lundi 9 novembre 2009

Mea culpa

Je suis tellement, mais tellement impulsive. Tellement que des fois, je regrette mes paroles. Bien souvent même, j'ai des remords après avoir eu une conversation avec quelqu'un. La distance n'aide pas, dans ces cas-là. Que ce soit avec mes parents ou avec Chéri, c'est difficile d'expliquer le fond de sa pensée au téléphone ou sur Skype. Et ça me fait de la peine.

J'ai conscience de blesser les gens, mais ce n'est jamais mon intention. Et c'est tellement facile d'argumenter avec des gens qu'on sait qu'ils ne nous en voudront jamais. Voilà probablement pourquoi c'est avec ma mère que j'argumente le plus souvent. Parce qu'elle m'aimera toujours.

Je n'aime pas ce côté de moi. Ce franc-parler qui ne mâche pas ses mots. Cette facilité à dire ce que je pense, sans ménagement. Je sais que parfois, je peux m'exprimer de façon à avoir l'air fâchée alors que je ne le suis pas du tout. Je suis également une éternelle incomprise sur ce côté-là, malheureusement. Alors, je m'en veux. Je voudrais pouvoir m'expliquer, ravaler mes paroles, mais il est trop tard, la plupart du temps.

J'ai des opinions bien arrêtées, mais je suis toujours prête à les remettre en question, quand c'est pertinent et que ça ne touche pas mes valeurs morales. Je suis probablement la personne qui admet le plus facilement ses erreurs et qui est toujours prête à s'excuser, quand j'en ai l'occasion. Mais parfois, alors que les paroles s'envolent et que les gens se fâchent, je n'ai pas le temps de me justifier. Alors, je reste là, coupable, d'avoir encore une fois trop parlé.

Parfois, ce trait de caractère peut avoir du bon. Je suis incapable de mentir effrontément à quelqu'un. Si on me demande si un morceau de linge est beau, si je ne l'aime pas, je ne le cache pas. Je suis incapable de cacher ce que je pense, au détriment de certaines personnes trop sensibles bien souvent. Je ne suis pas capable d'endurer les gens qui se plaignent trop souvent des mêmes sujets, sans jamais agir (voilà pourquoi je suis incapable de m'endurer moi-même quand ça m'arrive!)

Un peu trop souvent, on croit que je n'ai pas vraiment de sentiments quand je m'exprime de la sorte. C'est tout à fait faux puisque je m'en veux très longtemps d'avoir parlé trop fort ou d'avoir répliquer un peu trop. J'aimerais pouvoir corriger ce défaut. Mais, c'est comme incrusté en moi. Je crois que ça me vient de mon père. Ah, la génétique!


J.

1 commentaire:

Maélie a dit…

J'en connais long là-dessus moi aussi..