mercredi 24 février 2010

Je t'écris de la main gauche.

Chaque fois, c'est la même chose. Aussitôt que je manque de temps (volontairement ou non), je néglige mon blogue. Pourtant, je me dis toujours qu'il est vital. Que j'ai besoin, que ça me permet de décompresser, de relaxer, de respirer, de demeurer saine d'esprit. Mais, je trouve quelque chose d'autre à faire.

C'est un couteau à double tranchant, la technologie. C'est si facile, perdre du temps sur Facebook ou Youtube. Si facile de zapper sur le peu de postes de télévision et de trouver une émission (intéressante ou non) qui nous prend un peu de notre temps. Tout pour ne pas me retrouver devant cette page blanche qui me hante parfois.

Écrire, c'est tellement facile et si difficile, tout à la fois. De plus en plus, je remarque mon style littéraire, ma facilité à exprimer en mots ce que plusieurs ont peine à faire sortir. Je devrais mettre ce "talent" à l'usage et surtout, à un bon usage. Je devrais faire de l'écriture une priorité, me forcer à écrire régulièrement, follement et surtout, passionnément.

Arrêter de voir l'écriture comme une contrainte que je m'impose. Couler sur papier (ou sur page Word) tout ce qui me passe par la tête, que ç'a ait du sens ou non! Je devrais être libre. Libre d'écrire ce que je veux, quand je veux, à qui je veux. Or, je sais très bien que le sens même de société repose justement sur cette limite qu'on s'impose soi-même dans nos écrits (et très souvent dans nos mots).

Tout cela pour dire que l'écriture me manque. C'est un peu paradoxal (je vous dis, je ne suis qu'un amalgame de paradoxes), puisque c'est totalement de ma faute. Je suis négligente. Dire qu'avant, je passais de longues heures à écrire mes sentiments, décrire mes journées, raconter des anecdotes, dans des tonnes de cahiers. Je ne compte plus les journaux intimes de mon enfance. La technologie m'a rendue tellement lâche. Aujourd'hui, prendre un crayon est pratiquement devenue une corvée. Je traîne de plus en plus mon ordinateur dans mes cours afin de prendre mes notes (beaucoup plus rapidement et pratiquement dans plusieurs cas). Il est fini le temps où je choisissais amoureusement mes crayons et mes carnets. Fini le temps où j'allais faire des commissions avec ma mère et que le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire était de m'acheter un article de bureau. J'ai toujours adoré cela.

Et chaque fois que je constate à quel point j'ai oublié tout ça, je m'en veux. Ce n'est pas la première fois que j'écris sur le sujet, mais je me sens toujours si coupable. Pourtant, la seule que je punis, au fond, c'est moi-même. Peut-être est-ce que je m'en demande trop? Mais, si je n'ai pas l'écriture, qu'est-ce qu'il me reste ?


J.

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