lundi 1 février 2010

Mes blues passent pu dans 'porte.

Chaque fois, je reviens toujours à la même constatation. Chaque fois, je me dis que j'en veux trop, que je suis tellement exigeante par rapport à ce que la vie m'apporte. Mais chaque fois, je ne peux pas m'empêcher, en faisait le point, de me rendre combien je ne suis pas heureuse.

Malgré le fait que je réussis bien à l'école. Malgré le fait que je peux régulièrement sortir de Mauxtréal. Malgré le fait que Chéri n'est qu'à une centaine de kilomètres. Malgré le fait qu'on se voit toutes les fins de semaine.

Il reste qu'il me manque toujours quelque chose. Je suis incapable de cerner ce que c'est. Je suis incapable de clamer haut et fort ce qui me rend malheureuse. Je me dis que c'est parce que je n'aime pas mon cours. Mais j'ignore encore si mon autre choix est celui qu'il me faut. Je me dis que c'est parce que Chéri est encore un peu loin. Pourtant, on se voit toutes les fins de semaine, je devrais en être heureuse. Je me dis que c'est parce que mes parents sont trop loin. Mais c'est la troisième année que je suis partie de chez moi.

Chaque fois que je vais à Sherbrooke, je reviens avec la même impression. Celle de ne pas être à la bonne place. Or, Sherbrooke ne m'apporterait tout ce que je veux. Seulement des amis. Beaucoup d'amis qui sont là-bas et que je vois trop peu. Si le programme universitaire que je voulais avais été donné dans cette ville, je déménageais illico. Mais ce n'est pas le cas. C'est n'est pas réaliste.

Depuis quelque temps, mon coeur et ma tête semble avoir deux discours totalement différents. L'un est pragmatique et dit: "Reste à Montréal, ton université est réputée dans ton domaine. Reste à Montréal, tu es beaucoup plus au centre d'actions qu'à Sherbrooke. Reste à Montréal, Chéri n'est pas si loin."

Et l'autre crie: "Va t'en, tu es si malheureuse et ce n'est pas toi d'être ainsi. Va t'en pendant qu'il est encore temps. La vie est trop courte pour ne pas être heureuse. Va t'en, le reste n'est que détails!"

Or, je m'attache beaucoup trop aux petits détails. Et j'ai un esprit beaucoup trop pratique pour partir ainsi. Je partirais pourquoi en fait. Et où. Et comment. Plein de questions qui reviennent encore une fois de la part de l'autre voix. C'est un petit débat perpétuel dans ma tête. Débat que je conclus toujours en me disant: C'est quoi trois ou quatre années dans une vie.

Alors, je reprends tranquillement où j'ai laissé ma petite vie avant de partir pour la fin de semaine. Je remet les chaussures de la gentille fille. Je reprends le ménage, le lavage, les devoirs, les études, les commissions, le budget et les emails. Je retourne à ma webcam, à mon msn et au téléphone. Je reviens dans la gran' ville, je remet mon masque et je continue.


J.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

on devrait toujours tout faire pour être heureuse. Du moins, tout tenter.

Parce que quand on en est rendu là, c'est qu'on mérite mieux. Et si on cherche, on trouvera toujours 1001 raisons de remettre à plus tard, de ne pas changer, de rester dans une situation qui nous convient pas mais qu'on endure, qu'on subit par défaut de trouver le courage pour faire un pas devant l'autre pour affronter quelque chose qui nous est inconnu, en prenant une chance d'être mieux, au final.

J'crois qu'il n'est jamais trop tôt pour être heureuse.

Maélie a dit…

«Si le programme universitaire que je voulais aurais..»

oublie pas ce que les raies ont fait à steve irwin ;p

maudit montréal à marde!

La Brunette a dit…

Seigneur, une pareille faute! Merci Maé!

Viv a dit…

Je me suis toujours considérée comme une éternelle insatisfaite... et ça peut être très épuisant par bouts. Donc je te comprends. Mais malheureusement je n'ai pas de solution miracle pour t'aider. Mais je suis d'accord avec le commentaire qui dit que c'est important d'être heureux dans la vie, ou en tout cas de tout tenter pour l'être. Même si ça implique des changements radicaux, des remises en question interminables... Et se questionner sur ce qu'on veut à notre âge, c'est bien normal. C'est mieux de le faire à 20 ans que de se réveiller à 50 ans et d'avoir l'impression d'avoir raté sa vie. Je te souhaite de trouver satisfaction ma belle. Je suis sûre, en fait, que tu vas finir par trouver ta voie. :)