vendredi 26 février 2010

Stuck in here.

J'en veux tellement à Mère Nature présentement. Comment peut-on plus gâcher la mi-session d'universitaires gaspésiens ? Pour ceux qui ne seraient pas au courant, l'autoroute 20 et la route 132, deux routes principales pour se rendent en Gaspésie en partant de Mauxtréal, sont présentement fermées, et ce, depuis ce matin. En fait, la 20 a été fermée hier aussi. Elle a rouvert, mais a dû être refermée, à cause des mauvaises conditions climatiques. Ce qui fait qu'aucun véhicule n'est autorisé à passer. Ceux qui sont partis de Montréal ce matin poireautent à Québec et Ste-Foy depuis un bon bout déjà et ils ne savent toujours pas quand ils passeront.

Et moi ? Et moi, je suis à Montréal et j'apprends qu'Orléans Express a suspendu les départs vers Rivière-du-Loup, Rimouski et Gaspé. Pour un temps indéterminé. Et moi, je suis prise à Mauxtréal en ce début de mi-session. Je n'ai qu'une envie, me mettre à pleurer. J'attends de revoir ma belle Gaspésie depuis si longtemps. Ça fait deux mois que je n'ai pas vu ma famille. Et je dois reporter le tout d'une journée. Vous trouvez peut-être que c'est un peu égoïste de chialer pour une journée? Probablement. Mais quand le voyage prend 12 h, le retarder de 12 h ou 24 h, c'est un peu frustrant parce que ça raccourcit nécessairement le temps.

Mais bon, j'essaie de me réconforter en me disant que je suis en mi-session, c'est-à-dire en congé, pour une belle semaine. Même si mes plans de départ changent un peu, je crois que je vais pouvoir quand même bien en profiter. Gaspésie au début, si je finis par pouvoir me rendre, et Bromont la fin de semaine prochaine. Chéri fête son anniversaire d'ailleurs alors je tiens à y être. J'essaie de me dire que c'est un mal pour un bien. Qu'il y a une signification cachée derrière tout ça. Peut-être est-ce que si je partais ce soir, j'aurais un accident ? J'aime me dire que la vie m'envoie des signes et que je suis mieux de les suivre. De toute façon, comment peut-on aller contre la volonté de Mère Nature ?

Par ailleurs, j'ai commencé à aller porter des CV dans des endroits que j'avais ciblé et qui me conviendraient comme emploi d'été. Je déteste faire ce genre de chose, mais je me dis qu'il est pratiquement impossible que je ne trouve rien. J'ai toujours su travailler en Gaspésie, alors que c'est probablement la région où il y a le moins de travail, pourquoi ne pourrais-je pas le faire à Mauxtréal? Ça me déçoit encore un peu de passer l'été à Mauxtréal. Cependant, je me dis que c'est la meilleure chose à faire. Oh, en plus, j'ai acheté un livre en allant porter mon CV (parce que je trouve un peu effrontée le fait de juste entrer dans la librairie porter mon CV), Putain, de Nelly Arcand. Je voulais le lire depuis très longtemps (bien longtemps avant la mort de l'auteure), je me suis dit que je pouvais bien me gâter un peu. Au début, je l'avais acheté pour l'autobus voyageur, mais bon, je pourrai toujours le lire en revenant, si je ne sais toujours pas quand je pars.


J.

mercredi 24 février 2010

Je t'écris de la main gauche.

Chaque fois, c'est la même chose. Aussitôt que je manque de temps (volontairement ou non), je néglige mon blogue. Pourtant, je me dis toujours qu'il est vital. Que j'ai besoin, que ça me permet de décompresser, de relaxer, de respirer, de demeurer saine d'esprit. Mais, je trouve quelque chose d'autre à faire.

C'est un couteau à double tranchant, la technologie. C'est si facile, perdre du temps sur Facebook ou Youtube. Si facile de zapper sur le peu de postes de télévision et de trouver une émission (intéressante ou non) qui nous prend un peu de notre temps. Tout pour ne pas me retrouver devant cette page blanche qui me hante parfois.

Écrire, c'est tellement facile et si difficile, tout à la fois. De plus en plus, je remarque mon style littéraire, ma facilité à exprimer en mots ce que plusieurs ont peine à faire sortir. Je devrais mettre ce "talent" à l'usage et surtout, à un bon usage. Je devrais faire de l'écriture une priorité, me forcer à écrire régulièrement, follement et surtout, passionnément.

Arrêter de voir l'écriture comme une contrainte que je m'impose. Couler sur papier (ou sur page Word) tout ce qui me passe par la tête, que ç'a ait du sens ou non! Je devrais être libre. Libre d'écrire ce que je veux, quand je veux, à qui je veux. Or, je sais très bien que le sens même de société repose justement sur cette limite qu'on s'impose soi-même dans nos écrits (et très souvent dans nos mots).

Tout cela pour dire que l'écriture me manque. C'est un peu paradoxal (je vous dis, je ne suis qu'un amalgame de paradoxes), puisque c'est totalement de ma faute. Je suis négligente. Dire qu'avant, je passais de longues heures à écrire mes sentiments, décrire mes journées, raconter des anecdotes, dans des tonnes de cahiers. Je ne compte plus les journaux intimes de mon enfance. La technologie m'a rendue tellement lâche. Aujourd'hui, prendre un crayon est pratiquement devenue une corvée. Je traîne de plus en plus mon ordinateur dans mes cours afin de prendre mes notes (beaucoup plus rapidement et pratiquement dans plusieurs cas). Il est fini le temps où je choisissais amoureusement mes crayons et mes carnets. Fini le temps où j'allais faire des commissions avec ma mère et que le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire était de m'acheter un article de bureau. J'ai toujours adoré cela.

Et chaque fois que je constate à quel point j'ai oublié tout ça, je m'en veux. Ce n'est pas la première fois que j'écris sur le sujet, mais je me sens toujours si coupable. Pourtant, la seule que je punis, au fond, c'est moi-même. Peut-être est-ce que je m'en demande trop? Mais, si je n'ai pas l'écriture, qu'est-ce qu'il me reste ?


J.

vendredi 19 février 2010

Rien ne sert de courir.

J'écris ce billet un peu avant de partir pour Bromont pour la fin de semaine, retrouver Chéri qui a réussi à trouver une solution à son problème de voiture (ce n'est pas la transmission... mais c'est beaucoup de choses à changer.) Je réalise que ça me fait un bien fou, sortir de Mauxtréal.

Je ne suis pas allée à Bromont depuis 3 semaines déjà et je m'ennuie. Pas que j'aime particulièrement l'endroit, quoi que, c'est difficile de ne pas aimer, mais plutôt parce que ça ne ressemble pas à Mauxtréal. C'est petit, chaleureux, simple. Tout mon stress reste dans mon petit appartement et je réussis toujours à passer de belles fins de semaine en belle compagnie, évidemment! Je crois que j'ai peut-être trouvé un remède à mon mal... sortir de Mauxtréal le plus souvent possible!

D'ailleurs, la mi-session s'en venant à grands pas, où est-ce que je pars dans 1 semaine? En Gaspésie! :D J'ai de la misère à croire que ça fait bientôt deux mois que je n'y suis pas allée. Plus le temps passe et plus je m'habitue à être loin de mon petit coin. Cependant, j'ai toujours une certaine fébrilité avant d'y retourner. Je me prépare mentalement à changer du tout au tout. En fait, j'ai 12 heures pour me préparer. Le trajet d'autobus me laisse amplement le temps de me détacher de tout ce qui est trop montréalais. Même si je grimace un peu à l'idée de passer la nuit dans l'autobus, je me suis rendu compte que c'est un peu bénéfique. J'ai 12 longues heures pour penser, dormir (on essaie) et me séparer de tout ce qui vient de Montréal. Je laisse l'école, l'appartement, les factures, les obligations, les devoirs et les problèmes derrière moi. Au fil des minutes, je retrouve mon calme, ma sérénité et ma région. Je regarde défiler l'horizon avec un sourire aux lèvres, mon iPod aux oreilles, je réfléchis.

Île-de-Mauxtréal, Montérégie, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Bas-St-Laurent et finalement Gaspésie... Ça en fait des régions administratives à traverser. Je regarde le paysage changer tranquillement. Les immeubles, le trafic et l'autoroute font tranquillement place aux arbres et à la fidèle route 132, un peu plus cahoteuse chaque fois. Mont-Joli, le rond point décisif: côté nord ou côté sud? Chaque fois, je ressens un petit chatouillis dans mon coeur, à l'approche de ma belle Baie-des-Chaleurs (même si je dois survivre à la Vallée de la Matapédia et à ses courbes de la mort: plusieurs accidents cet hiver, plusieurs morts également). Quand je vois finalement le début de la Baie, à l'embouchure de la rivière Restigouche, entre Pointe-à-la-Croix et Campbellton (Nouveau-Brunswick), je sais que je suis bientôt arrivée, qu'il n'en reste plus très long.

Bien souvent, je suis un peu cernée, à cause des quelques heures de sommeil (pas évident de dormir dans un autobus voyageur - quoi que, avec le temps, j'ai développé quelques trucs infaillibles), j'ai mal partout et j'ai des fourmis dans les jambes (je suis si petite que je ne touche pas au sol de l'autobus, ce qui me cause trop souvent de vilains maux de dos). Mais j'ai le coeur heureux, heureux de voir l'eau scintiller sous le soleil qui embrasse la baie. J'aperçois les côtes du nord du Nouveau-Brunswick et je souris toute seule. Les montagnes s'étirent devant moi, la circulation est fluide, les gens sont calmes et sereins. Je suis enfin chez moi.


J.

lundi 15 février 2010

Paradoxalement vôtre

Je suis assurément la fille la plus paradoxale au monde...

Dans mon précédent billet, je racontais à quel point la vie semble si parfaite quand nous sommes jeunes et que la vie adulte n'est pas toujours aussi rose qu'imaginée. Or, aujourd'hui, je me suis surprise à m'imaginer plus vieille, à avoir hâte.

En fait, j'ai plutôt hâte de vieillir, j'ai toujours été un peu plus vieille que mon âge, de toute façon. J'ai peur de ne pas assez profiter de ma jeunesse, comme on dit. Sauf que si cela signifie se saouler jusqu'à en vomir ses tripes et ne plus se souvenir de sa soirée de la veille, coucher avec 1001 hommes différents jusqu'à en oublier leur nom et essayer toutes les drogues de la Terre (j'exagère à peine), je crois que j'aime mieux ne pas trop en profiter.

Ces choses-là ne sont simplement pas moi. Au début de mon Cégep, j'ai donné dans la vie de jeunesse, mais modérément. En fait, je sortais tous les jeudis et tous les samedis, mais j'étais que très rarement affectée par l'alcool. J’aimais juste sortir, socialiser et me faire des amis. J'ai vieilli rapidement. J'avais des objectifs précis, des buts concrets, les études ayant toujours été ma priorité.

Puis, je suis partie en appartement,pour vrai. Les deux années passées en résidences comptent qu'à moitié, je dirais. Tout était inclus dans le prix du logement. Je n'avais pas besoin de me soucier d'Hydro-Québec ou de Vidéotron. L'université m'a apporté son lot de responsabilités. Les factures, les paiements, les études supérieures, l'éloignement. J'ai encore vieilli.

Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose parce que, après tout, je suis heureuse comme ça. Même mon couple est plus vieux que ce qu'il fait. Au début du mois de mars, Chéri et moi fêterons nos 1 an et demi ensemble. Or, sur ces 18 mois, nous avons été 9 mois en colocation (au début), suivi de 7 mois à distance (extrême distance, je parle) et de 2 mois à se voir les fins de semaine. Veut veut pas, les changements et les épreuves font vieillir un couple. Ce qui fait que, malgré notre jeune vingtaine (je la trouve drôle, cette tournure de phrase), on a l'impression d'être un peu plus vieux. On souhaite s'installer ensemble, bientôt. Bâtir quelque chose ensemble. Sérieusement. Ce ne sont pas tous les jeunes de notre âge qui aspirent aux mêmes choses.

Mais je suis bien là-dedans. Dans le fond, j'ai toujours été un peu plus adulte qu'adolescente. Sauf que j'ai toujours aimé garder mon insouciance de petite fille. Je m'émerveille devant des choses toutes simples et mon ourson en peluche posé sur mon lit démontre clairement. J'ai toujours ce petit côté en moi, qui aime poser un regard simple et naïf sur la vie, sur les gens. Mais, je suis bien là-dedans. Alors, quel est le mal à être remplie de paradoxes si on est bien là-dedans?


J.

dimanche 14 février 2010

C't'une histoire de char...

Mon amoureux est le plus malchanceux de la Terre.

Sincèrement, je ne dis pas ça parce que je suis avec lui et que je trouve que c'est pire. Mais il est vraiment malchanceux. Surtout avec les voitures. En fait, surtout avec sa voiture.

Il aime sa voiture inconditionnellement. Vous savez, un homme. Donc, son bébé, il l'adore. Mais il est vieux son bébé, très vieux. 14 ans pour une voiture, c'est pas mal. Et il n'a rien qu'il n'a pas fait avec cette voiture-là! C'est sa première voiture, celle de ces 16 ans, celle de sa jeunesse, de ses folies.

C'est cette voiture-là qu'il avait quand on s'est rencontré. Celle avec laquelle il est venu me voir chez mes parents. Celle avec laquelle on se promenait à Gaspé. Il venait me chercher le soir, quand je travaillais, parce qu'il ne voulait pas que je revienne toute seule. Alors que c'était que 5 minutes de marche! C'est cette voiture-là qui faisait le chemin entre chez lui et Gaspé, quand on allait voir sa famille.

C'est dans cette voiture-là que je l'ai regardé partir, le coeur en morceaux, pour son stage d'été à Val-d'Or. C'est dans cette même voiture-là qu'il est venu me voir à Montréal durant l'été. C'est elle qui a survécu à une collision avec un bébé ours dans le parc de La Vérendrye. C'est celle-là qui a fait tant de chemin pour notre couple. C'est elle qui a survécu à toute cette distance, tous ces trajets. C'est elle qui vient à Montréal une fin de semaine sur deux cet hiver.

Et c'est aussi celle-là qui nous a lâché au coin de St-Denis/Beaubien, cet après-midi.

C'est sûrement sa transmission ou un bearing de roue. Je ne connais pas vraiment les voitures, mais je sais une chose, une transmission, ça coûte pas mal plus chère à changer! Et puis, Chéri, il ne peut pas demander à Papa ou Maman de payer pour lui. Il ne peut juste pas. C'est ainsi. Alors, il doit toujours trouver des solutions par lui-même. Je l'admire pour sa force et son courage. Il fait toujours preuve de tellement de sang-froid d'ailleurs. Il y a longtemps que j'aurais paniqué. Solidement.

Je crois les doigts très fort pour que tout s'arrange sans trop de problèmes pour lui. J'ai hâte qu'on cesse d'être des presque adultes, j'imagine la vie tellement plus facile quand on est adulte. Pourtant, plus je vieillis, plus je me rends compte que ce n'est pas le cas. Mais en même temps, qui a dit que la vie serait facile?

J.

jeudi 11 février 2010

Work this out.

Je passe l'été à Mauxtréal. J'en ai rapidement parlé dans de précédents billets, mais je voudrais revenir sur le sujet. En fait, je sais pertinemment ce que vous pensez: « Elle déteste cette ville, mais décide d'y rester pour l'été! »

C'est vrai, je déteste la ville. J'en parle assez souvent pour ne pas avoir besoin de répéter mes raisons. Par contre, Mauxtréal, comme j'aime bien l'appeler, n'a pas seulement de mauvais côtés, je dois bien me l'avouer.

Il y est beaucoup plus facile de se trouver un emploi. C'est malheureusement une vérité. La Gaspésie, ce n'est pas le meilleur endroit pour les emplois, encore moins étudiants. Surtout moins étudiants, devrais-je. J'ai bien sûr, été après été, cumulé les petits emplois. J'ai fait un peu de tout, j'étais engagée ici et là. Des projets étudiant quoi! Sauf que cette année, des projets étudiants, ce n'est pas assez. Travailler 7 ou 8 semaines dans un été qui en compte 13 ou 14, ce n'est pas ce qu'il me faut. Triste réalité, je ne peux pas choisir un emploi qui me plait, je dois trouver un emploi à temps plein qui rapportera un petit revenu afin de continuer mes études à l'automne.

Mais voilà, j'ai un défaut pas très commode. Je suis extrêmement difficile pour les emplois à Mauxtréal. J'ai tellement peur de la ville que je serais incapable de travailler dans beaucoup de domaines. Même si j'ai été caissière dans un dépanneur jusqu'à très tard le soir à Gaspé, à Mauxtréal, il en est hors de question. J'aimerais mieux mourir de pauvreté que de le faire. Je suis terrifiée à l'idée de travailler seule, le soir. Et surtout, de revenir seule, le soir.

Alors, je regarde les emplois de jour, j'essaie de trouver ce pour quoi je serais douée. Bien évidemment, j'ai tout de suite pensé à une librairie (parce que ce n'est pas un hasard si le personnage principal de L'inconnu travaille dans une librairie!) Mais encore faut-il que je trouve une librairie qui engage des étudiants. Je suis donc en pleine recherche. Je prends des noms en note, j'essaie de mettre toutes les chances de mon côté et j'irai rencontrer les gérants/propriétaires assez tôt.

Je sais que Mauxtréal est la meilleure place pour que je puisse travailler cet été, mais je crois que j'ai seulement besoin d'accepter le fait que je ne passerai pas mon été en Gaspésie. N'est-ce pas le meilleur moment pour y être? C'est tellement vivifiant, passer l'été au soleil. Ah, mon été au camp de jour était tellement un bel été. J'en ai encore des démarcations du bronzage sur mes cuisses et mes bras! Les touristes qui viennent, émerveillés par tant de paysage. Si seulement c'était mieux développé, j'y retournerais volontiers!

Mais pour l'instant, je dois me contenter de Mauxtréal... Vous avez des idées d'emplois, vous?


J.

lundi 8 février 2010

Time goes by fast

Février est arrivé si vite que je n'ai pas eu le temps de m'en rendre compte. Je ne vois pas passer les journées de la semaine. Et la fin de semaine, c'est encore pire! Je suppose que c'est un bon signe, si je réussis à me tenir occupée de la sorte, je n'ai pas le temps de penser à autre chose.

Dans 3 petites semaines, c'est déjà la mi-session. Et un petit voyage en Gaspésie s'impose puisque je ne sais pas quand je pourrai y retourner par la suite (certains trouveront peut-être ironique que je décide de passer l'été à Mauxtréal, mais vous irez voir les emplois offerts en Gaspésie, vous comprendrez peut-être.) Je commence à avoir hâte d'y aller. Ça fait toujours tellement du bien de mettre tout sur pause et de se reposer, en pleine nature. C'est revigorant, comme voyage. Même si les 24 heures d'autobus (12 aller et 12 retour) sont plutôt longues, ça en vaut tellement la peine!

Sinon d'ici là, j'ai assez de travail scolaire pour me tenir occupée. En plus, j'ai un déménagement à commencer à planifier. En effet, mon coloc et moi, on change de nid! On change seulement de rue, dans le même quartier, mais je crois que ça va faire un gros changement sur notre facture d'Hydro-Québec! (Quand tes armoires de cuisine servent de chambre froide là..!)

Je me suis procuré le logiciel Antidote en fin de semaine (en fait, ma famille s'est procurée) et je crois que c'est mon meilleur achat du mois (ça, et ma veste de printemps!) C'est tellement facile des fautes de frappe que ça vaut la peine de se protéger de la meilleure façon possible, surtout quand on perd 2% par erreur dans nos travaux! Je vais d'ailleurs passer mes articles de blogue dans le logiciel, je crois. Je fais souvent des erreurs d'inattention parce que je fais mille choses en écrivant mes articles. Et j'ai horreur des fautes.

Chéri est venu passer la fin de semaine ici et nous sommes allés souper dans sa famille dans les Laurentides. J'aime tellement sortir de l'ile de Mauxtréal, ça fait du bien! J'adore me promener dans le Québec (on s'habitue hein!) et découvrir des nouveaux coins. Les Laurentides, ce n’est pas la porte d'à côté quand on grandit en Gaspésie. C'était la première fois que j'y allais pour de vrai (parce que passé par là pour aller à Val-d'Or, ça comptait plus au moins) et j'ai vraiment aimé. C'est proche de tout, mais surtout, en pleine nature. Il y a vraiment des beaux coins au Québec et on montre trop les mêmes. Chaque endroit vaut la peine d'être découvert. Je le comprends de plus en plus. Sauf Mauxtréal, dans mon cas. Quoi que, tous les goûts sont dans la nature.

Sur ce, bonne semaine à tous!


J.

mercredi 3 février 2010

17

J'aime la façon dont tu me regardes, la façon dont tu te mets en scène pour me faire rire. J'aime ta tendresse et la chaleur que tu dégages. J'aime quand tu mets mes mains dans ton dos pour les réchauffer. Ton petit sourire en coin quand tu sais que tu dis des bêtises. J'aime ton côté enfant et ton émerveillement devant les choses simples de la vie.

J'admire ta force et ton courage. Je voudrais posséder ton sang-froid et ton côté terre-à-terre. J'admire ta compréhension, ton goût d'apprendre et ton côté travailleur. Je connais ta peur de décevoir, je comprends ton besoin d'être aimé et j'appuie ton besoin de liberté.

J'aime tes yeux, si pétillants. Ton côté charmeur, quand tu veux quelque chose. J'aime ta belle gueule, quand tu laisses pousser ta barbe juste un peu. Je suis bien dans tes bras, quand je m'endors. J'aime me réveiller contre toi, le samedi matin.

J'ai besoin de ta patience et ton calme dans certaines situations. J'ai besoin de me faire caresser les cheveux quand je pleure et que tu comprends. J'aime ton regard quand tu voudrais tout faire pour m'aider. J'ai besoin de ta folie et de tes faiblesses.

J'aime notre aisance et notre complicité. J'admire notre force et notre courage. Je me compte chanceuse de t'avoir dans ma vie. J'ai continuellement peur de te perdre. Et je tremble à te savoir loin de moi.

Tu as changé ma façon de voir la vie. Tu m'as aidée à comprendre ma personnalité. Tu as appris à gérer mes sautes d'humeur et mes défauts. Tu sais si bien comprendre mon caractère. Tu tiens ma main quand j'ai peur de tomber. Tu es toujours là quand j'en ai besoin. Tu as toujours peur de décevoir. Alors que c'est impossible.

Un mois de plus, dans une relation, c'est peut-être rien. Mais j'aime me rappeler que parfois, l'attente vaut la peine. Et que je suis chanceuse de t'avoir. Je t'aime.


J.

lundi 1 février 2010

Mes blues passent pu dans 'porte.

Chaque fois, je reviens toujours à la même constatation. Chaque fois, je me dis que j'en veux trop, que je suis tellement exigeante par rapport à ce que la vie m'apporte. Mais chaque fois, je ne peux pas m'empêcher, en faisait le point, de me rendre combien je ne suis pas heureuse.

Malgré le fait que je réussis bien à l'école. Malgré le fait que je peux régulièrement sortir de Mauxtréal. Malgré le fait que Chéri n'est qu'à une centaine de kilomètres. Malgré le fait qu'on se voit toutes les fins de semaine.

Il reste qu'il me manque toujours quelque chose. Je suis incapable de cerner ce que c'est. Je suis incapable de clamer haut et fort ce qui me rend malheureuse. Je me dis que c'est parce que je n'aime pas mon cours. Mais j'ignore encore si mon autre choix est celui qu'il me faut. Je me dis que c'est parce que Chéri est encore un peu loin. Pourtant, on se voit toutes les fins de semaine, je devrais en être heureuse. Je me dis que c'est parce que mes parents sont trop loin. Mais c'est la troisième année que je suis partie de chez moi.

Chaque fois que je vais à Sherbrooke, je reviens avec la même impression. Celle de ne pas être à la bonne place. Or, Sherbrooke ne m'apporterait tout ce que je veux. Seulement des amis. Beaucoup d'amis qui sont là-bas et que je vois trop peu. Si le programme universitaire que je voulais avais été donné dans cette ville, je déménageais illico. Mais ce n'est pas le cas. C'est n'est pas réaliste.

Depuis quelque temps, mon coeur et ma tête semble avoir deux discours totalement différents. L'un est pragmatique et dit: "Reste à Montréal, ton université est réputée dans ton domaine. Reste à Montréal, tu es beaucoup plus au centre d'actions qu'à Sherbrooke. Reste à Montréal, Chéri n'est pas si loin."

Et l'autre crie: "Va t'en, tu es si malheureuse et ce n'est pas toi d'être ainsi. Va t'en pendant qu'il est encore temps. La vie est trop courte pour ne pas être heureuse. Va t'en, le reste n'est que détails!"

Or, je m'attache beaucoup trop aux petits détails. Et j'ai un esprit beaucoup trop pratique pour partir ainsi. Je partirais pourquoi en fait. Et où. Et comment. Plein de questions qui reviennent encore une fois de la part de l'autre voix. C'est un petit débat perpétuel dans ma tête. Débat que je conclus toujours en me disant: C'est quoi trois ou quatre années dans une vie.

Alors, je reprends tranquillement où j'ai laissé ma petite vie avant de partir pour la fin de semaine. Je remet les chaussures de la gentille fille. Je reprends le ménage, le lavage, les devoirs, les études, les commissions, le budget et les emails. Je retourne à ma webcam, à mon msn et au téléphone. Je reviens dans la gran' ville, je remet mon masque et je continue.


J.