vendredi 18 juin 2010

Perceptions

C'est fou comme le temps est subjectif.

Comme le temps, cette semaine, a passé à la vitesse de l'éclair. J'ai eu une belle petite semaine de congé pour profiter du temps avec mon amoureux. Je ne le dirai jamais assez: à quel point je suis contente qu'il soit enfin arrivé. Qui plus est, à mon emploi, ils sont plutôt compréhensifs. Par contre, je dois toujours faire une fin de semaine sur deux et celle-ci est la mienne. J'aime beaucoup mon environnement de travail et mes collègues alors ça ne me dérange pas trop de rentrer travailler. Par contre, il y a toujours une petite voix intérieure qui me dit qu'un emploi dans mon domaine d'études aurait été encore plus parfait. Mais bon. Puisqu'on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, il faut faire avec ce qu'on a. Et je suis assez satisfaite du boulot que j'ai déniché, finalement, après toutes ces recherches.

Comme je le disais, le temps est subjectif. Je pense même que c'est la chose la plus subjective qui existe. C'est définitivement une question de perception. L'amour et la beauté sont aussi très subjectifs. Mais jamais autant que le temps. Personne ne peut se jouer du temps. Il est grand maître dans tout. On n'a pas le choix de lui obéir. Il décide, on suit. On ne peut pas revenir en arrière ni voir le futur. Le temps nous oblige à profiter du présent. Et bien souvent, on en est totalement incapable. On regrette sans cesse des souvenirs. Ou on imagine un futur irréalisable. On préfère vivre dans nos rêves, nos regrets, nos espoirs, nos remords. Plutôt que de saisir l'instant présent. Plus que de fermer les yeux et avancer. De juste suivre le courant. On trouve que le temps ne passe pas assez vite. On voudrait avoir terminé l'école, on voudrait déjà travailler, avoir un salaire. On voudrait une maison, des enfants, un chien. On voudrait trouver l'amour, être heureux en couple. Plus tard, on regrette nos années d'études, nos folies de jeunesse. On voudrait revivre nos 20 ans. On essaie d'effacer ces marques que le temps nous impose.

On tente de cacher son emprise sur nous, sur notre corps. On voudrait avoir l'air de ne jamais avoir vécu. Or, toutes ces expériences-là nous enrichissent. Nos rides ne sont que le reflet de notre vie, du chemin parcouru, des épreuves traversées. Quand je vois des femmes qui viennent se faire conseiller des crèmes anti-rides, qui tentent tant bien que mal de camoufler leur temps, je suis triste. Il n'y a absolument rien de mal à prendre soin de soi, de sa peau, au contraire. Sinon je ne serais pas cosméticienne à temps partiel. Cependant, je pense que les marques que le temps nous donne sont nécessaires, utiles. Elles nous permettent de nous souvenir, de ne jamais oublier. Parce que c'est en oubliant, qu'on vieillit finalement...


J.

3 commentaires:

Maélie a dit…

très beau texte mon amie : )

L'impulsive montréalaise a dit…

On dirait que ton amoureux t'a inspirée cette semaine. Belles réflexions.

Anonyme a dit…

Ton texte me rejoins vraiment ce soir, c'est ce que j'avais besoin. Je suis justement réveillée à cette heure même si je travaille demain matin parce que je ne cesse de regretter des choses que je n'ai pas fais ou mal fais... Merci de me rapeller de vivre au présent!