jeudi 12 août 2010

Cet âge que je n'ai pas

J'ai l'air d'avoir 5 ans de moins physiquement. Et 5 ans de plus mentalement. J'en viens de plus en plus à penser que l'âge n'est pas une question de naissance, mais plutôt d'évènements, de circonstances, de mode de vie.

J'ai 20 ans et souvent, on me reproche de ne pas vivre la vie d'une jeune femme de 20 ans. Qu'est-ce que la vie d'une jeune femme de 20 ans? Dois-je me sentir coupable de ne pas passer mes soirées dans les clubs à digérer mon alcool sur les souliers des gens? Difficile à faire quand on travaille entre 35 et 40 heures par semaine. Et quand, le reste de l'année, on passe beaucoup de temps dans ses études. Peut-être ai-je seulement mes priorités à différents endroits.

Reste qu'hier, quand Chéri m'a demandé si je trouvais qu'on était "plates" parce qu'on ne sortait pas souvent dans des bars ou des choses comme ça, je me suis remise en question quelques instants. Et après, je me suis dit que ce serait carrément impossible de passer toutes mes soirées à danser ma vie sur des chansons de Lady GaGa. Après tout, j'ai un appartement, des obligations, des dettes, des factures, l'épicerie, et j'en passe... Oui, je suis une adulte. Rien ne m'empêche de sortir fêter avec des amis à l'occasion. Absolument pas! J'ai des plans de fin de semaine à Québec ou à Sherbrooke pour vivre la nuit et dormir le jour! Mais ce n'est plus possible de le faire toutes les semaines, comme au Cégep.

Je pense que la différence entre beaucoup de nos amis et Chéri et moi, c'est nos parcours de vie. Au Cégep, nous étions les deux seuls à ne déjà plus vivre chez nos parents. On menait la belle vie aux résidences, où nos amis venaient nous trouver bien souvent pour fêter. Oui, on en a profité. Et je ne crois pas manquer ma jeunesse en restant bien tranquille les soirs de semaine.

Ce n'est pas la première fois que je fais un billet de ce genre sur mon blogue, mais la question me chicote de plus en plus. Dernièrement, je lisais un article dans le magazine Clin d'Oeil (dans l'édition rose flash de ses 30 ans) qui parlait de la génération Y, la mienne ça l'air. Un tableau indicatif montrait que cette génération-là était une génération gâtée, dépendante et technologique. Pour le dernier point, je suis entièrement d'accord. Pour les autres, je pense que je me suis trompée de génération. L'article disait qu'un bon Y partait de chez ses parents très tard, des Tanguy quoi. Qu'il roulait en voiture de l'année payée par Papa et Maman et que ses seules préoccupations et lui-même et son plaisir.

Il me semble que je suis bien loin de ce portrait quand je réalise que j'entame ma 4e année loin de chez mes parents et que j'arrive à peine à 21 ans. Je paie mes comptes, je gère mon budget et un appartement. Je marche pour aller où je veux (où je me paie une passe de métro/autobus). J'ai l'impression d'être à part dans ma génération. Je ne veux pas dire que je ne suis pas tournée sur moi-même. Hey, regardez ce blogue, à quoi sert-il sinon de parler de moi? Or, j'ose penser que je suis un peu différente de ce portrait grossier d'une génération trop égocentrique.

Peut-être est-ce aussi parce que j'ai toujours été plus vieille de caractère que mon âge. Mais, est-ce vraiment un défaut quand on voit les jeunes de nos jours? Et puis, l'important n'est-il pas d'être heureux?

J'ai besoin de votre opinion, ça m'aide souvent à me forger une idée et à faire grandir les miennes!


J.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Un Tanguy tu veux dire lol peux-tu croire que j'ai un cousin de 6-7 ans qui s'appelle VRAIMENT comme ça! lol

Pour répondre à ta question, je crois que tu vis ta vie comme tu l'entends, et que non, tu ne passes pas à côté de quelque chose en allant pas te saoûler dans les bars tous les soirs. Quelle perte de temps! Je l'ai fait pendant des années et quand j'y repense je me dis tout ce que j'aurais pu faire avec ce temps et cet argent! Être mature c'est toi, alors non, ne changes pas si tu es bien comme ça :)

La Brunette a dit…

Merci Camille, je pense que tu as bien raison :)

La Brunette a dit…

Ps: ton cousin s'appelle vraiment comment ça ? :o

Noisette Sociale a dit…

J'ai ce même magazine Clin d'Oeil rose flash dans ma salle de bain de ce temps-là et je lisais justement ce même article hier soir... un peu avant de tomber sur la pub de prothèses mammaires qui m'a mise de très mauvaise humeur mais je pense que je m'éloigne du sujet ;)

Écoute, je me reconnais assez dans ce que tu écris parce que je suis partie assez jeune de mes parents. À 19 ans. Pas le même contexte parce que dans mon cas, c'était une question de survie mais quand même.

Être en appartement jeune, c'est de vivre avec cette constante comparaison entre le rythme de vie autre de tes amis et le tien. C'est aussi se faire dire par celui qui habite chez maman comment tu devrais mieux gérer ton budget parce que lui, il connaît tellement ça. (Oh, je me défoule.) Jusqu'à ce qu'il soit en appartement et qu'il se plante dans ses théories bidons. Ah misère.

Donc non, je ne me reconnaissais pas quand je lisais que nos parents nous devaient supposément un condo neuf et une voiture. Dans mon livre à moi, les parents ne nous doivent même pas de nous payer les études mais c'est un autre débat qui pourrait s'éterniser.

La conséquence de tout ça, c'est que je me tiens avec des gens plus vieux et ce, depuis toujours. À 24 ans, je ne me vois pas aller passer du bon temps dans la chambre de X qui habite encore chez sa mère ou son père. C'est trop étrange et puis nous ne sommes tellement pas à la même place. Ils n'ont pas les mêmes préoccupations que moi ni le même train de vie.

Dis-toi que l'expérience de vie que ça te donne et toute cette maturité, c'est ce qui va faire en sorte que tu vas te démarquer tôt et défoncer des portes. Du moins, ça a été vrai pour moi et je ne ferais pas les choses autrement.

Puis y'a rien de honteux à ne pas sortir dans les clubs où les ginos nous pognent le cul à qui mieux mieux. Vraiment. :)

La Brunette a dit…

Hahahaha! C'est vrai que ça ne me manque pas le moins du monde de me faire tripoter dans un club quand, le soir, je me couche dans les bras de celui que j'aime & qui m'aime :o)
Tu as tellement raison, c'est vrai que la maturité entre en compte un jour ou l'autre et je suis certaine que je vais moins me péter la gueule dans les années qui vont venir que tous ceux qui sont encore dans les jupes de leurs parents.
Je pense un peu comme: il faut avoir sa propre identité, sa propre autonomie.
Chéri & moi, on réalise aussi qu'on est plus à l'aise avec des gens plus vieux. Revoir nos copains pour faire le party une fois de temps en temps, pas de problème! Mais dans le quotidien, c'est autre chose. Et j'pense pas que ça soit mal non plus.
Merci pour ton opinion. J'aime toujours savoir ce que tu penses :)

Dernière minute a dit…

Je suis quelqu'un qui se considère justement comme une personne "plate". Souvent rien à voir avec les gens de mon âge, dans la jeune vingtaine. Je travaille beaucoup (et très fort), je ne suis pas du tout du genre à aller dans les bars à toutes les fins de semaine. Non seulement parce que je n'ai pas le temps (et l'argent), mais aussi parce que pour moi, aller fêter c'est super amusant, mais une fois de temps en temps !


Moi non plus je ne me reconnais aucunement dans la description qui est faite de notre génération. J'ai eu la chance d'avoir des parents extra, qui m'ont appris entre autre la valeur du travail. Que c'est important de travailler. Que c'est surtout important de bien travailler. J'ai eu une discussion récemment avec mon patron, au sujet de la génération Y. Disons qu'il a beaucoup de difficulté avec les jeunes qui croivent que tout leur est dû, au travail et dans la vie en général.

Je sais qu'il y a une partie de notre personnalité qui est innée, mais selon moi, l'éducation qu'on reçoit est la base de comment on agira en société. Et c'est pourquoi je remercie mes parents d'avoir été strictes et exigents envers moi (pas à outrance, quand même, juste assez :) C'est cliché, mais pour ma part, c'est grâce à eux que je suis devenue ce que je suis aujourd'hui.