lundi 27 septembre 2010

Ces automnes-là.

Il y a des automnes comme ça, qui commence de façon négative. Il y a des rues désertes à Montréal le dimanche matin, les feuilles qui tourbillonnent et pas de voiture au feu rouge. Ça me fait presque aimé cette ville donc je suis incapable de m'attacher.

Il y a des automnes comme ça qui laisse des traces indélébiles. Des automnes qui arrivent sans crier gare et qui t'oblige à porter ta veste plus tôt que prévu. Qui t'oblige à mettre des souliers plutôt que des sandales.

Il y a des automnes comme ça, porteurs de mauvaises nouvelles. Des automnes qu'on voudrait oublier, esquiver. Il y a une amie en deuil de sa mère et mon coeur à moi qui veut exploser de chagrin pour elle.

Il y a des automnes comme ça où octobre est le mois du cancer du sein, juste pour être paradoxal avec la phrase d'avant. Des automnes qui te forcent à voir que la vie est si injuste parfois et que beaucoup trop de gens partent trop tôt alors qu'ils avaient tant à faire.

Il y a des automnes comme ça où je suis nostalgique des automnes d'avant. Nostalgique des automnes simples et discrets, qui me permettaient de dormir tard le matin et me reposer le soir.

Il y a des automnes comme ça, où j'écris un peu n'importe quoi sur un blogue parce que la vie est une choses impossible à cerner. La vie est parfois si belle et si précieuse, mais aussi si laide et mesquine.

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Vous l'aurez compris, la mère d'une de mes amies très proche vient d'être emportée par le cancer. Elle n'avait pas encore cinquante ans. Je n'ose même pas imaginer si c'était ma mère. Une mère, c'est si important dans une vie de femme.

Je pars pour chez mon amie vers la fin de la semaine. C'est un peu loin de Montréal, mais je sais que je dois y aller. Pour elle. Pour elles. Et je vais m'acheter ce porte-clés du cancer du sein que j'ai vu dernièrement. Pour soutenir la cause. Cette cause qui touche de plus en plus de femmes.

Oh et Chéri n'a pas eu sa job, hey non. Il a peut-être une autre entrevue cette semaine, par contre. Il faut croiser les doigts et faire confiance à la vie, malgré tout.

Il y a des automnes comme ça, qui te donne goût à l'hiver.

J.

mercredi 22 septembre 2010

Un peu de tout

Après une belle et courte fin de semaine à Québec, j'ai repris ma routine d'école en force lundi matin. Ma journée de 14 heures d'hier m'a un peu affaiblie, mais je sens que je vais réussir à passer la semaine.

J'ai même hâte à mon cours de Pilates de demain matin! Même si, aujourd'hui, je ne peux pas rire ou éternuer, de peur que mes abdominaux ne déchirent, je suis satisfaite du cours auquel je me suis inscrite. Loin d'être douée, je veux vraiment mettre les efforts sur mon amélioration et que, une fois rendue en décembre, j'ai de la facilité à faire les exercices demandés.

Sinon, ma fin de semaine était vraiment plaisante. On se rend facilement compte des gens qui resteront dans une vie. J'ai fait le test de voir qui viendrait me voir à Québec. J'ai été agréablement surprise et amèrement déçue, les deux à la fois. Par contre, à quoi bon s'arrêter sur ceux qui nous ont décidé de par leur attitude ou leur présence trop absente. Je sais aussi que, parfois, le timing est mauvais. Mais bon, tout ça pour dire que j'en ai profité pour oublier Montréal et l'université. Je suis sortie avec des amis de longues dates. Des Gaspésiens purs et durs. Ça m'a fait du bien. Ça nous a fait du bien à Chéri et à moi.

Cette semaine, moment crucial, Chéri va savoir si son stage débouchera sur un emploi. Loin d'être optimiste, il est un peu découragé de devoir de nouveau chercher un emploi si jamais la réponse est négative. Il a quand même déjà commencé ses démarches, afin de ne pas être pris au dépourvu, car il est censé savoir aujourd'hui si son stage qui se termine la semaine prochaine lui apportera un emploi. Il me semble que le délai pour une réponse est assez court parce que si jamais c'est un non (pas qu'il n'est pas compétent - vraiment pas! Il était le meilleur de sa cohorte, mais parce qu'il n'a pas encore toutes les cartes nécessaires - encore là, comment les avoir si personne ne lui donne la chance, il sort à peine de l'école...), il devra trouver quelque chose rapidement pour continuer de vivre. Je veux dire, comme tout le monde, il doit payer son loyer, son épicerie, etc. Espérons que ses heures de stage pourront lui donner un petit chômage, si jamais... Je croise les doigts très fort pour lui.

Et puis, en même temps, je me sens tellement impuissante. Je ne sais pas quoi lui dire. Je n'ai pas vraiment besoin de penser au marché du travail avant encore 2 ou 3 ans. J'ignore les réalités de ce monde et, pour l'instant, je crois que c'est mieux ainsi. Parce que j'ai un de ces mal de crâne quand j'essaie de me projeter dans l'avenir au niveau professionnel.

Je me remets sans cesse en question. Le journalisme ballote d'un côté à l'autre. Les communications? Assurément. Mais quelle branche, mon coeur (et surtout ma tête) balance de plus en plus. Même si j'ai décidé de donner une chance à mon BAC en journalisme, je n'ai pas abdiqué à faire autre chose par la suite. Certificat, mineure, cours à distance, n'importe quoi...

Bref, pour l'instant, par contre, je me concentre sur le présent. Et sur le Jean Coutu. J'étais en formation hier soir. Et je tiens à m'excuser d'avoir juger les gens qui décidaient volontairement d'aller dans un domaine plus esthétique. Ce n'est pas vrai qu'il ne faut pas être intelligent. Car, encore la bioélectricité du corps humain et le renouvellement cellulaire de la peau, j'ai difficilement arrêté de prendre des notes.


J.

mercredi 15 septembre 2010

Quelques kilos en trop.

De plus en plus, je me pose une question: comment fait-on pour perdre ses quelques kilos en trop?

Je m'explique.

J'ai passé l'été à m'ennuyer et à déprimer. Du moins, une partie de l'été. L'autre partie, ça été la fête totale, trop heureuse d'être enfin réunie avec Chéri. Résultat de toutes ses émotions? Hey oui! Quelques kilos en trop. Et quoi de plus difficile sur l'orgueil d'une femme que la fermeture éclair de ses pantalons qui a de la difficulté à monter.

J'essaie de me motiver, de me dire que ce n'est pas si grave, que je suis bien capable de perdre ce petit poids d'émotion qui s'est accumulé autour de mes hanches et de mes cuisses. Or, comment est-ce que je pourrais?

Avec mes 15 heures (18 heures en vrai) de cours, les 30 heures supposément consacrées au devoirs et travaux d'équipe, le 15 heures de travail à temps pareil, le ménage de l'appartement et la vie sociale/familiale/amoureuse, je le rajoute où l'entrainement cardio?

Et surtout, je l'ajoute comment? Loin d'avoir le budget pour me payer un abonnement à Énergie Cardio, je commence à me rabattre sur mon Dance Dance Revolution. Sauf que, ce n'est pas le meilleur entraînement au monde. Je m'inscris à des cours de Pilates, certes, pour améliorer ma posture, mes muscles et mon fermeté. Sauf que la petite graisse de l'été, elle ne va pas fondre par magie, j'en suis consciente.

Mon poids a toujours été une question un peu étrange. Puisque j'ai toujours été fière de mes courbes, ses quelques kilos de plus ne m'empêche pas d'être heureuse. Par contre, pour moi, pour me sentir mieux dans mon corps, j'aimerais faire quelque chose pour retrouver ma silhouette du début de l'été. Le jogging? Hors de question à Montréal. L'entrainement en salle? Je déteste. Les cours de danse? Pas dans mon budget et dans mon temps. Vous avez des idées ou des solutions?

Je lève sincèrement mon chapeau à toutes les femmes qui réussissent à trouver le temps de garder la forme tout en travaillant et en élevant des enfants, parce que moi, je ne vois véritablement pas où je vais prendre ce temps-là. D'ici à ce que je trouve une solution, j'essaie de faire quelques redressements assis ici et là.

Et de m'encourager en me disant que, après tout, ce n'est pas si pire que ça.


J.

lundi 13 septembre 2010

Rapido presto

Si tout l'été j'ai trouvé que j'avais trop de temps pour moi-même, cette période est résolue! Ma session s'annonce immense. De très gros cours théoriques auxquels s'ajoutent deux cours pratiques très intéressants, mais surtout très intense.

Si la semaine passée n'était que la préface de ma session, j'entre dans le vif cette semaine où je dois déjà donner le sujet d'un travail final et prendre des tonnes de notes. Université, je suis de retour.

Par ailleurs, j'ai commencé mes reportages pour Radio-Gaspésie. 1 par semaine, comme promis. Ça aussi, ça rajoute du pain sur la planche, mais c'est génial. J'adore ça! Combiné aux heures passées au Jean Coutu, ça fait pas beaucoup de temps pour le ménage!

Il va falloir que j'apprendre à délaisser certaines tâches, ce que j'ai beaucoup de difficulté à faire, voulant trop souvent que tout soit fait parfaitement. J'ai tendance à tout faire, ne voulant pas déranger les autres. Or, je ne veux pas non plus arrivée complètement essoufflée à Noël!

Une meilleure gestion de mon temps va devoir être faite. Il va aussi falloir que je revois mes priorités sur certains points. Mais, c'est un ajustement naturel, je crois. Je veux trop en faire et voir tout le monde en même temps.

D'ailleurs, mon billet est très court ce matin, je vais déjeuner avec une amie. Aussi chargée que mon horaire peut être, je ne négligerai jamais ma vie sociale et personnelle. Croyez-moi. J'en ai trop besoin.


J.

mardi 7 septembre 2010

Back to school

Retour à l'université ce matin. Après pratiquement 4 mois et demi loin des salles de classes, le retour me fait du bien. Être étudiante, c'est ce qui me décrit depuis tellement longtemps. Pour le moment, je suis étudiante avant d'être journaliste ou bien même cosméticienne. Tranquillement, je commence à m'en sortir. Chéri, lui, a terminé ses études depuis quelques mois déjà. J'ai passé l'été à Montréal, à travailler. Ce sont des trucs qui m'amène à me détacher de cette étudiante qui me colle à la peau.

Mais est-ce que je veux vraiment m'en détacher? Je veux dire, c'est un rôle qui me plait tellement. J'ai de moins en moins hâte d'être finissante, pour ne plus jamais recommencer. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais vraiment complètement arrêté. Je pense à la maîtrise, à des certificats, à des cours à distance. Je sais que je ne pourrai pas mettre fin à mes études tout de suite après mon BAC. Je suis faite pour être sur les bancs scolaires. Par contre, mon appartement, lui, a besoin de moi comme travailleure pour que je puisse le payer. C'est principalement cela qui freine mes idées de grandeur dans mes études. Que je le veuille ou non, cette réalité-là est bien présente. Je dois donc la considérer dans mes choix d'avenir.

Pour l'instant, la rentrée de ce matin m'emballe. Je suis confiante, contrairement à l'an passé où j'étais anxieuse et effrayée (de Montréal, de l'UQAM et de la nouveauté). Comprenez bien. Il y a 40 000 étudiants à l'UQAM. Au Cégep, nous étions 8 dans ma classe. Et 500 dans le Cégep (600-700 avec le côté anglophone). Au secondaire, nous frôlions le 500 étudiants. Le choc est différent. Le choc de cultures, de mentalités, de styles de vie. Et la solitude. Tout était en place pour me rendre anxieuse. Et, encore plus, les initiations.

Cette année, je connais les gens, les professeurs. Je reconnais les locaux, j'ai une bonne idée de la charge de travail. Je ne peux que partir confiante pour cette session d'automne. Cette session qui est, en fait, ma 17e rentrée scolaire (ouais, je les ai comptées...) Et la première avec Chéri à mes côtés. Ça me fait vieillir. À défaut d'avoir mes parents, c'est lui qui est maintenant à mes côtés.

Et dire qu'on vient de célébrer nos deux ans d'amour :)


J.

mercredi 1 septembre 2010

Je viens de l'endroit où tu prends tes vacances.

Je suis de retour à Montréal. Depuis dimanche soir, en fait. Après un long voyage qui a duré beaucoup trop de temps. C'est que, avec la construction, c'est pas facile de voyager sur les routes du Québec. Voilà pourquoi on a fait un petit détour par le Nouveau-Brunswick. Et par Trois-Rivières. Nous qui, habituellement, suivons l'autoroute 20 religieusement. Par contre, ça nous a fait voir du pays.

Évidemment, j'ai passé une semaine parfaite. Une demi-journée de pluie en sept jours. Je n'aurais pas pu demander mieux. Nos familles étaient très contentes (et surprises!) de nous voir. Parce que Chéri est venu avec moi, finalement. Il a pris une semaine de congé. Sa famille n'était pas au courant et ils étaient très contents de le voir. C'était vraiment parfait.

On a joué aux touristes, on a visité Percé comme si on avait jamais vu le Rocher. On s'est baigné dans la mer, même si elle était un peu froide, juste pour sentir le goût du sel sur nos lèvres quand on s'embrassait. C'était vraiment parfait.

Je n'aurais pas pu demander pour une meilleure semaine de vacances. C'était nécessaire. J'ai refais le plein d'énergie, de soleil, de tranquillité, de nature et de mer. Je me suis ressourcée au maximum et je crois être prête pour les mois qui arrivent.

Parce qu'ils seront plutôt occupés, ces mois-là. En plus de 15 heures de cours par semaine (sans compter les travaux, devoirs, etc.), je vais continuer à travailler au Jean Coutu à temps très partiel, suivre des cours de Pilates les mardis et jeudis matins, produire un reportage par semaine pour une radio de la Gaspésie et probablement avoir une émission de radio quotidienne avec mes amies d'université. Tout en essayant de conserver une vie amoureuse, sociale et familiale, ainsi que de s'occuper de l'appartement et tout ce qui vient avec.

J'ai l'air de me plaindre, en décrivant tout ça, mais c'est vraiment moi qui a choisi mon horaire, j'en suis pleinement consciente. J'aime me garder occupée, j'ai besoin de planifier chaque seconde de mon temps afin de l'optimiser au maximum. Et de finalement vraiment pouvoir apprécier mes congés. L'été a été trop relaxe à mon goût. Tout commence mardi prochain!

Je vous laisse avec quelques clichés de mes vacances dans mon petit patelin. J'en ai pris plusieurs centaines, mais je ne vous montre que les plus réussies.


Un faucon qui cherche ses proies. Et la Baie des Chaleurs vue du fond des terres.

Un coucher de soleil sur les montagnes de Carleton.

Le fameux Rocher et son Île

La chute de la Rivière du Portage (Rivière aux Émeraudes)

La très belle et longue plage de Coin-du-Banc à Barachois.


J'espère que ça vous donne un peu le goût d'aller visiter mon beau coin de pays, si ce n'est pas déjà fait! Je n'ai pas fait le tour, comme la plupart des touristes font. Je me suis plutôt concentré dans la Baie-des-Chaleurs et les environs, puisque nos familles, à Chéri et moi, y sont. Le côté Nord est, toutefois, aussi très très beau avec ses grosses montagnes.


J.