vendredi 19 février 2010

Rien ne sert de courir.

J'écris ce billet un peu avant de partir pour Bromont pour la fin de semaine, retrouver Chéri qui a réussi à trouver une solution à son problème de voiture (ce n'est pas la transmission... mais c'est beaucoup de choses à changer.) Je réalise que ça me fait un bien fou, sortir de Mauxtréal.

Je ne suis pas allée à Bromont depuis 3 semaines déjà et je m'ennuie. Pas que j'aime particulièrement l'endroit, quoi que, c'est difficile de ne pas aimer, mais plutôt parce que ça ne ressemble pas à Mauxtréal. C'est petit, chaleureux, simple. Tout mon stress reste dans mon petit appartement et je réussis toujours à passer de belles fins de semaine en belle compagnie, évidemment! Je crois que j'ai peut-être trouvé un remède à mon mal... sortir de Mauxtréal le plus souvent possible!

D'ailleurs, la mi-session s'en venant à grands pas, où est-ce que je pars dans 1 semaine? En Gaspésie! :D J'ai de la misère à croire que ça fait bientôt deux mois que je n'y suis pas allée. Plus le temps passe et plus je m'habitue à être loin de mon petit coin. Cependant, j'ai toujours une certaine fébrilité avant d'y retourner. Je me prépare mentalement à changer du tout au tout. En fait, j'ai 12 heures pour me préparer. Le trajet d'autobus me laisse amplement le temps de me détacher de tout ce qui est trop montréalais. Même si je grimace un peu à l'idée de passer la nuit dans l'autobus, je me suis rendu compte que c'est un peu bénéfique. J'ai 12 longues heures pour penser, dormir (on essaie) et me séparer de tout ce qui vient de Montréal. Je laisse l'école, l'appartement, les factures, les obligations, les devoirs et les problèmes derrière moi. Au fil des minutes, je retrouve mon calme, ma sérénité et ma région. Je regarde défiler l'horizon avec un sourire aux lèvres, mon iPod aux oreilles, je réfléchis.

Île-de-Mauxtréal, Montérégie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Bas-St-Laurent et finalement Gaspésie... Ça en fait des régions administratives à traverser. Je regarde le paysage changer tranquillement. Les immeubles, le trafic et l'autoroute font tranquillement place aux arbres et à la fidèle route 132, un peu plus cahoteuse chaque fois. Mont-Joli, le rond point décisif: côté nord ou côté sud? Chaque fois, je ressens un petit chatouillis dans mon coeur, à l'approche de ma belle Baie-des-Chaleurs (même si je dois survivre à la Vallée de la Matapédia et à ses courbes de la mort: plusieurs accidents cet hiver, plusieurs morts également). Quand je vois finalement le début de la Baie, à l'embouchure de la rivière Restigouche, entre Pointe-à-la-Croix et Campbellton (Nouveau-Brunswick), je sais que je suis bientôt arrivée, qu'il n'en reste plus très long.

Bien souvent, je suis un peu cernée, à cause des quelques heures de sommeil (pas évident de dormir dans un autobus voyageur - quoi que, avec le temps, j'ai développé quelques trucs infaillibles), j'ai mal partout et j'ai des fourmis dans les jambes (je suis si petite que je ne touche pas au sol de l'autobus, ce qui me cause trop souvent de vilains maux de dos). Mais j'ai le coeur heureux, heureux de voir l'eau scintiller sous le soleil qui embrasse la baie. J'aperçois les côtes du nord du Nouveau-Brunswick et je souris toute seule. Les montagnes s'étirent devant moi, la circulation est fluide, les gens sont calmes et sereins. Je suis enfin chez moi.


J.

2 commentaires:

MaryLou a dit…

Ce sont quoi tes quelques trucs infaillibles pour dormir en autobus voyageur? Ahaha j'en aurais bien besoin! Même avec des gravols dans le corps...je ne dors pas toujours!

La Brunette a dit…

@Marylou: Des bouchons dans les oreilles, un oreiller confortable et une petite taille pour pouvoir se coucher sur deux bancs, hihi :p