lundi 31 mai 2010

Things do not happen. Things are made to happen.

J'imagine que c'est plus fort que moi, il faut toujours que j'écrive des billets en lien avec l'amour. Je suis une éternelle romantique. Je pourrais même dire une romantique finie. Et ce dont j'avais toujours rêvé, j'ai l'impression de l'avoir trouvé, ce qui fait que j'ai beaucoup de difficulté à ne pas en parler. Je ne veux surtout pas l'air de me sentir mieux que d'autres en parlant de mon histoire d'amour de contes de fées, c'est plutôt que j'ai besoin de partager ce que je vis et comment je me sens. Pour avoir été une célibataire finie et endurcie avant de rencontrer Chéri, je compatis énormément avec tous les célibataires de ce monde. Quand je leur réponds: "je comprends" lorsqu'ils me parlent de leur solitude, je comprends réellement. Je l'ai vécu durant de nombreuses années. Pas facile non plus pour une adolescente de voir toutes ses amies en couple et d'être une des seules à ne pas l'être. Difficile pour l'estime de soi, surtout. Qu'a-t-on de si différent, se demande-t-on. Bref, vous comprenez que je suis un peu dans les camps quand vient le temps des confidences et des mises en contexte.

Il y a des matins où on se réveille et on ignore qu'une grosse décision sera prise. Un peu comme ce matin, où, la première que j'ai vue sur mon ordinateur était un message de Chéri, me disant de l'appeler aussitôt que je pouvais (allo la panique, je m'imagine toujours tellement de scénarios désastreux dans ces moments-là). Ce qu'il m'a annoncé n'était pas sujet à la panique, mais pas très loin, je dois l'avouer. Il a reçu une offre d'emploi. Permanent. Dans un domaine qui l'intéresse énormément. Et qui lui donnait sûrement des chances d'atteindre un but qu'il s'était fixé. Une offre d'emploi ... à Val-d'Or.

Quand il m'a annoncé cela, j'ai tremblé en dedans. 12 dodos et c'était encore remis en cause. 12 dodos et on était plus certain. 12 dodos et... toute seule. Il a continué à parler. Mon coeur commençait déjà à fondre. J'extrapolais déjà. Je me voyais seule à Montréal, pour l'été. Je savais que de continuer à distance porterait un coup dur à notre couple. Coup qui y mettrait peut-être fin. Il a continué à parler, encore. Il m'a expliqué lentement qu'il avait refusé, sur le coup. Il a ensuite écrit un message à la compagnie pour lui expliquer qu'il serait très intéressé, mais que les circonstances du moment ne le permettent pas d'accepter. Que la situation géographique non plus ne le permettait pas. Je le laissais parler, j'étais sans voix.

Je lui ai toujours dit de choisir en fonction de lui et lui seul. Que son avenir, il devait le choisir en fonction de ses goûts, de ses aspirations, de ses rêves. Or, il m'a dit qu'il ne serait pas heureux s'il partait. Sans se le dire, on le sait très bien, ce que cela affecterait. Il m'a même dit que sa famille était un peu déçue de son choix. Qu'est-ce que je pouvais bien en penser? J'étais un peu sous le choc. Une telle preuve d'amour à mon égard, c'est beaucoup plus que ce que je n'ai jamais reçu en dose d'amour. Du moins, d'un niveau affectif et masculin (parce que j'ai des amies et une famille géniales). En fait, je suis complètement dépassée par les évènements. Je savais au fond de moi que notre amour est vraiment fort. Que malgré le fait que nous n'avons que 20 ans, nous sommes prêts à commencer notre vie ensemble. Sauf que, de se le faire confirmer de cette façon, ça frappe. D'une merveilleuse façon, certes, mais ça frappe.

Je lui ai di que s'il était certain de son choix, nous le défendrions. Contre ceux qui ne pensent pas que ce soit le bon. En fait, qu'on se ficherait bien de ce que les autres pourraient penser. Je vais devoir travailler, cependant, à faire taire la petite voix cachée au fond de ma tête qui me chuchote qu'il pourrait regretter un jour. Il m'assure du contraire, mais j'ai peur qu'il se réveille dans quelques années en se disant qu'il n'avait pas choisi la bonne chose. Or, il m'assure qu'il ne veut qu'une seule chose: commencer sa vie d'adulte avec moi. Tant d'amour m'a jetée par terre, littéralement. Je suis émue, touchée, reconnaissante. En fait, je n'ai pas les mots pour exprimer tous les sentiments qui peuvent m'habiter.

Je ne pensais pas qu'un jour, moi, la petite fille timide avec des lunettes que j'étais, devienne un petit papillon épanoui (parce que je n'ai plus de lunettes, merci à la personne qui a inventé des verres de contact!) Je ne pensais pas un jour vivre une histoire d'amour comme celle-là. Une histoire d'amour qui contient plus de joie que de peine, une histoire d'amour douce et romantique, une histoire d'amour désintéressée et réciproque. Je me compte tellement chanceuse de l'avoir rencontré. Et je suis encore plus chanceuse qu'il ait décidé de sacrifier un tout petit peu de son avenir pour être avec moi. Parce qu'il me l'a si bien dit, son avenir, c'est moi. Ahh, je l'aime tant :)


J.

Ps: Le titre est une citation de JFK, qu'une de mes amies m'a fait découvrir! :)

3 commentaires:

L'impulsive montréalaise a dit…

Ça reste quand même sa décision tu sais. Alors ne pense pas qu'il pourrait regretter.
Et s'il peut trouver un emploi aussi loin, il réussira sûrement à en trouver un ici, tout près.

Anonyme a dit…

Wow!!! Toute une preuve d'amour!! :) J'ai toujours pensé qu'il ne fallait jamais regretté les choix qu'on fait, parce qu'au moment où on prend la décision, ce sont pour les bonnes raisons. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, et il y a tant de facteurs qui tracent nos destinées qu'il faut faire nos choix en tenant compte de nos sentiments présents et non de ceux qu'on anticipe dans l'avenir.

La Brunette a dit…

@Impulsive Montréalaise: Tu as raison, et comme pour nous prouver qu'il avait prit la bonne décision, il a finalement trouvé quelque chose pas très loin de Montréal pour au moins quelques mois :)

@Camille: tu as raison, j'aime beaucoup ta réflexion :)