je puisse faire est de sauter sur l'occasion.

Une de mes amies m'a déjà dit un jour: Good things happen to good people. J'ai envie de la croire, envie de me dire que ces bonnes nouvelles sont une manifestation du karma. What goes around comes around. Je ne dis pas nécessairement que les gens qui subissent des épreuves méritent celles-ci (au contraire, bien souvent), je prends plutôt le côté positif de ces citations. Je me dis que tous les petits moments difficiles sont récompensés quand on y croitsuffisamment. J'ai toujours été une grande rêveuse. Je fais très (trop?) confiance au destin. En fait, c'est une caractéristique qui me vient des femmes de ma famille. On a une capacité à accepter ce qui est impossible à changer (comme le temps, par exemple). Ce qui fait que, dans les moments difficiles, on s'accroche plutôt au positif (du moins, le plus souvent possible, car je n'ai pas été un exemple durant le mois de mai). Il y a une espèce de naïveté dans ces croyances, j'ai l'impression, mais elle nous permet de ne pas sombrer dans une torpeur, une noirceur intérieure. Alors, j'aime mieux être heureusement naïve que cruellement triste.


J.