mercredi 14 juillet 2010

Achète-moi si tu peux.

Je suis atteinte d'un mal fatal. Un mal universel que pratiquement toutes les femmes possèdent. Je suis atteinte d'un mal incurable. Un mal qui ne pourra jamais changer.

Le magasinage.

Je suis parfaitement consciente de baigner dans une société totalement capitaliste et surtout consommatrice. Je connais les trucs. Je sais que c'est totalement mental, ce faux sentiment de plaisir quand j'achète. Mais je ne peux pas le contrôler.

Une carte Visa, c'est vraiment la mort. On dirait que dernièrement, je ne fais qu'une seule chose: la remplir. Et croyez-moi, travailler dans un Jean Coutu n'aide pas du tout la chose! Je nage dans les cosmétiques durant toute la journée. Je connais les spéciaux par coeur. J'ai le temps de choisir minutieusement ce que j'aimerais savoir. Malheur à moi quand cet article tombe en vente! Dernièrement, ce sont les produits Marcelle qui sont en liquidation (puisqu'on va avoir les nouveaux). Cette gamme est juste à côté du comptoir. Ce sont les produits les plus faciles à atteindre quand je travaille. Pourquoi, pourquoi, pourquoi, doit-il y a voir une étiquette: rabais-surprise/liquidation sur ces produits? C'est tellement de la torture de les regarder partir sans pouvoir en acheter.

Parce que, malgré le fait que je sois une grande consommatrice, je suis également une très grande planificatrice. Ce qui signifie que je ne dépense pas nécessairement inutilement quand j'ai des choses plus importantes à acheter/payer (comme les factures, le loyer, etc..) Mais reste que la tentation est bien présente.

Pourquoi notre société est-elle devenue si consommatrice? Pourquoi le bonheur des gens dépend-il de leur revenu annuel ou bien de leurs biens matériels? Je me considère très heureuse. J'ai une famille que j'adore (bien qu'elle me manque beaucoup), j'ai une relation stable formidable avec un homme merveilleux, des amis (qui sont loin) extraordinaires. Pourtant, je veux toujours plus, matériellement.

Je veux cette robe-là. Ces souliers-là. Cette crème-là. Ces boucles d'oreilles là. Je veux aller passer une journée là-bas, et puis là-bas. Je veux faire telle et telle activité. C'est plus fort que moi, je veux toujours tellement de choses. Je suis bien avec ce que j'ai, mais j'ai toujours envie de plus.

Qu'est-ce qui nous pousse à être ainsi programmés? À toujours vouloir ce qu'on n'a pas, à ne jamais se contenter de ce qu'on a? Même les gens les plus fortunés en veulent toujours plus. Tellement plus qu'ils finissent dans les abus... Et la grande question est: sont-ils plus heureux?

Alors, pourquoi est-ce que je suis si dépensière?


J.

5 commentaires:

La Drama Queen a dit…

Brunette, c'est drôle que tu parles de ça parce que je pensais à ça hier (:

Bref, je t'aime <3 :D

Anonyme a dit…

Je pense que c'est une façon d'échapper au stress et à la pression de la vie d'aujourd'hui. Un petit boost de détente qui ne dure que queles minutes, voire quelques secondes.

Viv a dit…

On est d'une génération qui est habituée à avoir tout ce qu'elle veut, le plus rapidement possible. On vit dans l'instantanéité, c'est facile de se procurer l'objet de nos désirs, on sort la carte et voilà! Je pense aussi que c'est pour le rush, le plaisir que ça donne pour oublier les soucis et le stress. Est-ce que c'est si grave que ça dans le fond? Suffit de rester équilibré j'imagine.

Je devrais appliquer ce que je dis, ça irait mieux pour mon compte de banque!

dominique a dit…

coucou,
Nous en france on dit "plaie d'argent n'est pas mortelle.." moi je suis comme toi, j'ai un grand besoin d'acheter, par moment, surtout quand je ne suis pas bien...peut être une thérapie...mais je pense que nous les femmes nous avons la soif d'acheter...je vois que tu as un boulot bien passionnant..moi c'est surtout au moment des soldes...mais je dépense utilement, enfin presque...depuis que je suis au régime, j'achète plus quand j'étais plus grosse, je ne faisais pas les magasins, je mettais ce que j'avais, mais en perdant 18 kilos...j'ai eu besoin déjà, de refaire ma garde robe, mais en plus celà devenait maladif...enfin, je ne dépasse trop mon découvert...Passes une bonne journée et ne t'inquiètes pas on est toutes pareils...
Dominique

jeff a dit…

la réponse est simple tu es une femme et les femmes ca dépenses

Non sérieusement c'est dans la nature humaine l'industrie des cartes de crédit font des profils astronomiques à cause de cette nature
la publicité nous incite à dépenser a vivre au dessus de nos moyen