jeudi 22 juillet 2010

Long time no see

Vous savez à quel point je peux être paradoxale?

Je le suis au point d'avoir hâte que l'école recommence. J'ai mille et un projets dans la tête. J'espère que ceux-ci déboucheront quelque part. J'ai toujours mille et un projets. Sinon des centaines de milliers. Mais souvent, par manque de temps, de volonté, d'argent surtout, je ne peux pas les réaliser. Cette fois-ci, c'est un peu plus accessible.

Une émission de radio quotidienne, sur les ondes de la radio de l'UQAM? C'est très réalisable. Surtout que le démo est prêt. Mon équipe de travail (5 journalistes en or) et moi voulons nous donner à fond dans ce projet. L'idée est partie d'un projet de fin de session universitaire. On a monté notre propre émission. Un magazine société d'une heure qui aborde des sujets variés. Pas de politique, pas d'économie, ni rien de compliqué. Des sujets sociaux, mais exploités différemment. Pas des sujets d'ailleurs, des sujets d'ici, surtout. Et, on a eu la piqûre! Alors, why not?

Qui plus est, j'ai hâte de recommencer l'école pour voir ma vie sociale revenir. Elle est pratiquement toute partie en Gaspésie pour l'été. Mis à part quelques amis qui sont dans les banlieues ou en Estrie, la plupart sont dans l'Est-du-Québec. Peut-on réellement me blâmer? J'ai passé tant d'années là-bas que mes connaissances les plus importantes y sont, évidemment. La très grande majorité de mes amis sont donc loin de moi pour l'été. Adieu les soirées de filles et les discussions de garçons! Par chance, Chéri est à Montréal. Sinon, je crois que j'aurais été faire un petit tour à l'aile psychiatrique de l'hôpital le plus prêt.

J'ai hâte que l'école recommence pour courir après le temps. Chaque fois que je n'ai pas une minute pour moi-même, je chiale que j'en voudrais. Et le contraire est encore plus vrai. J'ai besoin d'être occupée, sinon je dérive. J'ai besoin de planifier, de concevoir, de penser, de projeter. J'ai besoin de travailler mes neurones. Et, pardonnez-moi, mais ce n'est pas au Jean Coutu que ça arrive souvent. J'ai besoin de déchiffrer des problèmes sociaux, de tenter de comprendre le conflit en Irlande du Nord, de décoder l'information régionale, d'être en contact avec le présent.

J'ai besoin de changements, de rêves, d'horizons. J'ai besoin d'aller en Gaspésie, de décrocher, de revenir en arrière. J'ai besoin d'espace, de temps, de lumières et d'étoiles. J'ai besoin de champs, de soleil, de mer et de plage. J'ai surtout besoin d'un horaire rempli à craquer. D'un agenda prêt à déborder. De délais impossibles à respecter. De travaux longs inimaginables. J'ai besoin de pousser mes limites, de me mettre en suspend et de plonger les yeux fermés. Cet été, je stagne. Dans mon appartement. Les yeux fermés.

J'ai hâte que l'automne arrive parce que l'été est trop chaud. Parce que l'été est trop loin. Loin de tout ce que j'aimerais. Ou presque. J'ai hâte parce que je veux m'inscrire à des activités sportives. Le Pilates et l'escalade me font de l'oeil. Je ne veux plus être sédentaire. J'aime bouger, j'ai toujours bougé. Mais Montréal me maintient les pieds au sol, serré. Ou le ferais-je moi-même? Plein de questions qui volent, rebondissent et repartent dans ma petite tête. Et pour les faire taire, je vends des crèmes. Ah! La vie!


J.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me reconnais beaucoup dans ce texte là. Quand je cours je voudrait ralentir, quand c'est calme je voudrais courir. Avec le temps (est-ce que c'est l'âge, la sagesse ou je ne sais trop quoi) j'en viens de plus en plus à apprécier chacun de ces états paradoxals.

Maélie a dit…

En Irlande du Nord, c'est fafa, sont trop niaiseux pour se rendre compte que la religion, c'est un mythe!! :D