dimanche 15 août 2010

Oui, je le veux.

Hier, j'ai assisté à un mariage. Pour la toute première fois de ma vie, j'ai assisté à un vrai mariage. Pas un mariage arrangé. Pas un mariage d'étudiants pour les prêts et bourses. Un mariage de deux jeunes qui s'aiment depuis longtemps et qui, pour rester dans les croyances très chrétiennes de leur famille (qui sont toutes les deux d'origines latino), ils ont décidé de s'unir dans les liens sacrés du mariage. Avant d'aller habiter ensemble. Avant de même dormir ensemble.

C'est rare, excessivement rare, dans notre société occidentale, de voir un amour comme le leur. Ils sont ensemble depuis bientôt 6 ans. Ils en ont 20. Ils ont voulu se promettre d'être ensemble pour le reste de leur vie. C'était si beau à voir, l'émotion dans leur visage, la joie, la fierté. Leur famille réunie pour l'occasion, ces deux familles qui s'unissaient un peu, aussi.

Et moi, j'étais assez chanceuse pour être invitée. Avec mes amies de l'université, ces filles que j'ai rencontré l'an passé, durant notre initiation, et avec qui j'ai tissé des liens très étroits en peu de temps, nous nous sommes mises belles pour l'occasion. C'était aussi l'occasion de se revoir après un été loin l'une de l'autre. Car, mis à part mon amie la mariée, les autres n'habitent pas à Montréal mis à part pour les études. Que voulez-vous, j'ai vraiment une affinité plus prononcée avec les gens qui comprennent le genre de vie, et surtout le rythme de vie, que j'ai mené dans ma belle Gaspésie.

Bref, la cérémonie était parfaite. Mon amie, si belle. J'en avais les larmes au yeux. Le marié était si fier, si beau, dans son complet. Il ressemblait à un petit garçon qui, le matin de Noël, se rend compte que le Père Noël a été plus généreux que prévu. C'était un moment magique, une journée magique. La soirée qui a suivi était splendide. Le buffet digne d'un restaurant cinq étoiles et la musique, espagnoles, faisait bouger les hanches des plus pudiques.

Et Dieu qu'ils bougent les hanches, ces latinos! C'en était presque gênant d'essayer de danser à leur côté. Ils ont un rythme dans le sens, une musique intérieure qui les entraîne sur la piste. C'est une partie de leur identité. Un héritage, une distinction. Et j'en suis bien jalouse.
Par contre, pour ce qui est de l'identité, je ne peux pas dire que je n'en ai pas une. Je suis fière et fortement Gaspésienne. Québécoise. Mais aussi, Acadienne. De coeur et de souche. Beaucoup de gens de la Gaspésie sont d'origine acadienne. Et aujourd'hui, 15 août, c'est la journée nationale des Acadiens. Je leur souhaite donc le plus beau et grand tintamarre qui soit. Vous pouvez regarder ici leur fierté, à ces Acadiens. Et je pense qu'au fond de moi, je suis autant fière qu'eux.

Et je crois que, ce que mon amie m'a vraiment appris, c'est que notre identité, on ne la perd jamais vraiment. Elle est Montréalaise et latino. Et en se mariant, avant de vivre en couple, elle respecte les traditions et les valeurs qui viennent avec son identité. C'est un choix qu'elle est son amoureux (mari, je devrais dire) on fait et je ne peux que le respecter. Et les encourager. Et puis, ils étaient si beaux à voir. Ah! Que j'aime les mariages!


J.

3 commentaires:

L'impulsive montréalaise a dit…

C'est joli cette histoire. Dans notre société de consommation et de cynisme, on oublie parfois que des belles histoires, il y a en aussi plein. Qu'il n'y a pas juste des mauvaises.

Anonyme a dit…

Vive les mariés!
Je vais assister à un mariage le 9 octobre prochain et j'ai assisté à un autre, l'an dernier, en octobre aussi...un par année, le mariage reviendrait-il en force?

La Brunette a dit…

Oui, je pense effectivement que le mariage revient en force. J'espère seulement que c'est pour les bonnes raisons :o)