lundi 31 août 2009

L'inconnu, partie 11

Elle se réveilla en sursaut, la tête en coton et l’estomac tout retourné. Elle n’était pas le genre de fille qui buvait souvent puisque son corps supportait mal l’alcool. Elle se releva un peu et aperçu Pascal qui dormait à point fermé à ses côtés. Elle revit toute sa soirée dans sa tête et eut honte, si honte qu’elle aurait préféré retourner se coucher sous les couvertures pour se réveiller dans son petit lit douillet. Elle se souvenait clairement de la proposition si explicite de Pascal quand elle avait dit qu’elle n’aimait pas marcher seule dans les rues de Montréal. Il lui avait proposé de dormir chez lui, c’était tout prêt disait-il. Comment pouvait-elle résister? Ses souvenirs étaient flous, lui revenaient en bribes, mais elle savait clairement ce qu’elle avait fait. Elle n’était pas du genre à attendre le mariage avant d’avoir des relations sexuelles avec ses partenaires, mais habituellement, elle attendait plus que le premier rendez-vous et surtout, elle préférait être a jeun. Elle soupira et son soupir accentua son mal de crâne. Elle s’extirpa hors du lit le plus lentement possible, veillant à ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller Pascal. Le cadran posé sur la petite table de chevet indiquait à peine 8H a.m., il ne risquait pas de se réveiller de sitôt. Elle ramassa rapidement ses vêtements qui jonchaient le sol et se rhabilla en un éclair. Elle sortit de la chambre et pénétra dans la petite cuisine. Il habitait seul, elle le savait, par chance. Elle n’aura pas voulu croiser un colocataire quelconque dans l’été où elle se trouvait, encore un peu affectée par les vapeurs d’alcool de la veille. Elle trouva un crayon et un papier et laissa un petit mot, pour expliquer qu’elle ne pouvait pas rester plus longtemps mais que s’il était intéressé à la revoir, elle en serait ravie. À cet instant, elle ne le pensait qu’à la moitié, mais elle était si pressée de partir qu’elle ne changea même pas le message. Elle sortit de l’appartement rapidement, sans même regarder derrière elle.


J.


dimanche 16 août 2009

L'inconnu, partie 10

Quand Pascal revint, un peu plus tard, il ne remarqua pas l’air étrange de Tanya, ne la connaissant pas assez encore. Elle avait à peine eut le temps de se remettre de cette étrange rencontre, elle en était encore tout bouleversée. Que faisait-il ici et surtout, qu’avait-il à lui demander? Il avait enquêté sur elle, pourquoi? Elle avait tant de questions qui se bousculaient dans sa tête qu’elle en avait la migraine. Elle avait de la difficulté à comprendre tous les changements qui semblaient surgir dans sa vie. Elle avait réussit à oublier l’étranger. Elle s’était voulait se faire à l’idée qu’il n’était qu’un fantasme dans son imagination, mais c’était de plus en plus compliqué s’il venait lui parler. Elle décida de consacrer sa soirée à Pascal et d’oublier le ténébreux inconnu.


J.

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samedi 8 août 2009

L'inconnu, partie 9

Il était là. Devant elle. Simplement. Elle ne l’avait pas vu depuis un si long moment qu’elle en était venue à voir son visage un peu flou dans sa mémoire. Mais à ce moment précis, elle détaillait silencieusement chaque parcelle de son être afin de mieux le garder en souvenir pour la prochaine fois. Sa bouche, pleine et charnue, qui penchait légèrement plus vers le bas à droite. Son nez, fin, aquilin, qui se dressait fièrement entre ses deux yeux qui la regardait en brillant. Il hésita un peu, puis, il sourit, gêné. « Tanya, c’est ça? » demanda-t-il finalement. Tanya se dit qu’on n’avait jamais aussi bien prononcé son nom. Elle hocha finalement la tête en guise de réponse, trop sous le choc pour parler. D’un tic nerveux, il se passa la main dans les cheveux et Tanya aurait donné cher pour mettre sa propre main à la même place. Il ajouta finalement : « C’est votre patron qui m’a dit votre nom… je… je ne suis pas un fou qui tente de vous tuer! » Tanya eut un petit rire nerveux.


J.


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lundi 3 août 2009

L'inconnu, partie 8

Tanya dormit mal cette nuit-là, elle ne cessait de repenser aux derniers évènements qui arrivaient dans sa vie. En fait, elle voulait croire qu’ils arrivaient dans sa vie, mais c’était encore très loin d’elle, tout ça. Elle se berçait d’illusions pour se sentir moins seule. Elle s’imaginait au milieu d’un tourbillon de péripéties afin de ne pas accepter la monotonie de sa vie. Elle se trouvait pathétique. Cette nuit-là, elle s’endormit en pleurant.

Une semaine passa, puis deux. Sans que Tanya n’ait le temps de le voir arriver, Août s’était installé et une chaleur surhumaine pesait sur la ville. Celle-ci semblait fléchir lentement les genoux sous le poids de toute cette chaleur. Le caractère des gens en étaient influencés et Tanya trouvait son travail de plus en plus difficile. Elle avait de la difficulté à garder sa patience avec des clients impolis ou trop pressés. Elle avait la tête ailleurs. C’est donc avec joie qu’elle accueillit la fin de sa journée. Son sac jeté négligemment sur ses épaules, elle sortit de la boutique en ouvrant son iPod afin de choisir une chanson. Elle s’était mise à marcher de plus en plus souvent et avait découvert les bienfaits que la musique pouvait avoir sur elle. Elle était si concentrée qu’elle ne vit pas le piéton qui s’en venait et lui fonça dedans.


J.