lundi 15 février 2010

Paradoxalement vôtre

Je suis assurément la fille la plus paradoxale au monde...

Dans mon précédent billet, je racontais à quel point la vie semble si parfaite quand nous sommes jeunes et que la vie adulte n'est pas toujours aussi rose qu'imaginée. Or, aujourd'hui, je me suis surprise à m'imaginer plus vieille, à avoir hâte.

En fait, j'ai plutôt hâte de vieillir, j'ai toujours été un peu plus vieille que mon âge, de toute façon. J'ai peur de ne pas assez profiter de ma jeunesse, comme on dit. Sauf que si cela signifie se saouler jusqu'à en vomir ses tripes et ne plus se souvenir de sa soirée de la veille, coucher avec 1001 hommes différents jusqu'à en oublier leur nom et essayer toutes les drogues de la Terre (j'exagère à peine), je crois que j'aime mieux ne pas trop en profiter.

Ces choses-là ne sont simplement pas moi. Au début de mon Cégep, j'ai donné dans la vie de jeunesse, mais modérément. En fait, je sortais tous les jeudis et tous les samedis, mais j'étais que très rarement affectée par l'alcool. J’aimais juste sortir, socialiser et me faire des amis. J'ai vieilli rapidement. J'avais des objectifs précis, des buts concrets, les études ayant toujours été ma priorité.

Puis, je suis partie en appartement,pour vrai. Les deux années passées en résidences comptent qu'à moitié, je dirais. Tout était inclus dans le prix du logement. Je n'avais pas besoin de me soucier d'Hydro-Québec ou de Vidéotron. L'université m'a apporté son lot de responsabilités. Les factures, les paiements, les études supérieures, l'éloignement. J'ai encore vieilli.

Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose parce que, après tout, je suis heureuse comme ça. Même mon couple est plus vieux que ce qu'il fait. Au début du mois de mars, Chéri et moi fêterons nos 1 an et demi ensemble. Or, sur ces 18 mois, nous avons été 9 mois en colocation (au début), suivi de 7 mois à distance (extrême distance, je parle) et de 2 mois à se voir les fins de semaine. Veut veut pas, les changements et les épreuves font vieillir un couple. Ce qui fait que, malgré notre jeune vingtaine (je la trouve drôle, cette tournure de phrase), on a l'impression d'être un peu plus vieux. On souhaite s'installer ensemble, bientôt. Bâtir quelque chose ensemble. Sérieusement. Ce ne sont pas tous les jeunes de notre âge qui aspirent aux mêmes choses.

Mais je suis bien là-dedans. Dans le fond, j'ai toujours été un peu plus adulte qu'adolescente. Sauf que j'ai toujours aimé garder mon insouciance de petite fille. Je m'émerveille devant des choses toutes simples et mon ourson en peluche posé sur mon lit démontre clairement. J'ai toujours ce petit côté en moi, qui aime poser un regard simple et naïf sur la vie, sur les gens. Mais, je suis bien là-dedans. Alors, quel est le mal à être remplie de paradoxes si on est bien là-dedans?


J.

2 commentaires:

Cynthia B. Demented a dit…

Ouais, on veut tous vieillir... mais pas trop ;-)

Et moi non plus je n'ai jamais été interpeler par les soirées de saoulons et de débauches... très peu pour moi.

L'Accro des listes a dit…

Je me retrouve tellement dans ce que tu vie c'est dingue!

En même temps, je suis nostalgique du temps de mon secondaire et j'ai hâte de me marier. Je veux des enfants mais j'ai encore l'impression d'être une, à 22 ans.

Merci, ça fait du bien de voir qu'il a d'autre personne un peu comme moi ;)