mercredi 30 décembre 2009

Résolutions 2010

1. No one can make you feel inferior without your consent (Eleanor Roosevelt)
Je suis ce que je suis, je vaux ce que je vaux et personne ne devrait me faire sentir mal pour cela. Je ne veux plus me laisser influencer parce que les autres pensent ou disent. Love me or hate me. La seule et unique personne à laquelle je dois essayer de plaire, c'est moi-même. Et si j'y parviens et que certains n'aiment pas le résultat, it's too bad. Je vis pour moi et pas pour les autres. Mon caractère, il est très présent, mes opinions sont très arrêtées et je sais ce que je veux et surtout, ce que je ne veux pas. Je n'ai aucun problème à me faire dire des critiques, mais encore faut-il que les critiques en question ne soient pas volontairement blessantes et inutiles.

2. Il n'y a aucune honte à échouer, la pire honte est de ne pas avoir essayé.
Arrêter d'avoir peur, de douter et d'hésiter. Foncer! Si je n'aime pas mon programme d'études, je change. Si je n'aime pas la ville où j'habite, je fais des plans pour ne pas y rester plus longtemps que nécessaire. Il faut essayer. Essayer pour déterminer ce qu'on aime et ce qu'on aime pas. Tous les goûts sont dans la natures. Il faut accepter que tout le monde n'aime pas les mêmes choses que soi, les mêmes villes que soi et les mêmes activités que soi. Il ne faut pas avoir peur du passé ni de s'en détacher. Il faut accepter que certaines choses ne reviendront jamais et que c'est peut-être mieux comme ça. Il faut faire un focus sur ce qui est à venir au lieu de s'accrocher à ce qu'il y avait.

3. Aimer
Ce n'est pas un changement, mais plutôt quelque chose que je veux continuer de faire, et de faire aussi intensément. Je ne peux pas changer qui je suis pour plaire aux autres. It's take it or leave it, that's it. Je veux aimer encore autant, tant pis si j'en souffre, au moins, j'aurai aimé. Je veux aimer jusqu'à en avoir le souffle coupé, aimé jusqu'à en pleurer. La souffrance (pas mal physique, hein, je suis beaucoup trop douillette, ne vous inquiétez pas!) permet de comprendre et d'apprécier le bonheur. Je veux aimer autant que je le peux, aimer plus que beaucoup aimeront dans leur vie. Je ne veux pas regretter plus tard, d'avoir eu peur. Je veux aimer passionnément, pleinement et intensément. Tout en demeurant réaliste, je veux rêver et espérer.

4. Accepter ce qu'on ne pourra jamais changé.
La distance fait partie de ma vie. Point final. À quoi bon la détester et en souffrir, aussi bien s'en accommoder. Mes parents sont loin, j'ai des amis qui le sont également. Chéri se rapproche, mais pas encore assez. Il faut trouver un équilibre, essayer de profiter de ce qu'on a et se conter chanceux que ça ne soit pas pire. Par ailleurs, accepter ce que la nature m'a donné: des petites jambes et des hanches assez présentes. Pourquoi voudrais-je tant les changer? Même si j'en conviens qu'il faut être en forme et faire du sport (si un jour, mon horaire le permet), s'apitoyer sur ses petites poignées d'amour ne les enlèvera pas. (Plus dur à faire qu'à écrire, je le sais..!)

5. Ne garder que les gens qui en valent la peine.
Suffit les amitiés qui ne servent à rien et qui ne font que du tort. Suffit les angoisses pour savoir si mes propos ont été mal interprétés. Et surtout, suffit les amitiés qui vont dans un seul sens et qui me font sentir mal d'être qui je suis. Ne pas laisser personne décider pour moi. Je suis le maître de mon destin. (William Ernest Henley) Je ne veux plus me prendre la tête pour des gens qui me prennent pour acquis et qui ne tentent jamais d'être réellement mon ami(e). Je veux m'entourer de gens qui ont un impact positif dans ma vie (même si c'est pour, parfois, me parler comme il faut et me faire réaliser des erreurs). Je veux des gens qui veulent mon bien, qui veulent que je m'améliore. Pas des gens qui veulent se valoriser en me dévalorisant. Je veux être plus présente pour les gens que j'ai négligé et qui en valent la peine. Je veux des amis qui n'ont pas peur de me dire ce qu'ils pensent. J'en ai vu assez des hypocrites. Je veux des gens avec du cran, des gens qui se tiennent debout.

6. Faire attention
Parce que, malgré les apparences, je vieillis. Faire attention à moi, à mon corps. Faire attention dans mes habitudes de vie, dans ma façon de gérer mon stress, dans mes choix quotidiens. Faire attention à mes priorités. Faire attention à comment j'agis avec les gens. Faire attention à mon grand caractère. Faire attention à ma façon de m'exprimer. Faire attention aux gens autour de moi. Faire attention à ne rien prendre pour acquis, à toujours apprécier ce que j'ai et à travailler pour l'avoir. Faire attention parce que, mes vingt ans (plus que 3 petits mois..!), ils ne dueront pas éternellement.


J.

jeudi 24 décembre 2009

Noël aux chandelles?

Une panne d'électricité en hiver, médium. Une panne d'électricité durant la journée du 24 décembre, encore plus médium.

C'était le quotidien de 40 000 foyers gaspésiens, ce matin, alors que la tempête survenue dans la région de la Capitale-Nationale et du Bas-St-Laurent faisaient des dégâts en Gaspésie. Les lignes de transfert d'électricité entre Rimouski et Matapédia ont été endommagées par le verglas.

Résultats? Panne totale entre Matapédia et l'Anse-Pleureuse (regardez sur Google Maps la distance, juste pour vous donnez une idée). L'électricité est revenue tranquillement par secteur durant la journée, par chance. Même si beaucoup de foyers fonctionnent au chauffage au bois, plusieurs ont du se garder au chaud du mieux qu'il pouvait... Dans ces moments-là, on réalise à quel point on est dépendants de l'électricité et à quel point tout est fait en fonction de la modernité.

Chez mes parents, ce n'était pas si pire. On chauffe au bois et on avait de l'eau. Ma soeur et moi, on a sorti les vieux jeux de société et on a passé la matinée à jouer à Cluedo et à Guess Who? On a joué aux cartes et on a jaser. Vers midi, l'électricité est revenue. À d'autres endroits, c'est vers 15h que c'est revenu... Et à certaines places, il n'y en a toujours pas. Un Noël aux chandelles, c'est plutôt triste, n'est-ce pas? Parce que ce n'est pas tout le monde qui est organisé pour faire face à une telle situation...

Mon père lui, il était prêt. Avec sa génératrice ultra-puissante et son poêle au butane, on aurait eu un souper de Noël à saveur du temps de la chasse! Ah, cette chère Gaspésie si plein de surprise! Ce qui m'intrigue, par contre, c'est qu'avec toutes les éoliennes qu'on possède, comment se fait-il qu'on doive attendre sur Hydro-Québec pour ravoir notre électricité? C'est quand même un peu sarcastique que ce sont les postes situés dans les régions plus urbaines qui nous fournissent en électricité et pas le contraire. Comme mon père l'a dit bien dit: "Les riches en premier, la Gaspésie en dernier..!"

Sur ce, passez un joyeux réveillon, à l'électricité ou aux lampes à l'huile!


J.

mercredi 23 décembre 2009

Rockin' around the Christmas tree

Le temps des fêtes est toujours autant, sinon plus, mouvementé que le reste de l'année, pour moi. Cette année particulièrement, avec la famille à Chéri à quelque deux heures de chez moi, le kilométrage monte facilement.

Je suis arrivée à la maison, dans ma chère Baie-des-Chaleurs, jeudi vers l'heure du dîner après un interminable trajet d'autobus de douze heures et plus (à cause du mauvais temps dans la Vallée de la Matapédia) et Chéri est venu me trouver. Jusqu'à dimanche, on a profité des vacances: on s'est levés tard, on a écouté plein de films et on a mangé beaucoup de sucre. Ça faisait du bien d'être ensemble plus qu'une fin de semaine et surtout, seuls. Ensuite, dimanche, nous sommes partis vers Gaspé. Jusqu'à aujourd'hui, on a fait l'aller/retour de chez lui à Gaspé pratiquement tous les jours. Ça m'a fait du bien, de revoir des amis du Cégep, de voir la famille de Chéri et de simplement... respirer.

Évidemment, le fait que je sois revenue à la maison ne veut pas dire que je vais me reposer. Demain, c'est le 24, alors, c'est le réveillon. Et s'en suit une série de soupers de famille (où Chéri viendra faire un petit tour). Par la suite, on profite des derniers jours en Gaspésie parce que le 31 décembre arrivera bien vite et, avant qu'on ait eu le temps de le réaliser, Montréal sera de retour. Le temps des fêtes passe toujours si vite qu'il faut en profiter le plus possible. C'est pour cela que je prend un malin plaisir à emballer tous mes cadeaux et à préparer les soupers de famille. Et c'est d'ailleurs pour ça que je ne serai pas très souper sur la blogosphère, ce qui est très compréhensible. J'aime retrouver mon petit coeur d'enfant lors des célébrations de Noël, mais c'est de plus en plus difficile en vieillissant, on dirait...


J.

mercredi 16 décembre 2009

Retour au bercail

J'ai terminé. Finito. Done! Et je pars pour la si belle Gaspésie dans 2 petites heures. Quoi de mieux qu'une belle petite nuit dans l'autobus voyageur pour clôturer cette première session universitaire?

Donc, je pars finalement pour mon petit coin de pays. J'y serai jusqu'au 31 décembre. Mes billets sur le blogue risquent d'être un peu plus espacés parce que je vais passer beaucoup de temps avec ma famille ou mon Chéri. Il faut bien reprendre le temps perdu.

Je ne réalise pas vraiment que j'ai déjà complété une session à l'université. C'est pratiquement un miracle d'avoir survécu à certains enseignants. J'ai rencontré des gens extraordinaires, des gens avec qui j'ai développé beaucoup d'affinités. Des gens que je serai bien triste de quitter en changeant de programme, l'an prochain. Parce que, plus le temps avance, plus je me dis que je ne suis pas à ma place. Je ne serai jamais journaliste, objective. Je me rapproche beaucoup plus de la chronique dans mes écrits et je n'envisage pas vraiment passer des années à écrire sur des sujets qui ne me passionnent pas, seulement pour rapporter des faits.

Donc, je pars pour chez moi. Tout le temps des fêtes. Croyez-moi, je vais en profiter comme je ne l'ai jamais fait parce que, plus le temps avance, plus je réalise que je n'aurai peut-être pas toujours la chance de retourner chez moi à chaque fois. J'ai bien l'intention de passer le plus de temps possible à ceux que j'aime. Et surtout, surtout, d'aller patiner. C'est tellement mon sport préféré. J'ai mis mes patins bien soigneusement sur le dessus de ma valise. Le patinage, pour moi, c'est un premier amour. J'ai rencontré ma plus vieille amie en apprenant à patiner, il y a 16 ans de cela. J'ai donné des cours de patinage de base durant deux hivers, aux tous petits. J'ai rêvé au patinage artistique et au hockey, sans jamais y toucher. Quand je suis dans mes patins, je me sens libre et heureuse. Je sens l'air froid me frotter les joues et mes cuisses picotent toujours légèrement quand je me décide à enfin sortir de la glace. Mon coeur bat vite, j'ai des larmes de froid aux coins des yeux. Que j'ai hâte d'aller patiner!

Sur ce, profitez-bien de vos vacances!


J.

mercredi 9 décembre 2009

Petite fille

Je le sais, j'ai l'air jeune. Mais quand je dis que j'ai l'air jeune, ce n'est pas seulement dans mon coeur. C'est plutôt dans mon corps. Pourtant, j'ai des formes assez présentes. Mais, ça bien l'air que ça ne change rien. Quoi que, les p'tites filles, de la façon qu'elles s'habillent aujourd'hui...mais bon! Ce n'est pas le sujet!

Donc, j'ai l'air jeune. Et tout plein de situations me le prouvent, de plus en plus souvent! Par exemple, en sortant du métro, l'autre fois, un monsieur distribuait des tracts. Quand je suis passée devant lui, il a retenu son geste de me donner sa publicité. Je me suis dit que ce n'était pas quelque chose qui me concernait et j'ai continué mon chemin. Sauf que, il a dit à la personne derrière moi, en lui tendant un papier: Bonjour, je représente le candidat aux élections... Signification? Je n'avais pas l'air d'avoir l'âge de voter. Or, j'ai entièrement l'âge de voter et ce, depuis bientôt deux ans. J'ai donc l'habitude. Les doorman qui doutent de mes cartes quand je sors dans un bar ou qui me les demande plusieurs fois, c'est chose courante pour moi!

Aujourd'hui, il m'est arrivée une autre anecdote qui s'inscrit dans le même domaine. J'étais au téléphone avec mon paternel puisque je venais d'arriver de l'école quand la sonnette de l'entrée a retenti. Habituellement, je ne réponds pas. Parce que je suis une fille, souvent seule, habitant à Montréal. Et j'ai peur. Mais là, je savais que la voisine était en train de pelleter sa marche d'entrée et je me suis dit qu'elle voulait peut-être me glisser un ou deux mots sur ses produits Avon. Je suis donc allée voir.

C'était un homme, avec un dossard et une inscription de médecin humanitaire ou quelque chose comme ça. Et vous savez ce qu'il m'a demandé? Si mes parents étaient là!!!! Étonnée, je lui ai répondu que non, mes parents n'étaient pas là. Il s'est informé à savoir s'ils allaient être à la maison ce soir. Encore une fois, j'ai répondu par la négative, en ayant intensément le goût de rire. Puis, il a finalement demandé: Euh, tu as quel âge au fait? Je lui ai donc répondu que j'avais, effectivement, plus de 18 ans! Honteux, il s'est excusé et m'a affirmé que, plus tard, je serais bien contente d'avoir l'air plus jeune!

Je le sais, mais pour l'instant, c'est presque insultant que d'avoir l'air d'une adolescente de 15 ou 16 ans!


J.

dimanche 6 décembre 2009

Only One.

Je m'ennuie de toi.

Je m'ennuie de ton cou et d'y loger mon nez. Je m'ennuie de ta peau et de la sentir sous mes lèvres. Je m'ennuie de tes bras, quand ils m'enlacent tendrement. Je m'ennuie du petit trou que tu as en haut de ton sternum. Je m'ennuie de ton iPodTouch qui met des chansons random sur mon ordinateur quand nous, on jase collés collés dans mon lit. Je m'ennuie de ton front qui se plisse quand tu penses trop ou que tu n'es pas d'accord. Je m'ennuie des toutes petites rides qui se dessinent quand tu fermes tes yeux ou que tu essaies de voir de loin.

Je m'ennuie de ton kit de salle de bain qui traîne dans la mienne, de tes cennes sur mon armoire dans la cuisine et de tes clés juste à côté des miennes. Je m'ennuie de ton aisance dans mon appartement, comme si tu étais fait pour y vivre. Je m'ennuie de ton côté manuel, ton côté protecteur et ton côté sensuel. Je m'ennuie de tes réactions de petit enfant, de ton émerveillement devant des choses de la vie, de ta facilité à rire de tout et de rien. Je m'ennuie de ta mauvaise humeur quand quelque chose ne fait pas ton affaire. Je m'ennuie de tes nerfs qui roulent en boule sans raison.

Je m'ennuie de ton oreille musicale, de l'énergie que tu mets dans les choses que tu aimes et de la lâcheté que tu as envers les choses que tu n'aimes pas. Je m'ennuie de ta famille. Je m'ennuie de notre complicité, de nos regards explicites et de nos fous rires. Je m'ennuie de notre folie, de notre passion et de notre simplicité. Je m'ennuie d'écouter un film, ton bras autour de mes épaules ou de mes hanches. Je m'ennuie quand tu fais la vaisselle et que je l'essuies, pour que mes mains ne s'abîment pas trop. Je m'ennuie de ta façon de toujours marcher du côté des voitures. Je m'ennuie de ta présence rassurante quand je prend le métro, de ton énergie contagieuse et de tes idées stupides.

Plus ça va et plus je me rends compte que le temps passe et que tu es toujours là. Déjà 1 an et 3 mois que tu es dans ma vie (officiellement) et que tu mets du soleil dans mes journées (même à 10 heures de route). Tu me connais si bien. Tu acceptes mon caractère, comprends mes sautes d'humeur et fait avec mes petits drames quotidiens. Tu n'as pas peur de me dire ce que tu penses, tu sais comment il faut me parler pour me calmer et tu veux toujours ce qui a de mieux pour moi. Tu m'aimes pour celle que je suis et pas celle que tu voudrais que je sois. Tu me fais sentir belle, unique et spéciale. Merci pour tout ce temps à mes côtés. Dans 11 petits dodos, cette si grande distance sera derrière nous. Et on sera plus forts que jamais. 7 mois séparés. Ça nous aura seulement appris à aimer les petites choses de la vie. Je t'aime mon Chéri.

« There are 6,470,818,671 people in the world. 6 billion souls, and sometimes, all you need is one. »
- OTH.

J.

vendredi 4 décembre 2009

Suffisance

Je regarde ma page blanche et j'ai plein de choses à dire, mais je ne sais pas quoi écrire en premier. En fait, j'ai plein de choses qui courent dans ma tête présentement, mais je ne sais pas comment les exprimer. Et je ne sais pas quel ordre leur donner. Étrange, je suis pourtant une fille très ordonnée. Trop ordonnée, peut-être même parfois.

Je regarde ma page blanche et je me dis que je devrais faire autre chose de mon temps, quelque chose de plus constructif que de radoter sur Internet. Pourtant, je suis incapable de me taire, d'arrêter d'écrire, de penser et de partager ces pensées. Est-ce mal? J'ai besoin d'un public, pour lire mes écrits. Des journaux personnels, j'en ai eu pendant des années, mais je n'en retire pas la même satisfaction qu'ici. La petite satisfaction de savoir que des gens nous lisent, parce qu'ils aiment ce qu'on a à dire. Qu'y a-t-il de mieux que de trouver un public qui apprécie de qu'on a à dire? Tous les auteurs/acteurs/réalisateurs/etc. ne cherchent-ils pas la même chose? Un blogue est une bonne façon de trouver une parcelle de ce public. Et oui, ça me fait du bien, ça flatte mon orgueil. J'aime lire les commentaires des gens, des compliments sur ma façon d'écrire, ma façon de penser.

Et j'aime aussi recevoir des critiques, qui me font douter, me remettre en question. J'aime me faire confronter. Par contre, je n'aime pas toutes les façons de confrontation. Je déteste les gens qui, au lieu de vouloir faire évoluer une personne, cherche simplement à imposer leurs idées, qu'ils croient meilleures, supérieures. Je déteste particulièrement les professeurs de ce genre. En fait, je suis incapable de les tolérer. Je trouve que c'est un manque flagrant d'éthique dans l'éducation qu'ils devraient nous apporter. Et il se trouve que des profs comme ça, j'en ai cette session-ci. Un particulièrement. Suffisant, confiant de sa personne, fier de ses connaissances, pour lui, tous les moyens sont bons pour étaler son savoir et ses expériences, même ses salles de cours. Alors qu'il devrait nous enseigner une matière, important et vitale dans le domaine, il préfère déblatérer pendant des heures sur des détails, parfois insignifiants, de l'histoire ou de l'actualité.

Je déteste ce mode d'enseignement: le journalisme ne s'enseigne pas, alors je raconte n'importe quoi. J'ai l'impression de perdre mon temps, temps que je paie, qui plus est.


J.

mercredi 2 décembre 2009

Père Noël, Pôle Nord, H0H 0H0

Cher Père Noël,

Je crois avoir été sage cette année. Avec tous les bouleversements qui sont arrivés dans ma vie, je crois que j'ai très bien réagi et m'en suis quand même assez bien sortie. Donc, je suis certaine de mériter un petit quelque chose pour Noël. J'espère que tu es prêt, ma liste peut sembler un peu longue, mais ce ne sont que quelques idées.

Je voudrais être capable de savoir ce que je ferai de ma vie, arrêter de douter, d'hésiter, de questionner et de me ronger les ongles. Je voudrais savoir si mes décisions sont les bonnes, si mes intentions sont profitables et si je pourrai vivre convenablement d'un métier qui me plaint. J'aimerais bien avoir un jet privé, aussi, histoire d'en finir avec cette histoire de distance. Mais, je crois que c'est un peu gros, un jet privé, tu ne pourrais jamais le mettre sous mon arbre de Noël et ça pourrait priver certains enfants d'un cadeau (parce que, ça coûte cher, un jet privé). Alors, sinon, j'aimerais que tu trouves une solution pour la distance, autre que la patience. J'ai pensé à une voiture, mais je n'ai pas envie d'en avoir une à Montréal, je suis sûre que tu me comprends parce que ça ne doit pas être de tout repos que de conduire ton traîneau dans les laides et petites rues de Montréal.

Mes parents m'ont déjà offert un bureau de travail, ouais, pas de surprise cette année, mais j'en avais besoin un peu d'avance. Et je songe à changer d'ordinateur moi-même. J'ai un bel appartement, pas mal de linges et assez de souliers. Alors, pour le côté matériel, on repassera. J'aimerais plutôt que tu en donnes à ceux qui ont peut-être moins de chance que moi. Il faut d'ailleurs que j'aille leur porter le linge qui ne me fait plus. Toi, tu pourrais peut-être leur en apporter du nouveau?

Mis à part tout ça, cher Père Noël, j'aimerais que tu me donnes la force de terminer toutes mes années d'études. Je sais que c'est important, les études, mais parfois, je manque un petit de motivation, quand je vois beaucoup de gens autour de moi qui finiront bientôt leur cours et qui s'embarqueront sur le marché du travail. J'ai hâte, moi aussi. J'aimerais pouvoir comprendre clairement les avantages d'être étudiante. Sinon, je voudrais que mes parents soient heureux et profitent du temps qu'ils ont finalement tous les deux, après 20 ans de vie commune, alors que ma soeur et moi sommes parties. Je voudrais aussi que ma famille soit heureuse, malgré la distance. En fait, je voudrais que tous les gens que j'aime soit heureux. J'aimerais que Chéri ne travaille pas trop loin de moi, après son cours, même si je sais très bien qu'il ne doit refuser aucune chance, aussi loin soit-elle.

En fait, ce que j'essaie de te dire, Père Noël, c'est que j'aimerais ça, être heureuse.
J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir écrit ma lettre virtuellement, cette année, tu comprends, c'est plus rapide, et je suis sûre que tu la liras peu importe où tu es.
Bonne chance pour la livraison de cadeaux et n'oublie pas que je serai chez mes parents pour le réveillon.

Bisous xoxo


J.

Ps : Je sais que c'est toi, Maman, qui répond aux lettres du Père Noël (du moins, par chez nous), mais j'aime bien y croire, parfois, à cette magie de Noël.

lundi 30 novembre 2009

Vent de changement

Un gros vent de changement souffle sur mon blogue et dans ma vie. Certains ont peut-être remarqué, mais dans l'historique de mon blogue, on n'aperçoit plus les anciens articles. Supprimés. Envolés. Bye Bye. J'étais tannée. Ce n'était plus moi, ces articles. J'ai changé, oui. Ma façon de voir les choses, les gens et la vie s'est modifiée. Depuis que je suis partie de ma très chère Gaspésie et que j'ai commencé mon cours à l'université, j'ai réalisé ce que je voulais vraiment et surtout ce que je ne voulais pas. Alors, mes anciens articles, ils n'avaient plus lieu d'être, même si j'en ai gardé quelque uns que j'aimais plus que les autres, je l'avoue.

Donc, un vent de changement s'amorce sur mon blogue. En fait, je suis en train de revoir complètement le concept. La jeune brunette que j'étais est toujours autant fière de la couleur de ses cheveux, mais elle a beaucoup évoluée en peu de temps. Et je n'étais plus à l'aise d'écrire dans la peu de quelqu'un que je n'étais plus vraiment. Donc, le concept et le blogue sont en remise en question. Bien sûr, je continue d'avoir un blogue. Je suis incapable de le fermer, d'arrêter d'écrire ou bien de m'abstenir de vouloir partager mon opinion ou vous parlez de ma vie, alors, ce n'est même pas une question à savoir si je continuerai de bloguer.

Un vent de changement se fait sentir dans ma vie, également. Vent qui est probablement du même sens que celui qui surviendra sur mon blogue. En fait, j'ai réalisé plusieurs choses à plusieurs niveaux. J'ai fait part de quelques unes de ses réalisations-là, dernièrement, dans mes propos, mais je les réitère quand même : Je n'aime pas Montréal (Mauxtréal comme je me plains à l'écrire depuis un bout), alors je n'envisage aucunement d'y rester plus longtemps que mes études. Je n'aime pas mes études non plus, alors j'envisage grandement d'y apporter un petit changement. Le journalisme a toujours été un domaine qui m'attirait beaucoup, sans que je sache réellement ce que c'était. Les sacrifices qui sont demandés, afin de pouvoir exercer cette profession dans son intégrité, sont peut-être trop gros pour moi ou suis-je simplement incapable (ou ne voulais-je peut-être pas) de les affronter. Bref, tout ça pour dire que la plus grande honte n'est pas de changer, mais bien de ne pas avoir essayer. Je peux affirmer avoir essayer. Tout comme avec Montréal.

Niveau social, je réalise de plus en plus que certains amis deviennent des connaissances et certaines connaissances deviennent des amis (phrase qu'une de mes amies aiment beaucoup, je crois). Au lieu de me sentir mal d'agir d'une certaine façon ou de m'éloigner de certaines personnes, je crois que je devrais focuser sur les gens qui valent la peine d'avoir de l'attention, ceux qui sont réellement là pour moi. Ils se reconnaissent tous autant qu'ils soient et où qu'ils soient.

Et avec lui, Chéri comme je me plains à l'appeler ici, qu'est-ce que ça devient. Plus que jamais, je suis convaincue de sa place dans ma vie. Il est une des plus belles rencontres que je n'ai jamais faite. Je n'ai pas peur de le dire: je le veux dans ma vie pour longtemps, je ne définis pas le sens de longtemps parce qu'il n'est pas bon de trop se projeter. Par contre, je sais que ce qu'on vit, peut-importe de que certains peuvent en penser, vaut plus que beaucoup de relations. Toute l'énergie qu'on s'efforce de mettre dans notre couple, alors qu'on est à distance depuis déjà 6 mois, ce n'est pas pour rien. Plus le temps passe, plus notre complicité augmente, plus je sens que je suis dans la bonne direction, avec lui. Je n'ai pas peur de le dire. Et il le sait.

Un vent de changement qui se fait sentir de plusieurs façons et qui aura probablement des effets sur la couleur de ce blogue. Le contenu changera probablement, l'hébergeur peut-être aussi, qui sait. Les catégories seront revues et les sujets seront probablement de plus en plus différents. À vous de décider si vous continuerez de lire mes histoires, mes fantaisies, mes délires et mes peines.


J.

dimanche 29 novembre 2009

Life is a highway, c'est le cas de le dire!

Évidemment, ma fin de semaine fut parfaite. Chéri est arrivé plus tôt que prévu jeudi soir, ce qui est toujours apprécié, même pour quelques heures. Par contre, j'aurais aimé passer plus de temps en tête-à-tête, mais c'es le sacrifice à faire quand il vient me rendre visite, les copains suivent (parce que 10h de route tout seul, c'est long et cher).

J'ai donc passé une grande partie de la fin de semaine à faire ce que tout gaspésien fait quand il vient en ville : magasiner! Parce que, voyez-vous, les boutiques de linges ne sont pas ce qu'il y a le plus dans notre belle région. J'ai donc suivi trois hommes dans des boutiques, conseillant au passage sur certains achats. J'ai surtout passé la journée à profiter du temps que je pouvais avoir avec Chéri. Encore une fois, on a pu remarquer que la distance a endurci notre couple. Sauf que, encore une fois, on ne voulait pas se quitter. C'est si dur chaque fois. Heureusement, on est allé visiter Bromont en fin de semaine. J'adore la ville, j'adore la région, j'adore son futur appartement. Je sens que j'y serai souvent.

Prendre une pause de ma vie d'universitaire m'a fait du bien. Je n'ai pas pensé aux travaux ni au devoirs, je n'ai pas pensé à la fin de session ni aux dates de remise. Je n'ai pas pensé au ménage ni aux factures à payer. J'ai oublié mes responsabilités. J'ai mis tout ça sur pause pour profiter de tout le temps que j'avais avec mon amoureux et avec mes amis. Parfois, c'est nécessaire. Je n'ai pas pris de transports en commun, on se promenait en voiture, on était bien, jeunes et libres. Ça m'a donné le goût de tout laisser tomber. Sauf que, bien évidemment, je suis beaucoup trop raisonnable pour ça et je sais que tous ces efforts porteront fruits un jour. Pas le choix, c'est le karma.

Et puis, la vie n'est pas si terrible que je le laisse paraître par fois. Il faut dire que j'ai une très grande tendance à l'exagération parfois. Mais, ça fait mon charme! Je n'ai réellement pas à me plaindre, malgré tout. Le meilleur est toujours à venir, c'est ça que je me dis. Je vois ma famille, que je n'ai pas vue depuis 2 mois, dans 18 petits dodos. Je vais également voir Chéri durant le temps des fêtes et après, on sera à 1h de route (c'est plus proche que quand on est chacun dans nos familles en Gaspésie!). Ma session, malgré le fait que je ne l'aime pas et que je ne me trouve pas du tout à ma place, va très bien. Et mes cadeaux de Noël sont presque tous achetés.


J.

jeudi 26 novembre 2009

You and me ♥

J'ai de la visite ce soir. Chéri s'en vient, avec deux amis, pour la fin de semaine. Ça fait 25 dodos qu'on ne sait pas vus, pour 3 dodos ensemble. Parfois, je trouve la vie un peu injuste parce que, c'est pas vraiment équitable comme proportion. Mais, dans ce temps-là, je pense à toutes les situations qui sont pires que la mienne. Soit 365 dodos toute seule pour 0 dodo à deux. Fait, que je me dis que je me plains encore pour rien.

Donc, en fin de semaine, Chéri sera ici, avec moi. La dernière fois que je l'ai vu, en vrai, c'était le 1 novembre à 5h45 du matin. Il me regardait partir, le visage appuyé contre la fenêtre de la porte et moi, je pleurais en silence. J'en avais presque mal au coeur tellement j'étais triste de partir. 4 semaines se sont écoulées depuis ce temps. 4 semaines où on a continué la routine installée depuis le mois de mai: les messages textes, les coups de téléphone et les heures à jaser sur Skype. Une relation à distance demande beaucoup de confiance, de temps et de compromis. Mais, on l'accepte quand on aime l'autre.

Et puis, il ne monte pas (noter ici le sens de cette expression: monter à Montréal/Descendre en Gaspésie, vous savez d'où ça vient? Moi je le sais, mais je veux voir votre culture!) seulement pour venir me voir (quoi que...), mais aussi pour aller visiter, à Bromont, le condo qu'ils (lui et ses deux colocs) loueront cet hiver pour leur stage. Donc, samedi, petite visite à Bromont. Moi qui aime tant ce coin du Québec, ça me rappelle ma chère Gaspésie, mais en moins beau, quand même!

Ma présence sur la blogosphère sera donc très limitée, pour ne pas dire nulle, en fin de semaine. Comprenez-moi de vouloir maximiser mon temps passer avec Chéri. Et bon, en bonne hôte que je serai (j'héberge quand même trois hommes, c'est du sport!), je passerai le plus de temps possible avec eux. Donc, je vous souhaite une belle fin de semaine et je vous revient dimanche! :-)


J.

mardi 24 novembre 2009

Maux Réal.

Je suis allée au Salon du livre, jeudi passé. Je n'ai pas trippé tant que ça. J'entend déjà votre exclamation devant cette déclaration. En fait, je n'ai pas tant aimé ça puisqu'il y avait trop de monde, trop de bruit, trop de livres, trop de jeunes, trop de tout. Je pense que je suis allergique au trop.

Je me suis demandée si j'étais agoraphobe ou une variante moins heavy. En fait, je n'aime pas quand il y a trop de gens. J'étouffe. J'ai la constante sensation de ne pas être à ma place. Je pense que je suis folle. Ou simplement que je ne suis pas faite pour les grandes villes. Y être de passage ne me dérange pas du tout, mais y rester trop longtemps, je suffoque. Je déteste l'individualité, les grandes surfaces et les transports en commun.

Je m'ennuie peut-être un peu trop de mon petit coin de pays pour profiter de Montréal. Mais, depuis quelques temps, mon impression d'étouffement se fait de plus en plus prononcer. J'ai continuellement peur, sans raison, quand je me promène seule. Je ne suis pas faite pour Montréal et Montréal n'est pas faite pour moi.

Sauf que je suis consciente que, plus je répète ça, moins je m'habitue et moins je suis heureuse. Alors, j'essaie vraiment très fort de me dire que, Montréal, au fond, c'est trop trop mal. En sachant très bien que, aussitôt que j'en aurai l'occasion, je partirai.

Il faut explorer dans la vie, pour savoir ce qu'on veut. Comment peut-on savoir où on veut habituer plus tard si on reste toujours dans le même patelin (et ça s'applique également aux gens de Montréal puisque certains ne sortent jamais de leur sacro-sainte île).

Pour l'instant, j'ai hâte de retourner chez-moi, au milieu de nulle part. Avec la mer, la tranquillité, les arbres et le vide. C'est à ça que je suis habituée. Ailleurs, je suis déstabilisée. Et je n'aime pas l'être. Un de mes défauts, peut-être. Même si c'est une qualité, parfois. M'enfin, l'essentiel, c'est que, les vacances de Noël seront très appréciées.


J.

dimanche 22 novembre 2009

L'inconnu, partie 12

Pour ceux qui se sont rajoutés depuis le 31 août 2009, vous pouvez lire les onze premières parties ici.
Pour les anciens, j'ai recommencé l'écriture libre. Je continue mon histoire. Si vous ne l'aimez pas, faites ce code: ALT+F4. Si vous avez des commentaires PERTINENTS, INTELLIGENTS et que vous êtes capable de ne pas les écrire de façon anonyme, je serais ravie de les
lire. À tous ceux qui me lisent et qui voulaient une suite, la voilà... Mieux vaut tard que jamais ;)

**


Elle parla des heures avec son amie et le simple son de sa voix lui remonte immédiatement le moral. Tanya était comme ça : elle avait besoin de se faire rassurer. Elle avait peur du jugement des autres, peur d’agir et de subir les conséquences. Elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas aimé sa soirée avec Pascal, mais elle se sentait mal d’avoir agit ainsi, impulsivement, dangereusement. Elle était inévitablement attirée par lui mais quelque chose l’empêchait de profiter de tout ce qui s’offrait à elle. Une petite voix au fond d’elle-même lui soufflait la réponse mais elle ne voulait pas l’entendre.

Quand elle raccrocha, elle se dit qu’il était peut-être trop tard pour entamer une quelconque activité et décida de lire un peu, quelque chose qu’elle avait mis de coté depuis un moment et qui, jadis, avait tellement fait partie de sa vie. Un livre, c’était ce qui lui faisait le plus grand bien, quand elle était adolescente. Elle n’avait pas besoin de chercher le regard des autres, elle s’inventait une vie à travers les personnages de ses livres. Combien d’heures avaient-elles passé à fantasmer sur tel ou tel héros d’un de ses ouvrages? Combien de fois avait-elle souhaité quitter pour sauter dans les pages d’un de ses livres, comme Fanfreluche le faisait si souvent. Parfois, elle s’en trouvait si pathétique qu’elle cessait de lire pour un moment. Mais l’attirance était trop forte, trop profonde, elle avait besoin de lire, comme elle avait besoin de respirer. C’était un besoin vital, qui la gardait en vie, qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie dans ce monde parfois trop grand pour une petite fille.


J.


La suite ici, sur Une Brunette écrivaine.

jeudi 19 novembre 2009

H1N1, la terrible.

Je me suis faite vaccinée pour la grippe A(H1n1), parce que je serai en contact direct avec un enfant de moins de 6 mois durant les vacances de Noël. C'est ma raison. C'est la seule phrase que j'écrirai sur le sujet parce que je suis plus que tannée d'entendre un débat stupide sur la question et des médias qui encouragent la peur.

D'ailleurs, plus j'en entend parler, de ces fameux médias, plus je me dis que je ne veux PAS travailler comme ils le font. En fait, je crois que j'ai eu une révélation, j'ai enfin compris ce qui clochait depuis le début de mon BAC: je ne veux pas être journaliste. C'est aussi simple que ça. Je veux donner mon opinion, je veux influencer les gens, changer le monde. Je veux aider les gens, déranger et être subjective. Tout ce qu'un bon journaliste évite de faire. Un journaliste informe. Il ne donne pas son opinion, il rapporte des faits, tente de trouver une certaine objectivité tout en sachant qu'il n'en existe véritablement aucune. Je ne veux pas faire ça.

Je veux parler de sujet qui me touche, défendre mon coin de pays, parler des gens que je connais. Je veux faire connaître des personnes qui valent la peine, je veux être en contact avec les gens et qu'ils aient confiance en moi. Je veux une perspective d'avenir. Je veux pouvoir travailler partout dans le Québec. Je veux, je veux, je veux...

Je suis donc toujours en questionnement. Relations publiques ou pas? C'est pas grande question. Est-ce que je serais plus heureuse avec plus de gestion? C'est la grosse question. Et y'a que moi qui peut y répondre.

Sur un tout autre sujet, histoire de donner des nouvelles vu que je le fais moins souvent ces temps-ci à cause des multiples travaux universitaires, il reste 4 petites semaines à la session. 4 semaines et je serai chez-moi, chez mes parents, en Gaspésie. Je n'ai jamais autant eu hâte, je crois!

En attendant, je continue de réfléchir à mon futur. C'est difficile d'envisager à 19 ans, ce qu'on fera pour le reste de ses jours. Et j'attend les premiers symptômes de mon vaccin, parce que je suis censée en mourir si je me fis aux médias :P



J.

samedi 14 novembre 2009

Colocation rêvée

J'ai un coloc parfait, littéralement.

J'ai un coloc qui cuisine. Tout le temps. De la tarte au sucre, du fudge, du sucre à la crème. Quand il se fait à souper, ce sont des odeurs enivrantes qui se rendent jusque dans ma chambre. J'ai un coloc qui me demande chaque fois qu'il veut m'emprunter un plat ou quelque chose qui m'appartienne, même si je lui répète que tout ce qui se trouve dans l'appartement est synonyme de commun, donc qu'il n'a pas à le faire. J'ai un coloc qui sort les poubelles sans que je lui demande, qui balaie la cour arrière pour ne pas que les feuilles qui s'y ramassent pourrissent. J'ai un coloc qui regarde la télévision avec moi et qui me raconte ses journées. J'ai un coloc qui refuse que je revienne toute seule le soir, quitte à devoir venir me chercher. J'ai un coloc qui ne voit aucune objection à ce que Chéri (et ses amis) prennent d'assaut l'appartement pour une fin de semaine, de temps en temps!

J'ai un coloc qui supporte mes sautes d'humeur de fille, un coloc gars qui n'essaie pas de me faire d'avance et qui ne me voit pas finir dans son lit. J'ai un coloc qui accepte que je le materne un peu, pour combler mon besoin de prendre soin de quelqu'un. J'ai un coloc qui écoute réellement quand je parle, et Dieu sait que je parle beaucoup! J'ai un coloc qui est reconnaissant que je fasse la vaisselle et que je passe le balai. J'ai un coloc qui va même jusqu'à m'acheter une boîte de chocolat pour me remercier! J'ai un coloc qui m'a laissé placé l'appartement comme je voulais, qui n'a jamais trouvé rien à dire de négatif sur ce les meubles que j'avais apporté et qui a accepté que je prenne en charge plusieurs choses pour le déménagement. J'ai un coloc parfait.

Tout ce que je peux dire, c'est que ça fait énormément changement de mes deux années aux résidences! Deux années à être la seule à avoir conscience de la crasse qui imprégnait l'appartement. Deux années à habiter avec des inconnus hostiles à mon endroit. Par chance que Chéri était là, la dernière année, avec moi. Sinon, j'y laissais carrément ma peau. Parce que ce fut deux années affreuses, à ce niveau-là.

C'est le karma, je crois. Tout nous revient un jour, n'est-ce pas? :-)


J.

jeudi 12 novembre 2009

Ma belle Gaspésie...

Gaspésie : La 3eme plus belle destination au monde

C'est ce que le National Geographic Society vient de publier. Bien évidemment, en tant que Gaspésienne que je suis, je sens la fibre de la fierté vibrer en moi. Parce que j'ai envie de crier à tous ceux qui disent que c'est si loin : OUI MAIS C'EST SI BEAU. Parce que oui, c'est beau la Gaspésie. C'est si beau que c'est tout ce qui retient l'attention.

Malheureusement. Autant je suis fière de ma région, pour ce qu'elle est. La qualité de vie est irréprochable. Je suis fière d'avoir grandi là, j'ai eu une enfance heureuse, dans un environnement tranquille, sain et chaleureux. C'est vrai. Ma santé est probablement meilleure que bien des gens ayant grandi dans le smog, la pollution et le stress. C'est vrai. Mon rapport avec les gens est différent. Parce qu'on a pas peur, nous, de se promener le soir, seul. Parce qu'on peut oublier de barrer les portes de la voiture sans se faire voler. Pour plein de raisons comme ça.

Sauf que, on en arrache, aussi, en Gaspésie. Ça, le National Geographic Society n'en parle pas. Que le chômage est très élevé, que les emplois ne sont que saisonniers, pour la plupart. Que tous les jeunes doivent quitter la région pour aller à l'Université (la plus proche étant Rimouski) et que le peu de Cégep qu'il y a, soit un à Gaspé, un à Carleton-sur-mer et un aux Îles-de-la-Madeleine,, ils menacent de fermer chaque année. Le National Geographique Society ne parle pas de la pauvreté. Ne parle pas du manque d'emploi, des fermetures d'usine et des coupures dans la pêche. Le National Geographic Society, et par le fait même, le reste du monde, ne parle pas de la Gaspésie comme elle est. Le monde parle de la Gaspésie comme un endroit touristique. Mais, les gens qui y vivent à l'année, ce ne sont pas des touristes. Bien sûr, l'industrie touristique est très développée, trop selon certains. Mais si le tourisme n'était pas là, on aurait quoi, pour survivre?

Êtes-vous déjà aller à Percé en plein moi de février? Laissez-moi vous dire que la ville est pas mal plus déserte qu'au milieu du mois de juillet. C'est une ville fantôme. Elle ne repose que sur le tourisme. La Gaspésie, c'est immense. Faire le tour ne suffit pas pour dire qu'on y a été un jour et qu'on connait l'endroit. Faire le tour, c'est voir ce qu'on veut voir, ignorer ce qu'on ne veut pas savoir et trouver ça dont beau le Rocher Percé. Faire le tour, c'est encourager cette ignorance. La Gaspésie, c'est beaucoup plus que ça.

J'aurai au moins ce mérite, si je ne retourne pas y vivre, c'est de l'avoir bien connu. En ayant été à l'école secondaire dans la Baie-des-Chaleurs, au Cégep sur la pointe et Chéri habitant dans la région de Percé, je peux dire que je la connais, la Gaspésie. Quoique, je ne me cache pas mal connaitre certaines parties (dont le côté Nord, mais à force de faire Gaspé/Montréal, on commence par développer des repères). Mais j'ai surtout, surtout, cette qualité que plusieurs n'ont pas: Je suis réaliste. Et je veux la connaître, moi, ma Gaspésie. J'en suis fière. Je serai toujours une Gaspésienne. Peu importe où j'habiterai plus tard, j'aurai toujours ce fort sentiment d'appartenance. Parce que les Gaspésiens, on est fiers de ce que l'on est.


J.

lundi 9 novembre 2009

Mea culpa

Je suis tellement, mais tellement impulsive. Tellement que des fois, je regrette mes paroles. Bien souvent même, j'ai des remords après avoir eu une conversation avec quelqu'un. La distance n'aide pas, dans ces cas-là. Que ce soit avec mes parents ou avec Chéri, c'est difficile d'expliquer le fond de sa pensée au téléphone ou sur Skype. Et ça me fait de la peine.

J'ai conscience de blesser les gens, mais ce n'est jamais mon intention. Et c'est tellement facile d'argumenter avec des gens qu'on sait qu'ils ne nous en voudront jamais. Voilà probablement pourquoi c'est avec ma mère que j'argumente le plus souvent. Parce qu'elle m'aimera toujours.

Je n'aime pas ce côté de moi. Ce franc-parler qui ne mâche pas ses mots. Cette facilité à dire ce que je pense, sans ménagement. Je sais que parfois, je peux m'exprimer de façon à avoir l'air fâchée alors que je ne le suis pas du tout. Je suis également une éternelle incomprise sur ce côté-là, malheureusement. Alors, je m'en veux. Je voudrais pouvoir m'expliquer, ravaler mes paroles, mais il est trop tard, la plupart du temps.

J'ai des opinions bien arrêtées, mais je suis toujours prête à les remettre en question, quand c'est pertinent et que ça ne touche pas mes valeurs morales. Je suis probablement la personne qui admet le plus facilement ses erreurs et qui est toujours prête à s'excuser, quand j'en ai l'occasion. Mais parfois, alors que les paroles s'envolent et que les gens se fâchent, je n'ai pas le temps de me justifier. Alors, je reste là, coupable, d'avoir encore une fois trop parlé.

Parfois, ce trait de caractère peut avoir du bon. Je suis incapable de mentir effrontément à quelqu'un. Si on me demande si un morceau de linge est beau, si je ne l'aime pas, je ne le cache pas. Je suis incapable de cacher ce que je pense, au détriment de certaines personnes trop sensibles bien souvent. Je ne suis pas capable d'endurer les gens qui se plaignent trop souvent des mêmes sujets, sans jamais agir (voilà pourquoi je suis incapable de m'endurer moi-même quand ça m'arrive!)

Un peu trop souvent, on croit que je n'ai pas vraiment de sentiments quand je m'exprime de la sorte. C'est tout à fait faux puisque je m'en veux très longtemps d'avoir parlé trop fort ou d'avoir répliquer un peu trop. J'aimerais pouvoir corriger ce défaut. Mais, c'est comme incrusté en moi. Je crois que ça me vient de mon père. Ah, la génétique!


J.

lundi 31 août 2009

L'inconnu, partie 11

Elle se réveilla en sursaut, la tête en coton et l’estomac tout retourné. Elle n’était pas le genre de fille qui buvait souvent puisque son corps supportait mal l’alcool. Elle se releva un peu et aperçu Pascal qui dormait à point fermé à ses côtés. Elle revit toute sa soirée dans sa tête et eut honte, si honte qu’elle aurait préféré retourner se coucher sous les couvertures pour se réveiller dans son petit lit douillet. Elle se souvenait clairement de la proposition si explicite de Pascal quand elle avait dit qu’elle n’aimait pas marcher seule dans les rues de Montréal. Il lui avait proposé de dormir chez lui, c’était tout prêt disait-il. Comment pouvait-elle résister? Ses souvenirs étaient flous, lui revenaient en bribes, mais elle savait clairement ce qu’elle avait fait. Elle n’était pas du genre à attendre le mariage avant d’avoir des relations sexuelles avec ses partenaires, mais habituellement, elle attendait plus que le premier rendez-vous et surtout, elle préférait être a jeun. Elle soupira et son soupir accentua son mal de crâne. Elle s’extirpa hors du lit le plus lentement possible, veillant à ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller Pascal. Le cadran posé sur la petite table de chevet indiquait à peine 8H a.m., il ne risquait pas de se réveiller de sitôt. Elle ramassa rapidement ses vêtements qui jonchaient le sol et se rhabilla en un éclair. Elle sortit de la chambre et pénétra dans la petite cuisine. Il habitait seul, elle le savait, par chance. Elle n’aura pas voulu croiser un colocataire quelconque dans l’été où elle se trouvait, encore un peu affectée par les vapeurs d’alcool de la veille. Elle trouva un crayon et un papier et laissa un petit mot, pour expliquer qu’elle ne pouvait pas rester plus longtemps mais que s’il était intéressé à la revoir, elle en serait ravie. À cet instant, elle ne le pensait qu’à la moitié, mais elle était si pressée de partir qu’elle ne changea même pas le message. Elle sortit de l’appartement rapidement, sans même regarder derrière elle.


J.


dimanche 16 août 2009

L'inconnu, partie 10

Quand Pascal revint, un peu plus tard, il ne remarqua pas l’air étrange de Tanya, ne la connaissant pas assez encore. Elle avait à peine eut le temps de se remettre de cette étrange rencontre, elle en était encore tout bouleversée. Que faisait-il ici et surtout, qu’avait-il à lui demander? Il avait enquêté sur elle, pourquoi? Elle avait tant de questions qui se bousculaient dans sa tête qu’elle en avait la migraine. Elle avait de la difficulté à comprendre tous les changements qui semblaient surgir dans sa vie. Elle avait réussit à oublier l’étranger. Elle s’était voulait se faire à l’idée qu’il n’était qu’un fantasme dans son imagination, mais c’était de plus en plus compliqué s’il venait lui parler. Elle décida de consacrer sa soirée à Pascal et d’oublier le ténébreux inconnu.


J.

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samedi 8 août 2009

L'inconnu, partie 9

Il était là. Devant elle. Simplement. Elle ne l’avait pas vu depuis un si long moment qu’elle en était venue à voir son visage un peu flou dans sa mémoire. Mais à ce moment précis, elle détaillait silencieusement chaque parcelle de son être afin de mieux le garder en souvenir pour la prochaine fois. Sa bouche, pleine et charnue, qui penchait légèrement plus vers le bas à droite. Son nez, fin, aquilin, qui se dressait fièrement entre ses deux yeux qui la regardait en brillant. Il hésita un peu, puis, il sourit, gêné. « Tanya, c’est ça? » demanda-t-il finalement. Tanya se dit qu’on n’avait jamais aussi bien prononcé son nom. Elle hocha finalement la tête en guise de réponse, trop sous le choc pour parler. D’un tic nerveux, il se passa la main dans les cheveux et Tanya aurait donné cher pour mettre sa propre main à la même place. Il ajouta finalement : « C’est votre patron qui m’a dit votre nom… je… je ne suis pas un fou qui tente de vous tuer! » Tanya eut un petit rire nerveux.


J.


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lundi 3 août 2009

L'inconnu, partie 8

Tanya dormit mal cette nuit-là, elle ne cessait de repenser aux derniers évènements qui arrivaient dans sa vie. En fait, elle voulait croire qu’ils arrivaient dans sa vie, mais c’était encore très loin d’elle, tout ça. Elle se berçait d’illusions pour se sentir moins seule. Elle s’imaginait au milieu d’un tourbillon de péripéties afin de ne pas accepter la monotonie de sa vie. Elle se trouvait pathétique. Cette nuit-là, elle s’endormit en pleurant.

Une semaine passa, puis deux. Sans que Tanya n’ait le temps de le voir arriver, Août s’était installé et une chaleur surhumaine pesait sur la ville. Celle-ci semblait fléchir lentement les genoux sous le poids de toute cette chaleur. Le caractère des gens en étaient influencés et Tanya trouvait son travail de plus en plus difficile. Elle avait de la difficulté à garder sa patience avec des clients impolis ou trop pressés. Elle avait la tête ailleurs. C’est donc avec joie qu’elle accueillit la fin de sa journée. Son sac jeté négligemment sur ses épaules, elle sortit de la boutique en ouvrant son iPod afin de choisir une chanson. Elle s’était mise à marcher de plus en plus souvent et avait découvert les bienfaits que la musique pouvait avoir sur elle. Elle était si concentrée qu’elle ne vit pas le piéton qui s’en venait et lui fonça dedans.


J.


vendredi 31 juillet 2009

L'inconnu, partie 7

Quelques jours plus tard, alors que Tanya travaillait depuis quelques heures déjà afin de rendre service à un autre employé, Henri s’approche lentement d’elle. Il avait bien repensé à la visite du mystérieux inconnu et il devait avouer qu’il éprouvait une certaine curiosité face à cet homme. Il décida donc d’aborder la question avec la jeune femme. « Tanya, commença Henri, je viens de me souvenir que quelqu’un est passé pour vous, il y a quelques jours. » Tanya releva vivement la tête à ses mots et une mèche de ses cheveux bruns quitta son emplacement pour venir onduler sur le côté de sa joue. Henri dut reconnaître que son employé possédait un certain charme qui devait sûrement plaire au sexe opposé. Il la connaissait cependant plutôt timide et réservée, ce qui ne devait pas faciliter la technique d’approche. Peut-être était-ce pour cette raison que l’homme était passé par lui en premier. « Ah oui? » Demande Tanya, l’air étonné. Henri était convaincu que Tanya était au courant de cet homme. Il avait d’ailleurs laissé quelques jours filer afin qu’elle soit au courant quand il aborderait cette question avec elle. Peut-être ne savait-elle rien. « Oui, ajouta Henri, un jeune homme qui voulait savoir qui vous étiez.


J.


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lundi 27 juillet 2009

L'inconnu, partie 6

« Voilà, dit Joël, c’est cette petite brune aux grands yeux, je ne sais pas si vous voyez de qui je veux parler. » Henry regarda l’inconnu d’un œil soupçonneux. Bien entendu, il savait de quel employé il parlait, mais que lui voulait-il? Tanya s’était-elle attiré des ennuis? Décidément, cette petite avait plus d’un tour dans son sac. « Hum, répondit finalement Henry, je crois voir de qui vous parlez. A-t-elle des ennuis? » Joël rougit à la question du vieil homme. Il se doutait bien qu’un patron ne donnerait pas de renseignements sur ses employés sans poser de questions. Peut-être pensait-il qu’il venait d’une autre boutique pour lui voler son employé? Ou pire encore, peut-être croyait-il qu’il était un dangereux maniaque qui était prêt à tout pour arriver à ses fins. Pour chasser toutes ses idées incongrues de sa tête, Joël s’était mis en tête de faire confiance à cet homme : quelque chose chez lui inspirait le respect et la sagesse, mais il ne savait pas dire ce que c’était.


J.

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vendredi 24 juillet 2009

BONNE FÊTE GASPÉ !

C'est probablement l'évènement à lequel j'aurais le plus aimé assisté. Malheureusement, les circonstances m'empêchent d'y être. Aujourd'hui, c'est la journée pour les célébrations du 475e anniversaire de Gaspé.

Tout le monde parle de Gaspé. Les nouvelles parlent de Gaspé. Les gens parlent de Gaspé. Et moi, je l'aime Gaspé. Je connais Gaspé. Mes deux années m'ont permis de découvrir l'endroit, d'apprécier l'endroit. Et le documentaire réalisé avec mon programme au Cégep m'a encore plus permis de comprendre et de m'attacher à ce bout de terre, au bout du monde.

Ça me fait un peu de peine d'être si loin de l'endroit alors que tout le monde en parle. Je regarde tous les reportages avec une petite boule dans la gorge parce que je connais les gens que je vois, je connais les endroits que je vois. Gaspé, c'est un tout petit peu de ma vie, dans le fond. J'y serai encore attachée pendant longtemps, c'est assuré. En ayant travaillé dans un commerce de la ville, je me suis attachée à la population, au rythme de la ville.

Le 475e de Gaspé, c'est une façon de faire valoir sa fierté d'être gaspésien. Parce que Gaspé, c'est pas seulement loin, Gaspé c'est beaucoup plus que ça. Gaspé m'a permis de rencontrer beaucoup de gens formidables, de tisser des liens profonds et en plus, j'y ai rencontré Chéri. C'est pour ça que moi, en ce 24 juillet 2009, je dis: Bonne fête Gaspé!

Parce qu'il y a 475 ans, Jacques Cartier entrait dans la baie de Gaspé afin de se protéger contre une tempête qui sévissait dans la région. Il accosta sur une pointe indéfinie (quoique la pointe O'Hara semble être le lieu le plus probable selon plusieurs historiens) afin de mettre son navire à l'abris. Une croix fut plantée en l'honneur du roi de France et, de par se geste officiel, Jacques Cartier déclara prendre possession du territoire au nom du roi de France. L'histoire de Gaspé est importante puisqu'elle est, pour plusieurs, le berceau de l'histoire du Canada. Bien avant Québec, bien avant Montréal, Gaspé était là. Et, parce que c'est loin, on en parle moins, on lui accorde moins d'importance. Pourtant, la symbolique est tout autant importante. Pourquoi est-ce que les fêtes de Québec ont été si grandes alors que celles de Gaspé le méritent également. Gaspé, c'est 475 ans de souvenirs, 475 ans d'histoire.



J.


En plus, cet après-midi plus précisément, avait lieu la première de notre fameux documentaire, à la Place des Retrouvailles de Gaspé. Et je n'y étais pas. J'ai mis tout mon coeur et mon énergie de ma dernière session dans ce projet et j'ai manqué la première, à cause de la maudite distance et du manque de temps, encore une fois.

mardi 14 juillet 2009

L'inconnu, partie 5

Ce qu’elle remarque d’abord fût sa prestance. Elle savait que c’était elle, seulement de par la longue taille effilée et ses boucles blondes débordantes. Elle l’aurait reconnue parmi plusieurs. C’était elle, la fille du restaurant. Elle enleva ses grandes lunettes qui lui donnaient un petit air parisien et remarqua autour d’elle lentement. Tanya se rappela qu’elle était en service et devait aller l’accueillir. Elle se dénoua la langue et articula finalement : « Bonjour, est-ce que je peux vous aider? ». La cliente lui sourit gentiment avant de répondre : « Oui, j’aimerais savoir si vous avez des agendas ». À ces mots, le sourire de Tanya se figea sur ses lèvres. Elle voulait un agenda. Sa bouche tremblait légèrement quand Tanya indiqua à la femme où se trouvait les agendas. Celle-ci se dirigea vers la rangée désignée et Tanya se rangea derrière elle pour la suivre. Une fois de plus, elle ne put s’empêcher de remarquer sa classe et ses manières. Elle marchait d’un pas souple et fin, elle avait dû être mannequin puisqu’elle avait un petit déhanchement presque impossible à remarquer à cause de sa taille fine. Tanya baissa les yeux sur ses jambes à elle et ne put qu’être honteuse de sa tenue. Elle portait un jean délavé qu’elle affectionnait particulièrement malgré les années. Il menaçait de déchirer à tout moment mais elle ne pouvait s’empêcher de le mettre tant il était confortable. Elle avait choisi de porter un t-shirt gris tout simple cette journée-là. Elle ne faisait définitivement pas le poids, c’était le cas de le dire, devant l’inconnue. Elle le savait que trop bien mais était incapable d’oublier les yeux de l’homme. Des yeux qui avaient semblé lui parler cette soirée-là, qui avait voulu lui crier de l’amener loin d’ici, avec elle, dans son monde beaucoup moins artificiel.


J.


samedi 11 juillet 2009

L'inconnu, partie 4

Tanya était en train de reclasser une étagère et semblait perdue dans ses pensées, si bien qu’elle n’entendit pas son patron appeler son nom. Il dût recommencer plusieurs fois avant qu’elle ne sorte de sa rêverie. « Où étais-tu Tanya? » demanda-t-il en plaisantant. Depuis quelques jours déjà, Henry avait remarqué que son employée semblait plus rêveuse qu’à l’habitude. Il avait l’œil pour ce genre de chose. Il était un excellent observateur et remarquait tout changement de caractère, si infime soit-il, chez les gens qu’ils côtoyaient. Après le décès de sa femme, il s’était mis à encore plus observer l’espère humaine, espérant probablement y trouver du réconfort. Jeannette avait été prématurément emportée par un cancer du poumon. Elle s’était battue, en vain, contre la maladie qui avait rapidement gagné la bataille. Ils avaient été mariés plus de trente ans et il n’avait jamais été aussi heureux qu’à ses côtés. Ils avaient ouvert cette librairie ensemble et s’y était consacrés corps et âmes. C’était tout ce qui lui restait d’elle et il tenait plus à cette boutique qu’à bien des choses. Ses enfants maintenant grands, et loin, il avait tendance à développer une relation très paternelle avec ses employées. Tanya, avec ses grands yeux marron rieurs, lui avait aussitôt rappelé Jeannette durant sa jeunesse. Quand elle était venue postuler pour un emploi, il l’avait engagé sur-le-champ et n’avait jamais été déçu de son choix. Tanya était une jeune femme tranquille et réfléchie, quoiqu’un peu lunatique et désordonnée, il admirait la façon qu’elle avait de travailler, méthodiquement et efficacement.



J.

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jeudi 9 juillet 2009

L'inconnu, partie 3

Le cœur de Joël battait à tout rompre en sortant de la librairie. Il prit une grande respiration afin de se ressaisir. Il avait reconnu la libraire: c'était elle, la fille de l'autre soir, au restaurant. Celle qui le fixait de ses beaux grands yeux, celle qui avait attiré son regard sans qu'il ne sache trop pourquoi. Il repéra le métro le plus proche et s'y engageant, les pensées remplies par la douce voix de l'étrangère.

Pendant ce temps, Tanya repensait encore à la coïncidence qui avait amené le charmant inconnu dans la boutique où elle travaillait à mi-temps durant ses études. Elle maudissait encore une fois intérieurement sa collège qui était arrivée en même temps qu'elle allait le servir. Et qui lui avait demandé d'aller aider le patron dans l'arrière-boutique tandis qu'elle prendra la relève du client. C'est à regret qu'elle adressa un petit sourire au bel étranger qui la regardait d'un air étonné et qu'elle se rendit retrouver son supérieur, un petit monsieur bedonnant d'une cinquantaine d'années, charmant comme tout, qui s'adressait à elle d'un ton paternel. Elle aurait bien aimé rester de l'autre côté encore un peu plus, afin d'échanger quelques mots avec l'homme. Parce qu'elle l'avait reconnu, oh oui. Elle n'avait jamais réussi à l'extirper complètement de sa tête depuis la soirée où elle l'avait aperçu dans ce petit restaurant.


J.

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mardi 30 juin 2009

L'inconnu, partie 2

Tanya sortit du restaurant à grandes enjambées. Elle frissonna un peu en sentant la petite brise nocture glissée sur sa peau et regretta de ne pas avoir pris un chandail plus chaud. Une fois sur le trottoir, elle regarda des deux côtés de la route pour se resituer. Même si elle habitait Montréal depuis plusieurs années déjà, elle avait toujours besoin de quelques secondes pour se retrouver. Elle n'avait jamais été très bonne pour s'orienter et avait chercher son chemin durant plusieurs heures lors de son arrivée dans la métropole. Elle tourna vers la droite et se mit à marcher rapidement, d'un pas précis. Elle avait toujours les mêmes réflexes quand elle voyait une belle femme: elle voulait lui ressembler. Elle compta rapidement dans sa tête le nombre de calories qu'elle pourrait perdre en marchant jusqu'à son appartement.


J.

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mercredi 24 juin 2009

L'inconnu

Tanya tendit le coup pour essayer de le voir par-dessus les épaules des gens devant elle. Il devait avoir la mi-vingtaine, grand, musclé, elle avait l'impression de l'avoir déjà vu. Elle le fixait si intensément qu'il en vint à, lui aussi, poser ses yeux sur elle. Gênée, elle se détourna aussitôt en rougissant. Qu'avait-il pensé? Qu'elle l'espionnait? Elle était toujours un peu mal à l'aise avec les hommes et regretta de l'avoir observé si longtemps. Elle reporta son attention ailleurs en essayant de chasser de son esprit les grands yeux verts de l'inconnu. Elle plongea son regard dans sa tasse de café et fit semblant de trouver le tout passionnant. De biais, elle pouvait encore apercevoir l'homme et sa compagne, qui venait de le rejoindre. Elle était grande et sublime. Tanya ne pouvait dire si elle était mannequin ou actrice, mais cette femme en imposait seulement par sa silhouette. Mince, élancée, raffinée, il émergeait de celle-ci une grace et une finesse à faire baver toutes les femmes de la Terre. Tanya posa les yeux sur sa silhouette, boudinée à cause de sa position assise. Elle jura une fois de plus qu'elle se metterait à faire de l'exercice. Elle n'était pas grosse, mais ses hanches s'étiraient sous quelques kilos en trop et son visage était agrémenté de deux belles pomettes rondes, souvenir de son adolescence. Elle chassa de son esprit son apparence physique et se concentra de nouveau sur les deux individus.

J.


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